Revue

Gabon - Évaluer en philosophie : proposition de grilles de notation du commentaire de texte et de la dissertation philosophique

Résumé

Si la philosophie sait se passer de la rigidité des textes, se soustraire au rigorisme du prescrit par son ton toujours philosophique, essentiellement libéral, l'enseignement de la philosophie, quoique philosophique par essence, reste un enseignement. À l'occasion, l'exigence du respect et de la conformité aux règles élémentaires et communes d'enseignement-apprentissage demeure. Il ne saurait en être autrement. C'est le sens de cette proposition de Grilles de Notation du commentaire de texte et de la dissertation philosophique.

I) Quelques remarques préliminaires

Si enseigner la philosophie, c'est philosopher, c'est aussi et surtout enseigner. Enseigner la philosophie, c'est enseigner. C'est répondre de la présence des apprenants dont la réussite scolaire et éducative constitue le principal pour lequel le vis-à-vis enseignant-apprenant prend tout son sens. C'est à cet appel de la réussite de l'apprenant que nous nous efforçons ici de répondre en proposant une grille de notation du commentaire de texte et de la dissertation philosophique. Ces propositions ne sont guère des règles indépassables, des principes de notation insurmontables.

On peut toujours en débattre voire proposer une évaluation mieux élaborée. Cependant, ces deux grilles de notation que nous proposons ont le mérite de relancer le débat sur l'évaluation en philosophie, toujours en question. Car l'on a longtemps pensé que le caractère discutable des idées en philosophie nous dispensait de nous entendre sur une note définitive à attribuer à un élève ou un étudiant de philosophie lors d'une évaluation. Si cela est en partie vrai parce que la philosophie se nourrit essentiellement du débat, il faut également se dire que nous évaluons dans un cadre normé où d'autres savoirs sont pris en compte, en dehors du logos.

De ce fait, la distinction pédagogique essentielle entre la philosophie et l'enseignement de la philosophie doit conduire à l'évaluation en philosophie. L'enseignant de philosophie n'évalue pas des philosophes. Il évalue des élèves et des étudiants de philosophie. Partant de là, il faut garder à l'idée que l'enseignement est une profession au sens anglo-saxon du terme, l'enseignement de la philosophie un acte professionnel. Ce qui implique un certain professionnalisme qui, sans s'y arrêter, commence avec le respect du prescrit. Les grilles de notation que nous proposons devraient constituer un point de départ pour une évaluation objectivement discutable en philosophie, mais proche de l'essentiel en matière d'enseignement : la réussite scolaire et éducative des élèves.

Ces deux grilles de notation constituent une boussole, sans être le terme de la réflexion sur l'évaluation en philosophie, encore moins un remède miracle pour toutes les mauvaises notes. Il y a assurément d'autres raisons pour lesquelles un élève ou un étudiant en philosophie ne réussissent pas leurs évaluations. Toutefois, une grille de notation invite à sortir de l'errance, à rompre avec une évaluation dans l'absence des repères. L'avantage ici, c'est que l'enseignant de philosophie part d'une orientation première et non du souvenir d'avoir été évalué, encore moins de sa connaissance philosophique comme principe évaluateur. Le plus important est de s'arrimer à l'exigence philosophique du déploiement de la pensée comme essentiel d'une copie de philosophie au lycée comme à l'université. Car la philosophie reste logos.

L'autre nom de la philosophie, c'est la dialectique depuis Platon. On peut et on devrait pouvoir évaluer la connaissance des philosophes et la maîtrise de leurs théories en enseignement de la philosophie. Cependant, tant que le rendu n'est pas philosophique, donc questionnant, montant et descendant en tous points, sans être une éternelle série des questions aux allures de divertissement, la copie évaluée manque crûment de philosophicité. La dialectique est autant ascendante que descendante.

Le dialecticien platonicien ne reste pas suspendu dans les hauteurs. Il redescend dans la caverne pour annoncer la bonne nouvelle. Le séjour dans le monde des idées est une nécessité épistémologique. Mais le penser-à-l'autre relève davantage d'une exigence éthique. Dans tous les cas les deux vont ensemble : La Vérité pour la Justice, la Connaissance pour le Bien. Nul n'est méchant volontairement. C'est dans ce penser-à-l'autre dans l'acte de connaître voire de former, d'enseigner la philosophie que nous inscrivons nos deux grilles de notation.

Il ne s'agit pas de prescrire une panacée dans l'acte d'évaluer une copie de philosophie. L'évaluation est l'affaire de l'enseignant. Il est toujours question d'un acte dans lequel tout évaluateur rend des comptes d'abord à lui-même, avant de vivre voire subir l'évaluation de l'évalué et de ses pairs. Aussi, il se dessine une sorte d'intimité entre une copie de philosophie et l'enseignant de philosophie qui parfois, fait croire que la note attribuée est difficilement contestable. Or, c'est précisément pour nourrir cette contestation que nous proposons des grilles de notation du commentaire de texte et de la dissertation philosophique. Nous ne cessons pas pour autant d'être philosophe dans un monde actuel où les barrières disciplinaires sont de plus en plus franchies sans visas.

Les grilles de notation que nous proposons sont et restent des indications en vue de tendre vers une certaine objectivité, quoique toujours renouvelée. Elles visent surtout à minimiser l'arbitraire dans l'évaluation d'une copie en philosophie. Le principe n'est pas déontologique au sens du rigorisme kantien. Il est surtout éthique au sens ricoeurien de visée. C'est un outil d'aide à la décision afin de s'approcher d'une note toujours contestable, mais qui peut au moins faire l'unanimité jusqu'à un certain point. L'enseignant évalue toujours ultimement. Il décide à la fin. Les éléments de notation et les propositions de la répartition des notes à chaque moment de l'évaluation n'enlèvent en rien à l'enseignant son pouvoir d'évaluateur qui est philosophiquement justifié.

En réalité, on ne peut pas ôter à l'enseignant son pouvoir d'évaluer. Cependant, on peut l'aider à noter. Quand nous disons "Introduction (5/5)" ou "Amener le sujet (2/2)", cela ne signifie pas que l'enseignant n'est plus libre de faire le lien entre ce qui s'est dit en introduction et ce qui se dit au développement avec ce qui se dira en conclusion. L'esprit de la totalité organique est conservé. Une copie de philosophie, ce n'est pas en effet une introduction plus un développement plus une conclusion. Ce n'est pas la somme des trois. C'est la totalité des trois. C'est l'introduction, le développement et la conclusion.

Dans ce sillage, l'enseignant reste libre d'évaluer la copie de philosophie en tenant compte de la dimension interpénétrant les trois moments qui constituent un commentaire de texte et une dissertation en philosophie. Les deux grilles de notation que nous lui proposons ici participent du souci pédagogique voire éthique commun de tendre vers le bien de l'apprenant. Ce que nous visons par-dessus tout, c'est la délibération éthique dans laquelle chaque moment de la copie doit être pris en compte par l'évaluateur, sans que l'esprit de la totalité d'une copie de philosophie ne soit altéré. Le morcellement de la copie de philosophie à laquelle nous nous livrons dans ces différentes grilles de notation n'entame en rien l'unicité d'une copie de philosophie, toujours autrement conservée.

Ce qui est visiblement touché, c'est l'unité de la copie, laquelle elle-même n'est unique que parce qu'elle est philosophique. Sinon, en tant que composition française, on voit bien trois moments explicitement donnés à savoir : introduction-développement-conclusion. C'est une réalité indéniable. À moins que l'on cesse de voir qu'un commentaire de texte et une dissertation philosophique sont d'abord et avant tout des compositions françaises. Ils obéissent à un rythme de rédaction quasi identique à celui des autres compositions françaises, avec des variables liées à la spécificité disciplinaire.

Les grilles de notation que nous proposons visent donc à prendre en compte cette réalité de commentaire de texte en philosophie et dissertation philosophique = compositions françaises = introduction-développement-conclusion. Dans une perspective d'éthique d'accompagnement, les éléments de notation accompagnent simplement l'évaluateur dans son intention de départ : attribuer une note définitive. Ces éléments n'entament en rien sa liberté philosophique, encore moins sa liberté professionnelle d'évaluateur. À l'opposé, ils l'orientent dans une meilleure prise de décision possible. On peut toujours proposer quelque chose de mieux élaboré.

Cependant, un courage éthique devient aujourd'hui nécessaire pour penser autrement la notation d'une copie de philosophie. Il faut commencer par proposer quelque chose. Nous soutenons certes qu'il revient toujours au professeur de philosophie de décider ultimement. C'est lui qui attribue la note finale. C'est lui qui évalue en amont pour attribuer la note en aval. Toutefois, une absence de repères conduit à l'errance. Par conséquent, au lieu d'errer indéfiniment dans l'abstrait pour noter ainsi qu'on le pense soi-même à travers des souvenirs diffus, une proposition des grilles de notation devient une exigence voire une urgence en vue de rester toujours tendu vers la vraie note en évaluation.

Il faut apprendre à prendre du temps pour les apprenants. Plutôt que de se contenter du mouvement "lire la copie; regarder vers le haut, dans le vide puis relire la copie et replonger dans le vide" pour évaluer puis noter une copie, les enseignants de philosophie sont désormais appelés à s'inscrire dans un va-et-vient douloureux et vertigineux dont la structure fondamentale serait "lire et relire la copie en totalité au moins deux fois; plonger dans le vide; relire la copie en totalité une fois; lire et relire la grille de notation; relire la copie moment par moment une fois; replonger dans le vide puis compléter la grille de notation moment par moment en ayant les yeux rivés sur la copie".

Une fois la grille de notation complétée, l'enseignant relie la copie, replonge dans le vide, fait le point, relie la grille de notation puis attribue la note finale en tenant compte de sa sensibilité philosophique et suivant ce qu'il pense être éthiquement juste. La grille de notation n'étant qu'une indication, une orientation possible. L'essentiel est de justifier philosophiquement et pédagogiquement sa note. À ce propos, une note finale issue de la grille n'exclut pas le débat au sujet de sa légitimité. Elle s'expose au débat.

La grille de notation, c'est pour accompagner l'évaluation, entretenir l'intention de l'évaluateur en vue de l'aider dans la décision lors de l'attribution de la note finale. Sinon, le style d'écriture, le niveau de langue, la syntaxe, la cohérence, la pertinence des idées, la culture philosophique, etc. sont l'affaire de l'enseignant de philosophie qui en fait ce qu'il veut. Il est libre. Il reste maître dans la décision de bout en bout. C'est lui qui évalue. La grille de notation l'aide à noter moment par moment. Il décide de la note finale.

II) Le commentaire de texte en philosophie

A) Introduction (5/5)

Thème du texte (1/1)

De quoi parle précisément le texte?

Question implicite (1/1)

À quelle question l'auteur s'efforce-t-il de répondre en lien avec le thème du texte?

Thèse de l'auteur (1/1)

Quel est le positionnement de l'auteur par rapport à la question implicite?

Thèse adverse (1/1)

Quel peut être le point de vue opposé à la thèse de l'auteur? Quelle limite apportée à cette thèse?

Problématique(s) (1/1)

Quelles peuvent être les différentes solutions possibles au problème né de la distance entre la thèse de l'auteur et la thèse opposée à la sienne?

Remarque au sujet de la structure d'un texte en philosophie

La structure d'un texte philosophique devrait logiquement être une affaire propre de l'élève ou de l'étudiant en vue de rompre le mystère, cerner le sens du texte. Peu importe comment il divise son texte, il nous semble que l'essentiel reste la logique de la division qui fait sens. Un texte philosophique, au-delà d'être une unité de sens en tant qu'ensemble des phrases constituées, est une totalité organique qui n'a rien d'une somme. Il ne s'agit pas d'une première partie plus une seconde partie voire une troisième. Il est question d'un déploiement philosophique qui vit, respire au même titre que tout organisme vivant.

Il serait donc philosophiquement anormal de tuer le texte en le désarticulant par une explication phrase par phrase ou partie par partie. En matière d'explication de texte en philosophie, explication en soi ou étude ordonnée, il est toujours question de retrouver l'unicité du sens, au-delà d'une unité du texte qui se donne à travers ce qui se donne à voir. La connaissance, voire la maîtrise des articulations du texte, c'est pour comprendre le progrès de la pensée de l'auteur. Cependant, on n'explique pas les parties du texte. On explique tout le texte. L'unicité du sens justifie l'unité du texte comme la totalité fonde les parties sans qu'elle n'en soit elle-même une addition des parties.

Expliquer un texte philosophique revient alors à le déplier. Expliquer consiste à s'approprier la pensée de l'auteur en vue de l'expliciter. C'est passer de l'inconnu vers le connu, sans en altérer le sens ou signification profonde que le texte en tant que signe, symbole, voile. Ici, on ne dira pas que le texte philosophique est signe de lui-même. On dira plutôt qu'un texte de philosophie fait signe. Ce qui légitime la consigne traditionnelle : "Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant en procédant à son étude ordonnée".

La division d'un texte en philosophie permet certes à l'élève ou à l'étudiant de faire la connaissance du texte, rend probablement possible sa compréhension. Toutefois, cela n'a rien à voir avec une explication en soi qui repose fondamentalement sur le caractère unique du texte, au-delà de l'addition des mots, des phrases voire des paragraphes. L'explication en soi est dévoilement du sens à travers ce qui s'offre. Elle n'est pas commentaire des parties du texte, l'une à la suite de l'autre. Expliquer, ce n'est pas commenter, aussi simplement. C'est briser l'os pour en sucer la substantifique moelle.

Le commentaire relève davantage de l'intérêt philosophique où l'élève et l'étudiant peuvent chacun en ce qui le concerne donner librement son avis sur ce que l'auteur pense être le vrai dans un texte. Ici, la connaissance des philosophes et la maîtrise de leurs théories deviennent nécessaires pour discuter de la pertinence ou non des propos d'un philosophe précis. À la différence de l'explication en soi qui exige fidélité au texte, où ce qui compte c'est ce que pense l'auteur dans ce texte, en matière de commentaire de texte proprement dit, on ne dit plus seulement ce que dit le texte, on dit ce que l'on pense du texte.

Par ailleurs, dans les consignes qui accompagnent un texte philosophique pour évaluation, on doit pouvoir être pédagogiquement voire philosophiquement explicite. On pourrait par exemple choisir d'écrire : "Expliquez le texte suivant", "Expliquez et discutez le texte suivant" ou alors "Expliquez puis discutez le texte suivant", en lieu et place des formules qui ne sont pas nécessairement claires en elles-mêmes pour les apprenants. Quand on écrit "Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant en procédant à son étude ordonnée", nous ne sommes pas logiquement certain qu'un tel libellé signifie exactement "Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant à partir de son étude ordonnée".

Au-delà d'avoir gardé les notions d'intérêt philosophique et d'étude ordonnée, une distinction essentielle serait entre les formulations "Expliquez puis discutez" pour "en procédant à" et "Expliquez et discutez" pour "à partir de". Mais il revient à chacun de le justifier ainsi qu'il le pense, pourvu que cela soit logique.

B) Développement (10/10)

Étude ordonnée ou Explication en soi (4/4)

Rendre effectivement compte de la pensée de l'auteur, de son déploiement, à travers justement ce qui se donne à voir, c'est-à-dire le texte et rien d'autre.

Transition première (1/1)

Rappeler brièvement la thèse de l'auteur et souligner succinctement en quoi celle-ci est discutable. Annoncer le débat autour duquel s'organise l'intérêt philosophique.

Intérêt Philosophique (5/5)

Réflexion sur la pensée de l'auteur. Commentaire de texte philosophique proprement dit.

Premier moment (2/2)

Avantages ou ce que l'on gagne en soutenant la pensée de l'auteur.

Transition seconde (1/1)

Rappeler brièvement les avantages et annoncer les limites de la pensée de l'auteur.

Second moment (2/2)

Limites ou ce que l'on peut perdre en soutenant la pensée de l'auteur.

C) Conclusion (5/5)

Rappeler le thème du texte (1/1)

De quoi a-t-il précisément été question dans le texte?

Rappeler la thèse de l'auteur (1/1)

Quel a été le point de vue de l'auteur?

Rappeler la thèse adverse (1/1)

Quel a été le point de vue opposé à celui de l'auteur? Quels ont été les limites apportées à la pensée de l'auteur?

Positionnement théorique de l'apprenant (2/2)

Que pensez-vous de cette contradiction, du problème né de la distance entre la thèse de l'auteur et la thèse adverse? Si vous devriez prendre position, soutiendrez-vous l'auteur ou préfériez-vous justifier le point de vue opposé? Justifiez votre réponse.

III) La dissertation philosophique

A) Introduction (5/5)

Formulation du problème philosophique (4/4)

* Amener le sujet (2/2) : Plusieurs possibilités s'offrent à l'élève ou à l'étudiant. Ils peuvent partir de :

1) La définition des concepts clés du sujet puis l'interprétation brève du présupposé

2) Un constat général (Qu'observe-t-on habituellement?) ou opinion commune (Que pense tout le monde à ce propos?)

3) Une citation (Référence à un auteur, à un proverbe, à une maxime populaire, etc.)

* Nuancer le propos initial en vue d'exposer une situation contradictoire par objection (2/2) : L'utilisation d'un connecteur logique d'opposition, dans une perspective de relativisation des choses, est souvent souhaitée. Mais, si on peut en faire autrement, il faut et il suffit que la formulation du problème philosophique soit manifeste. Disserter en philosophie, c'est d'abord et avant tout résoudre un problème philosophique, une situation contradictoire.

Énoncer la ou les problématiques (1/1)

Les lourdeurs, les tournures toutes faites, les formules passe-partout devraient logiquement être évitées au profit d'un questionnement philosophique à propos. Par ailleurs, il serait intéressant de ne pas alourdir l'introduction avec un questionnement interminable, parfois hors de propos. Deux questions, il nous semble que c'est largement suffisant pour disserter.

B) Développement (10/10)

Premier moment (4/4)

Justifier le présupposé du sujet.

Transition (2/2)

Rappeler ce qui a été justifié dans un premier moment puis annoncer ce qui va l'être au second. Le style reste à l'appréciation de tous. Pourvu seulement que l'on ne s'éloigne pas trop de l'esprit d'une transition comme effort de faire reposer le lecteur, résumer ce qui vient d'être dit et annoncer ce qui va être dit.

Second moment (4/4)

Dépasser le présupposé du sujet.

Remarque au sujet de la synthèse

La synthèse n'est pas exactement la réconciliation. Elle est davantage un exposé des antagonismes. Elle est non-réconciliation comme entente, mais surtout respect des postures des uns et des autres à la fin comme résultat. Aussi, en tant que moment à part d'une dissertation philosophique, bien distinct des autres, il revient à chaque sensibilité philosophique de décider de la reconduire comme troisième moment ou de tenir compte de notre choix de ne pas en tenir compte dans cette proposition de grille de notation.

Nous n'imposons rien. Cependant, nous pensons qu'il serait vain d'essayer de dépasser un débat qui est par essence dépassé parce que toujours à débattre à nouveaux frais, donc non résolu avant et après. La résolution du problème philosophique dont on parle tant renvoie surtout à cette capacité intrinsèque de l'élève ou de l'étudiant à mettre en lumière la contradiction et d'en discuter personnellement comme dans une sorte de dialogue où les différents moments du devoir sont pensés en termes de deux camps qui s'affrontent, théoriquement.

La synthèse n'est pas le terme de la contradiction. C'est l'expression de l'irréconciabilité.

C) Conclusion (5/5)

Rappeler l'essentiel du premier moment du développement (2/2)

Rappeler l'essentiel du second moment du développement (2/2)

Positionnement théorique de l'apprenant (1/1)

Se situer personnellement par rapport aux deux moments du développement.

Remarque au sujet de l'ouverture du débat

L'ouverture du débat en conclusion n'est pas inutile. Elle est surtout superflue. Il est logiquement inconcevable d'ouvrir l'ouverture. Tout débat en philosophie reste ouvert. Il est donc impossible de le clore. Il faut en revanche boucler la réflexion.

IV) Fiches de notation à remettre aux enseignants de philosophie

Document (format PDF) : Fiches de notation

Télécharger l'article