L’article retrace dans les grandes lignes le déroulement d’un atelier silencieux au départ d’un exercice d’écriture issu de jeux proposés par les artistes surréalistes. Cet exercice d’écriture permettant d’explorer de façon décalée un concept, a été vécu par les participants présents lors des Rencontres Internationales sur les Nouvelles Pratiques Philosophiques de l’Unesco. L’objet du présent article sera plus large qu’un compte-rendu de ce qui s’est joué le 16 novembre 2022 puisqu’il s’agira de présenter le déroulement du dispositif pour mieux inviter le lecteur à s’en emparer. Nous présenterons également certains points d’intérêt de l’exercice pour la pratique de la philosophie. Déroutants, oniriques, subversifs, les exercices d’écriture surréaliste génèrent en effet des décalages étonnants pour questionner le réel. Une fois les stylos déposés, ce dispositif permet d’apporter un éclairage sur ce que permet le silence en atelier philo et ce que permettent les pratiques de l’écrit.
Le mercredi 16 novembre 2022, nous avons proposé un atelier silencieux au sein du chantier Philo-Art des Rencontres Internationales sur les Nouvelles Pratiques Philosophiques de l’Unesco. Au départ d’un exercice d’écriture issu de jeux proposés par les artistes surréalistes, l’atelier explore différents concepts lors d’un échange uniquement écrit – et donc silencieux ! – entre les participants. L’exercice d’écriture permet aux participants de rédiger des « définitions » spontanées. Ces dernières servent de marchepied à un travail ayant pour objectif d’affiner le travail de conceptualisation mis en route au travers du processus surréaliste. Déroutants, oniriques, subversifs, les exercices d’écriture surréaliste génèrent des décalages étonnants pour questionner le réel. L’objet du présent article sera plus large qu’un compte-rendu de ce qui s’est déroulé - puisqu’il s’agira de présenter le déroulement du dispositif pour mieux inviter le lecteur à s’en emparer. Nous présenterons également certains points d’intérêt de l’exercice pour la pratique de la philosophie. Une fois les stylos déposés, la possibilité est ouverte de réfléchir à ce qu’apporte le silence en atelier philo et à ce que génère les pratiques de l’écrit.
Le dispositif d’animation
Le support inducteur : un jeu d’écriture surréaliste
Nous avons choisi pour support inducteur une expérience d’écriture surréaliste, car ce type de jeu présente des similitudes avec l’activité philosophique. Nous en relèverons deux en particulier : l’aspect dialogique et la volonté d’approcher un concept par sa définition. Ce sont deux dimensions importantes du philosopher.
Les découvertes psychanalytiques de Freud vont influencer de nombreux membres du surréalisme. C’est dans ce contexte qu’ils vont s’adonner à des expériences littéraires déroutantes. Ces procédés littéraires devaient permettre d’explorer l’inconscient par des jeux surréalistes. Il en existe de plusieurs natures. Nous avons décidé de centrer l’atelier sur un jeu dialogique en raison d’une proximité de nature avec les pratiques philosophiques souvent conçues comme reposant sur un dialogue de soi à soi et/ou de soi à autrui. La forme dialogique du jeu de langage surréaliste correspond donc à cette idée que la pensée serait une forme de langage de soi à soi dans le silence de la rencontre avec son intériorité. Idée déjà présente chez Platon[1] :
« car voici ce que me semble faire l’âme quand elle pense : rien d’autre que dialoguer, s’interrogeant elle-même te répondant, affirmant et niant. Et quand, ayant tranché, que ce soit avec une certaine lenteur ou en piquant droit au but, elle parle d’une seule voix, sans être partagée, nous posons que c’est là son opinion. De sorte que moi, avoir des opinions, j’appelle cela parler, et que l’opinion, je l’appelle un langage, prononcé, non pas bien sûr à l’intention d’autrui ni par la voix mais en silence à soi-même ».
La forme dialogique chez les surréalistes revêt tout de même une particularité puisqu’elle repose sur la création d’un décalage dans les propos tenus par deux interlocuteurs. Le jeune André Breton, alors étudiant en médecine, avait été frappé par les propos incohérents tenus parfois par des patients d’institutions psychiatriques lorsqu’on les questionnait et trouvait intéressant de s’en inspirer. « Céder l’initiative aux mots », cette formule proposée par Stéphane Mallarmé[2] permet de mieux comprendre ce qui se joue dans le jeu des surréalistes avec le langage.
Plusieurs types de dialogue ont été imaginés par les surréalistes mais nous avons choisi une forme précise : celle que Breton qualifie de « en question-réponse »[3]. Ce jeu consiste à associer des réponses à des questions, les propositions étant faites par des personnes distinctes dont les pensées suivent des chemins séparés. Les participants ne savent pas à quelle question ils répondent et les questions sont formulées indépendamment des réponses qui pourront être apportées. L’enjeu de cette pratique pour les tenants du courant surréaliste était de voir si on peut apporter une réponse génératrice de sens sans connaître la question à laquelle on répond et si on peut questionner sans attendre une réponse.
Nous nous sommes donné pour objectif au travers du dispositif dont nous allons vous expliciter le déroulement de conceptualiser et de questionner les exigences propres à une définition philosophique. Nous avons donc opté pour cette forme particulière de jeux d’écriture. Les dialogues « en question-réponse » permettent en effet que l’incongruence puisse devenir sens. Nous avons transposé cette proposition surréaliste pour en faire un exercice de définition moyennant des ajustements. Activité éminemment philosophique, voici ce que nous avons proposé aux participants : définir, essayer d’approcher un concept finement, tenter de dire ce qu’une chose est, chercher à fixer de façon précise et fine des caractéristiques, déterminer avec rigueur ce qui constitue une notion. Le but est, au travers de cet exercice, de clarifier, de conférer du sens et de s’accorder sur celui-ci. Du latin definire, délimiter, borner, circonscrire, définir est une opération qui permet de donner un sens à un mot, qui correspond à une chose ou à une idée de la chose. Produire une définition c’est, en ce sens, proposer une formule qui précise l’ensemble des caractéristiques qui appartiennent à un concept.
Dans le contexte du dispositif proposé, nous sommes partis d’un jeu dialogique décalé d’appariement aléatoire. Nous avons repris la démarche consistant à associer une réponse à une question mais nous avons pioché au sort les couples produits. S’en remettre au hasard nous a permis de découvrir des résultats très drôles comme « Qu’est-ce qu’une lettre d’amour ? C’est quelque chose qui fait l’effet d’une claque », très surprenants comme « Qu’est-ce que la justice ? C’est une chose qui échauffe les esprits » ou très poétiques comme « Qu’est-ce que le bonheur ? C’est une main qui se tend ». Les procédés d’écriture surréaliste s’ancrent dans le champ du spontané et du fortuit. Ils visent à débusquer les tentatives de contrôle rationnel. Le but est d’éviter toute censure de l’esprit. Cette dimension nous apparaît particulièrement porteuse dans l’exercice philosophique.
Génération de propositions « question-réponse » façon surréaliste au hasard
La première phase de l’atelier démarre par la distribution de deux languettes de papier coloré à chacun des participants positionnés en cercle. L’animateur précise de commencer par les papiers portant la mention : « Qu’est-ce que …? ». L’animateur explique qu’il faudra compléter la question en indiquant un concept ou une idée qu’il serait intéressant de creuser. Il précise éventuellement : « Quelle notion, chose, aimeriez-vous creuser ? » Cela donner par exemple : « Qu’est-ce que la folie ? », « Qu’est-ce que le bonheur ? » ou encore « Qu’est-ce qu’une bonne action ? ». L’animateur reprend ensuite l’intégralité des languettes complétées par les participants.
L’animateur invite les participants à se saisir des languettes portant la mention : « C’est … ». Il est plus aisé de les distinguer rapidement en les imprimant sur du papier coloré. L’animateur annonce aux participants qu’ils vont devoir rédiger une définition courte sans nécessairement la rattacher à la notion indiquée sur la première languette. Cela peut donner les propositions suivantes : « C’est une chose trop oubliée », « C’est quelque chose qui doit se traduire en actions si on veut que ça existe », « C’est un tigre d’appartement », « C’est comme une musique de l’âme », « C’est une vocation » . L’animateur reprend à nouveau l’intégralité des languettes complétées par les participants.
L’animateur va alors proposer à chaque participant de composer une association « question-réponse » avec toutes les languettes reprises. Il invite à piocher une languette de chaque couleur. Chaque participant va donc avoir une languette proposant une question « Qu’est-ce… ? » complétée par une notion, un concept ou un thème et une languette avec une piste de réponse : « C’est… ». Les participants peuvent alors découvrir une proposition produite au hasard. Nous avons pu ainsi découvrir : « L’étrange, c’est un signe d’élégance » ou encore « La peur, c’est ce qui se joue dans le silence ».
L’animateur va alors démarrer la seconde partie de l’atelier en distribuant aux participants une feuille de route. Il explique que cette seconde partie consistera à affiner la proposition issue du hasard lors d’un atelier silencieux pour aller vers la rédaction d’une définition ; la proposition produite n’ayant pas encore les exigences philosophiques d’une définition à ce stade. Il précise qu’il sera important de garder le silence et qu’il interviendra uniquement pour indiquer le temps prévu pour chacune des phases, clarifier les consignes au besoin et jouer les facteurs si les échanges épistolaires ont besoin d’être fluidifiés. L’atelier est rythmé par l’affichage d’un chrono, la feuille de route reprend les consignes mais également la manière dont elle va circuler entre les participants. L’atelier est silencieux mais il permet le dialogue par écrit entre les participants. L’altérité est donc convoquée à différentes étapes.
Atelier épistolaire silencieux
Lors de cette seconde phase, les participants vont être invités à travailler la piste de « définition » produite au hasard. Pour ce faire, ils disposeront de 5 minutes pour franchir différentes étapes. Le déroulement peut se retracer comme suit :
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L’animateur demande à chacun de réécrire la définition surréaliste composée au hasard. Il précise d’indiquer son prénom dans l’espace prévu à cet effet sur la feuille de route. Le participant passe à son voisin de droite. Les feuilles de route circulent donc entre les participants.
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Un premier chrono de 5 minutes est actionné. Chacun consulte alors la définition composée et rédige un maximum de caractéristiques, de spécificités de la notion dégagées par cette proposition de définition. La feuille est à nouveau passée au voisin de droite.
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Un nouveau chrono de 5 minutes est enclenché. Chaque participant peut alors consulter la « définition » surréaliste ainsi que les caractéristiques proposées par le participant précédent (le voisin). L’animateur propose d’entourer les caractéristiques rencontrant l’adhésion. Le participant est également invité à ajouter celles qui, selon lui, manquent et qu’il aimerait voir figurer dans la liste. L’animateur indique qu’on peut aussi mettre entre parenthèses les caractéristiques avec lesquelles on n’est pas d’accord. Le participant renvoie sa liste avec ses ajouts à la personne de départ en s’aidant du prénom au besoin.
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Un nouveau chrono de 5 minutes est enclenché. À l’aide de ces caractéristiques fournies et commentées par deux autres personnes, il sera demandé durant cette étape de rédiger un premier jet de définition de la notion. L’enjeu est ici de circonscrire les attributs essentiels du concept questionné.
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L’animateur enclenche le chrono pour 5 minutes supplémentaires. Le participant repasse sa définition à un autre participant mais, cette fois-ci, à gauche. La tâche sera donc de réagir à la définition en posant une question qui soulève un problème, en pointant un bémol, une omission ou en la problématisant. On peut faire cette étape plusieurs fois si le temps le permet en proposant à d’autres personnes d’ajouter des retours sur le premier jet.
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Un dernier chrono de 5 minutes est actionné. Lors de cette dernière étape, chaque participant récupère sa définition ainsi que les commentaires laissés. Le participant peut reprendre sa définition du concept en tenant compte des éléments apportés et des problèmes soulevés. Cette dernière étape permet de produire un second jet.
Clôture de l’atelier et pistes de prolongation
L’atelier se termine collégialement. Chacun est invité à partager sa proposition de définition surréaliste et la définition finale. Les participants sont amenés à échanger sur le décalage produit ainsi que sur le processus : Le silence crée-t-il une distance propice à la pensée ? L’écrit crée-t-il une distance ? De quelle(s) distance(s) parlons-nous ? Écrire est-ce prendre de la distance ? Le décalage permet-il de nourrir la pensée autrement ? Écrire nous aide-t-il à penser ? Pensons-nous de la même façon par l’écriture ? [4] Ces questionnements s’ancrent dans la thématique annuelle des Rencontres Internationales sur les Nouvelles pratiques Philosophiques mais ils n’en conservent pas moins toute leur pertinence si on veut amener les participants à l’issue de l’atelier à réfléchir sur sa forme.
Si vous désirez aller plus loin avec vos groupes, il est possible de prolonger l’atelier par une réflexion sur l’exercice de la définition au travers des questionnements suivants : La proposition « question-réponse » est-elle d’après vous une définition ? Si pas, que lui manquerait-elle ? Une idée/un concept et sa définition, est-ce la même chose ? Peut-on penser sans concept ? Faut-il définir pour philosopher ? Le concept dépend-il du langage ? C’est quoi une bonne définition ? Notre façon de voir le monde dépend-elle des mots que nous employons pour en parler ?
Une autre prolongation possible est de proposer au groupe de lister les critères d’une (bonne) définition et de passer la définition obtenue par l’exercice au crible de ceux-ci. Chacun pourra, selon ses réflexions, affiner ou pas sa définition.
Retours réflexifs et intérêts du dispositif
Nous voudrions revenir sur certains aspects importants de la démarche présentée ci-avant.
Une pratique dialogique surréaliste génératrice d’un décalage fécond
Nous aimerions d’abord attirer l’attention du lecteur sur la création d’un décalage fécond par le recours au jeu d’écriture surréaliste. Le recours au hasard permet de se libérer des barrières en générant une forme d’insécurité propice à mettre la pensée en mouvement. Les définitions produites (d)étonnent. Cette dimension éminemment philosophique constitue le fil rouge du dispositif présenté car « Savoir s’étonner, c’est le propre de l’homme. […] Points de repère, tournants de la pensée, moments privilégiés où un regard plus neuf ou plus naïf fait surgir quelques questions essentielles qui désormais, ne cessent de se poser pour peu qu’on renonce à les dissimuler par le bavardage ou la banalité »[5] . Les jeux surréalistes rompent le confort d’une pensée paresseuse, trop ouatée, engourdie dans les habitudes, sclérosée dans ses propres schémas de pensée. Le processus de « définition » surréaliste ne fige pas le sens, laisse ouverts les possibles, fait naître des ouvertures vers des compréhensions nouvelles dans les failles produites. En troublant notre façon de conceptualiser, de définir, le dispositif permet de cultiver une pensée divergente, créative pour reprendre les mots de Lipman[6]. La pensée créative est défiante, visionnaire fantaisiste, inventive, fertile, expérimentale. Nous pourrions reprendre ces qualificatifs pour la proposition « question-réponse » produite au travers du jeu d’écriture surréaliste.
Convoquer le silence
La seconde partie du dispositif est silencieuse[7]. Il nous apparaît important de nous arrêter quelque peu sur la place du silence dans les ateliers philosophiques. Nous avons en effet tous une expérience du silence, souvent impalpable, il est défini par ce qu’il n’est pas, une absence de bruits. Il peut être vécu comme oppressant. Perçu comme l’ennemi auquel il faut remédier en le comblant, le silence est ici à ménager pour s’entendre penser. Dans cette seconde option, il est un silence qui en pense long. En tant qu’animateur ou participant, nous éprouvons parfois une peur panique des blancs et il faut résister à la tentation de les remplir vainement. Or, le silence peut être fécond. Il permet de suspendre le brouhaha du monde pour mieux l’appréhender. Il place aussi un contexte particulier, une césure. Il permet de poser le temps de l’atelier comme à part, d’installer une solennité. En d’autres termes, les silences « soulignent et expriment plus qu'ils ne dissimulent, ils sont des variations du discours et non des interruptions. Ainsi le silence se mêle à la parole, la parcourt et l'entoure, comme à l'être l'altérité[8] ».
Outre l’instauration de conditions propices à l’exercice de la pensée, le silence permet également aux participants d’être sur un pied d’égalité, chacun prend sa part ou n’en prend aucune s’il le désire. La répartition du temps de non parole, est parfaitement équilibrée. Aucun participant ne monopolise le temps de parole, pas besoin de lutter pour obtenir la parole, pas de gestion de la circulation de la parole pour l’animateur. Chacun peut s’entendre penser à son rythme.
Ce silence, auquel est contraint aussi l’animateur, permet aux participants de s’approprier pleinement le champ de la discussion philosophique. Il est pleinement maintenu de fait, à sa place de garant du cadre et du caractère philosophique des échanges par les consignes données. Le caractère silencieux de l’atelier évite aux animateurs trop interventionnistes ou trop bavards [9] la tentation de prendre une part déséquilibrée dans le déroulement de l’atelier.
Passage par l’écrit et potentialités pour l’atelier philo
Une grande partie de la contribution du silence est liée à l’utilisation de l’écrit, aussi nous voulions consacrer une section du présent article à esquisser les potentialités de l’écriture pour l’atelier philo.
Premièrement, nous dirions que l’écrit dans notre dispositif est une façon de convoquer l’altérité dans une pratique dialogique silencieuse mais aussi une façon de garder une trace de la progression de la pensée. La feuille de route permet en effet de voir défiler le chemin parcouru ; de voir le point de départ de la réflexion, la définition surréaliste, s’étoffer, se nuancer, se complexifier, se problématiser. L’écrit rend visible le processus. En cela, l’écrit permet à chaque participant de garder une trace, d’évaluer le parcours, de reprendre le fil.
Deuxièmement, le recours à l’écrit permet de mettre de la distance entre soi et son idée pour mieux se consacrer à la travailler. Cela permet de visualiser l’idée à creuser comme extérieure à soi. Cela permet aussi de minimiser la tentation de s’intéresser différemment à une idée parce qu’on entretient un rapport affectif (coloré négativement ou positivement) avec la personne qu’il l’énonce.
Enfin, le dernier point que nous souhaitions relever est que l’écrit invite à une suspension de l’immédiateté. Il oblige à délayer sa réponse. Il force à éviter la réponse à chaud. Écrire nous impose une attention différente à ce qu’on couche sur le papier. Il faut faire un effort de concision, choisir et penser les mots, sélectionner les bonnes nuances. Il importe de rédiger pour être compris sans possibilité immédiate de réajustement ou de clarification, cela exige donc de faire preuve d’une rigueur tout autre. L’engagement dans ce qu’on va livrer sur papier est également différent quand son idée s’affiche en toutes lettres. Il est également moins aisé de ne pas prendre en compte les retours faits par d’autres quand ils s’affichent sous nos yeux.
En conclusion : une invitation à expérimenter.
Pour conclure, le présent article vous a présenté le déroulement de ce dispositif silencieux ainsi que des pistes de réflexion didactique. Nous espérons que le lecteur aura pu trouver dans ces quelques lignes de quoi nourrir de futurs ateliers mêlant écriture et silence. Nous avons voulu, au travers du chantier Philo-Art et au travers de cet exercice qui y a été mené vous donner l’envie de chercher dans des mécaniques de productions artistiques des ressorts pour des ateliers créant un trait d’union plein entre pratique artistique et philosophique. Enfin nous gageons que la pratique philo exige de mettre les mains dans le cambouis des concepts, des questions, des nuances, des propositions ; nous vous enjoignons donc à expérimenter.
Par ordre d’apparition dans l’article
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PLATON (2016), Théétète, 189a-190a, GF Flammarion, p. 245.
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MALLARME S. (1897), Crise de vers, publié dans Divagations.
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BRETON A., PERET B (1928)., Le dialogue en 1928, La Révolution surréaliste, numéro 11, pp. 11-12.
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HERSCH J. (1996), L’étonnement philosophique, Une histoire de la philosophie, Folio Essais, p.7.
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LIPMAN M. (2006), À l'école de la pensée, 2e édition, Enseigner une pensée holistique, Bruxelles, Pédagogies En Développement, De Boeck Université.
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DROUMART B., Les pratiques philo ou le silence qui pense , disponible sur www.polephilo.be.
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SOLERE J.-L. (2005), Silence et philosophie, Revue Philosophique de Louvain. Quatrième série, tome 103, n°4, pp. 613-637.
PLATON (2016), Théétète, 189a-190a, GF Flammarion, p. 245. ↩︎
MALLARME S. (1897), Crise de vers, publié dans Divagations. ↩︎
Le dispositif est présenté dans BRETON A., PERET B. (1928, mars ), Le dialogue en 1928, La Révolution surréaliste, numéro 11, pp. 11-12. ↩︎
Cette phase n’a pas malheureusement pas pu être vécue lors de l’atelier tenu à l’Unesco faute de temps. ↩︎
HERSCH J. (1993), L’étonnement philosophique, Une histoire de la philosophie, Folio Essais, p.7. ↩︎
LIPMAN M. (2006), À l'école de la pensée, 2e édition, Enseigner une pensée holistique, Bruxelles, Pédagogies En Développement, De Boeck Université. ↩︎
Sur cette thématique, nous vous invitons à lire cet article : "Les pratiques philo ou le silence qui pense"* ***par Brice Droumart disponible sur www.polephilo.be. ↩︎
SOLERE J.-L. (2005), Silence et philosophie, Revue Philosophique de Louvain. Quatrième série, tome 103, n°4, pp. 613-637. ↩︎
Le lecteur connaissant le style d’animation de l’autrice ne sait que trop bien que cette problématique la concerne hautement. Il est en effet intéressant d’être conscient de ses failles pour mieux y veiller. ↩︎