I) Informations
Nous signalons le site collaboratif www.enseignerlaphilosophie.fr
"Nous sommes plusieurs professeurs de philosophie à avoir lancé ce site, qui est le complément des groupes de discussion existants. L'objectif est d'y publier le maximum de ressources, réflexions et expériences relatives à l'enseignement de la philosophie, sans attache spécifiquement académique ou institutionnelle. Jusqu'à présent, une dizaine de collègues en leur nom propre, et 2 collectifs de réflexion pédagogique (le secteur Philo du GFEN et le collectif "Enseigner la philosophie autrement") ont accepté d'y contribuer, mais ce site peut accueillir encore d'autres voix, singulières ou collectives, du moment que cela peut aider à sortir d'une pratique professionnelle encore trop solitaire, favoriser les échanges et faire émerger des idées nouvelles, et de nouvelles façons de faire.
Nous souhaitons que vous partagiez avec nous :
- une réflexion sur le métier, sur une pratique, sur une expérience singulière, simplement esquissée ou plus développée ;
- des ressources précises pour le cours, des travaux (sans corrigé évidemment), des supports qui vous semblent pertinents, pour un cours précis ou pour une démarche de long terme. Chaque enseignant a forcément accumulé au fil des années des choses vues ou écrites, qu'il aimerait partager avec d'autres sans forcément créer un blog ou un site dédié. Toute publication sur ce site se fera systématiquement en créditant son ou ses auteur(s), en laissant les commentaires ouverts, et en accordant un droit de réponse à toute personne qui voudrait exprimer et argumenter son désaccord. Tous les articles seront référencés par catégorie et par thème, afin de constituer un réservoir de ressources le plus ouvert et le plus pertinent possible pour nous tous. En fonction du degré d'implication que vous pouvez et souhaitez avoir, il vous est possible :
- de nous envoyer un texte à diffuser, et d'en demander la modification ou la suppression plus tard ;
- de demander la création d'un compte "auteur" dans ce site, afin de proposer et mettre en page vos textes à votre rythme ;
- de suggérer des thèmes de réflexion ou des ressources (en quelques lignes) qui vous paraissent pertinents, ou de proposer des modifications de mise en page, des idées de sections etc. Toutes vos contributions seront les bienvenues !".
Contact : guillaumelequien@yahoo.fr
Bettina Berton vient de soutenir en 2015 à l'Université Charles de Gaulle-Lille 3, une thèse intitulée : " Le débat philosophique à l'école primaire : une identité en construction", sous la direction deBertrand Daunay :
"L'école primaire voit se développer, depuis une quinzaine d'années en France, des pratiques de débat dit philosophique, dont il s'agit de cerner l'identité, dans une approche didactique. Celle-ci permet de comprendre si elles se construisent en tant que genre disciplinaire ou bien au contraire si elles s'affranchissent de toute dimension disciplinaire. Un enjeu est de déterminer si la construction sociale de ces pratiques les inscrit dans l'organisation de l'école selon des disciplines ou bien si elle participe au contraire de sa mise en question. C'est au travers de l'éclairage de leur contexte d'émergence, des sources auxquelles elles se réfèrent, de l'examen de leurs contenus et de leurs frontières, que l'étude est menée et dans les différents espaces où elles se déploient, l'espace des recommandations et l'espace des pratiques de classe. Il ressort de l'exploration des formalisations qu'en proposent leurs promoteurs, des discours d'enseignants qui les mettent en place et des discours en situation de classe et d'interactions langagières, que majoritairement, ces pratiques ne s'enracinent pas dans une discipline scolaire, existante, renouvelée ou à constituer et qu'elles interrogent sur la nature du genre pratiqué et des apprentissages visés. Elles révèlent plutôt une construction adisciplinaire de l'objet et, sur certains aspects, ascolaire et ne semblent pas permettre d'identifier la fabrique d'un "enseignable"".
Gageons que cette conclusion sera très discutée parmi les praticiens, formateurs et chercheurs...
Jean de Dieu Gweth Bi Bisso a présenté à l'Université de Yaoudé (Cameroun) un mémoire de master en Sciences de l'Education option : Didactique de la Philosophie, sur "Gestion des situations d'enseignement et démotivation des élèves de termianle scientifique et technique à l'égard de la philosophie dans le curriculum camerounais".
L'hypothèse générale est que la mauvaise gestion des situations d'enseignement explique la démotivation des élèves des classes de terminale scientifique et technique à l'égard de la philosophie. Au regard des résultats obtenus, des recommandations ont été faites aux enseignants, aux inspecteurs pédagogiques, aux concepteurs de programme pour pallier cette situation".
Gilles Vernet a recueilli des paroles d'enfants sur la vitesse dans notre vie, dans un film Tout s'accélère, avec le soutien de la Fondation Hulot. Il est sorti en avril 2016...
Dernières propositions de la dynamique association liègeoise Philo Cité :
https://webmail1c.orange.fr/webmail/fr_FR/read.html?FOLDER=SF_INBOX&IDMSG=92799&check=&SORTBY=1
Ci-dessous un appel intéressant de lycéens demandant que la philosophie commence en seconde...
"Lycéens déjà engagés au sein des instances lycéennes et, pour certain d'entre nous, des organisations lycéennes, notamment le Syndicat général des lycéens (SGL), nous ne sommes néanmoins qu'une minorité à participer à cette démocratie lycéenne qui s'avère pourtant très formatrice. Les jeunes doivent en effet pouvoir agir sur leur environnement pour pouvoir ensuite agir au sein de la démocratie. Souhaitant un réel apprentissage de la citoyenneté, nous formulons trois propositions qui, davantage que le nouvel Enseignement moral et civique (EMC), pourraient remédier à la fracture entre les jeunes et la vie de la cité.
Si le lycée doit préparer les jeunes au baccalauréat ainsi qu'aux études supérieures, nous avons aujourd'hui tendance à oublier que son rôle est également de former le citoyen de demain. Le lycée est une passerelle entre l'adolescence et la vie adulte : c'est généralement au cours de ces années que les jeunes acquièrent le droit de vote. Pourtant, nous observons chaque année une abstention toujours plus importante des moins de 25 ans aux élections ou, lorsqu'ils votent, un "choix" qui privilégie les partis extrémistes. Cela illustre un désintérêt croissant pour la chose publique, pour la politique locale, française et surtout européenne, que nous jugeons inquiétant. Nous éprouvons ainsi la nécessité de nous interroger sur la capacité qu'a aujourd'hui l'école de la République, et plus particulièrement le lycée, à faire de ses enfants de futurs citoyens.
L'une des dernières réponses du ministère de l'Education nationale à ce problème fut la création de l'Enseignement moral et civique (EMC), remplaçant feu l'Education civique juridique et sociale (ECJS). Bien que déjà prévu, il fut l'une des réponses aux attentats de janvier 2015. L'intention de cet enseignement nous semblait louable et plutôt positive : débattre des grands principes de la République dans un cours transversal. Pourtant, nous nous sommes rapidement aperçus qu'il ne pourrait remplir son rôle dans les faits : les thématiques sont extrêmement larges et théoriques, les enseignants n'ont pas été formés et ne disposent que d'une heure toutes les deux semaines. Ce cours prend généralement la forme de recherches pendant une longue partie de l'année sur un sujet choisi, avec une restitution. Parfois, les heures d'EMC n'ont même pas lieu : le professeur les utilise pour finir son cours d'histoire, ce qui peut être compréhensible vu le faible nombre d'heures allouées à cette matière.
Tout d'abord, nous proposons la mise en place de cours de philosophie dès la classe de seconde et ce, pour tous les lycéens, de sections générales, technologiques comme professionnelles.Les professeurs de philosophie ne souhaitent pas enseigner la morale mais apprendre à penser par soi-même et développer un esprit critique, un libre arbitre mais aussi une conscience citoyenne. La matière serait introduite avec une grande place laissée aux débats, à la réflexion qui s'ajouterait à la présentation de la pensée des philosophes. Des conférences d'universitaires, de citoyens, pourraient permettre d'enrichir les cours de l'enseignant lorsque cela est possible. La majorité des lycéens et des professeurs considère qu'un an de philosophie dans une vie n'est pas suffisant. En effet, la philosophie, en plus de former, de faire évoluer et de favoriser la maturation personnelle d'un individu, permet aussi de mieux comprendre le monde qui nous entoure et, par conséquent, les raisons pour lesquelles l'extrémisme, qu'il soit politique ou religieux, n'est pas la solution aux problèmes sociaux et économiques. Il est donc essentiel que son apprentissage se déroule sur plusieurs années, comme dans de nombreux pays européens. De même, il est révoltant que les élèves de filière professionnelle soient privés de l'enseignement de la philosophie qui permet pourtant un changement conséquent des mentalités et qui donne aux élèves une meilleure estime d'eux-mêmes. Etre philosophe, c'est littéralement"être amoureux de la sagesse" : n'est-ce pas là suffisant pour comprendre que c'est probablement la solution majeure si l'on souhaite introduire la notion de "morale" au lycée mais aussi responsabiliser les lycéens ?
Ensuite, nous pensons que pour tout citoyen amené à faire des choix politiques, il est nécessaire de jouir d'un minimum de connaissances en économie. La croissance, le chômage, la monnaie sont autant de thèmes clés du débat politique. Les jeunes "non initiés" sont souvent perdus, ne comprennent pas forcément les enjeux et se tournent parfois facilement vers les propositions les plus simplistes, c'est-à-dire les plus démagogiques. Ce qui est regrettable, c'est que l'enseignement des sciences économiques et sociales ne soit assuré qu'aux élèves de cette section. Tout comme pour la philosophie, il nous semble important que tous les lycéens bénéficient d'une véritable introduction à l'économie, mais aussi à la sociologie et aux sciences politiques présentes dans cet enseignement. Des thématiques en lien avec l'actualité pourraient y être évoquées, comme l'environnement ou les questions européennes, notions indispensables pour les citoyens de demain. En fait, il s'agit là de la composante "civique" de l'EMC.
Enfin, il nous semble important que tout futur citoyen puisse être en capacité de s'exprimer en public.S'il est amené à être élu, ou simplement s'il souhaite partager ses idées, il doit pouvoir les communiquer aisément à l'oral. Pour cela, il est évident que le lycée doit favoriser la prise de parole pendant les cours. Il serait également intéressant de mettre en place des ateliers de rhétorique, d'art oratoire ou encore des ateliers d'improvisation qui pourraient avoir lieu en français mais aussi dans une langue étrangère, point faible des élèves de notre pays. Une autre initiative louable serait d'encourager les lycéens à participer à des Models of United Nations (MUN) : des simulations des Nations Unies qui ont lieu dans le monde entier et qui, en plus de favoriser l'apprentissage de l'anglais et de la géopolitique, délivrent un message de paix. Le jeune doit apprendre à maîtriser sa parole en l'adaptant à son questionnement, à sa position lors d'un débat et en menant une argumentation qui soit compréhensible par son public.
De fait, nous pensons, nous lycéens, soutenus par des représentants du monde de la philosophie, de l'économie, de l'oral, de l'éducation et de la politique, que ces trois propositions, que sont l'élargissement des cours de philosophie et de sciences économiques et sociales et le renforcement de la place de l'oral au lycée, alliées à des ressources comme le digital, les interventions de personnes extérieures au lycée, mais aussi les langues étrangères et l'interdisciplinarité, permettront aux jeunes d'apprendre qu'il est nécessaire de se forger une opinion par soi-même et de l'exprimer. Victor Hugo considérait que"pour faire un citoyen", il fallait commencer par "faire un Homme" en ouvrant des écoles. Ainsi, pour nous, c'est au sein du lycée que doit naitre chez tous la citoyenneté.
Cette tribune a été signée par 58 personnalités, en lien avec les mondes de la philosophie, des sciences économiques et sociales, de la plaidoirie et de la scène, de l'éducation et de la politique. Parmi eux, Raphaël Enthoven, Luc Ferry, Pascal Bruckner, Boris Cyrulnik, Pierre Mathiot, Michel Fize, Alain Jakubowicz, Francis Szpiner, François Durpaire, Alexandre Leroy et 29 parlementaires...
Nous apprenons que dans le cadre d'un atelier de projet professionnel, des étudiants en Philosophie à la Sorbonne Paris IV constituent un dossier sur l'apprentissage de la Philosophie dans l'enseignement primaire et maternel.
Belgique - A moins de trois mois de son entrée en vigueur, le nouveau cours de philosophie et de citoyenneté programmé dans l'ensemble de l'enseignement officiel prend doucement forme. La commission Education du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a longuement auditionné les deux présidents des groupes de travail chargés par la Ministre de l'Education d'élaborer la liste des compétences que les élèves devront acquérir dans le cadre de ce nouveau cours qui débutera dès septembre 2016 dans tout le primaire, et un an plus tard dans le secondaire. Si ces référentiels sont encore en phase d'élaboration pour le secondaire, ceux du primaire sont bouclés. Dix compétences précises réunies dans quatre chapitres ont ainsi été identifiées, lesquelles seront travaillées de la 1re jusqu'à la 6e primaire, et ce tant les écoles de la Fédération (ex-Etat), que celles relevant des provinces et communes :
"Cet enseignement sera construit de manière spiralaire, c'est-à-dire que les élèves reviendront sur leur sujet (année après année), mais en élargissant à chaque fois le champ de travail", a détaillé le président du groupe de travail pour le primaire. Selon les conclusions de ce groupe d'experts, les élèves de primaire devront ainsi développer tout au long de ce cycle la capacité à construire une pensée autonome et critique, apprendre à se connaître soi-même et s'ouvrir aux autres, intégrer les principes de la démocratie, d'égalité en droit et en dignité pour chacun, ainsi que les processus d'engagement dans la vie sociale et l'espace démocratique. Conformément à un décret adopté l'année dernière, les élèves de l'enseignement officiel auront à l'avenir tous une heure de philosophie et de citoyenneté, en remplacement d'une des deux heures de morale ou religions dispensées jusqu'à présent. Les élèves qui, conformément à un arrêt de la Cour Constitutionnelle rendu il y a un an, demanderont à être dispensés de cette seconde heure de morale ou religions pourront suivre une deuxième heure hebdomadaire de philosophie et citoyenneté.
Selon le groupe de travail pour le primaire, c'est l'instituteur qui, à moyen et long terme, devrait délivrer ce nouvel enseignement aux élèves vu les liens évidents à tisser avec les autres enseignements. Vu l'ambition pédagogique du nouveau cours, la réforme nécessitera un gros effort en termes de formation des instituteurs.
L'association angevine "Débat-philo" a créé un site internet. Voici le lien, vous pouvez le transmettre aux enseignants intéressés par la pratique du débat-philo à l'école :
http://debatphilo.simplesite.com/427361525
L'association Agora Philo a organisé un Philostivalles 11 et 12 juin 2016 sur : "La guerre inutile" : s ix conférences utiles contre les guerres et les massacres pour défendre les droits fondamentaux de la vie sur terre pour tous.Contact : g.dru@orange.fr Blog:http://cafesphilocolloques.hautetfort.com
Une étude de la fondation britannique EEF (Education Endowment Foundation) démontre qu' enseigner très tôt la philosophie permet d'améliorer significativement les résultats des élèves en maths ainsi qu'en lecture et écriture. L'expérimentation a été menée dans quarante-huit écoles d'Angleterre, sur près de 3.000 enfants de 9 et 10 ans. Vingt-six écoles servaient de groupe de contrôle, les élèves des vingt-deux autres suivaient un cours de philo de quarante minutes par semaine. Au menu, pas de lecture de Kant ou Platon mais des discussions argumentées autour de poèmes, d'histoires ou de films. Selon Jocelyne Beguery, auteure de Philosopher à l'école primaire, interviewée par un blog du Monde, la discussion à visée philosophique se définit comme "une pratique du dialogue régulée par l'enseignant, où les élèves s'efforcent de penser ensemble des concepts comme la beauté, grandir, le courage, l'amitié, la liberté"... Comme le montrent leurs scores en maths et en lecture, les élèves qui ont eu accès à la discussion philosophique hebdomadaire ont gagné l'équivalent de deux mois d'apprentissage. Les enfants issus des milieux les plus défavorisés ont même gagné l'équivalent de quatre mois de cours d'anglais, de trois mois de cours de maths et de deux mois pour les compétences rédactionnelles ("writing skills"). Mieux: les bénéfices engrangés par ces cours de philo ont perduré. Les classes qui avaient eu accès au programme "P4C" (pour "philosophy for children", ou "de la philo pour les enfants") ont continué d'avoir des meilleurs résultats pendant encore deux ans.
http://www.slate.fr/story/115225/ecole-philo-resultats-maths-eleves
http://qz.com/635002/teaching-kids-philosophy-makes-them-smarter-in-math-and-english/
Depuis 2001, le Centre Laïcité Brabant wallon et la revue Entre-vues organisent des Rencontres Philo. Elles sont conçues comme un rendez-vous convivial d'échanges et comme une étape annuelle incontournable qui permet à chacun de prendre le temps de la réflexion avant de reprendre son chemin. Découvrir, dans la philosophie et par la réflexion, des chemins nouveaux pour penser notre rapport au monde, rapport qui se veut critique et libre de tout préjugé. La compréhension et le décryptage des règles d'une société de plus en plus complexe exigent un effort incessant et le recours à une grille de lecture multiple et sans cesse adaptée. La démarche philosophique, fondée sur le libre examen, la rationalité et l'approche argumentée, peut répondre aux nombreuses interrogations que se posent aujourd'hui les enseignants, les animateurs curieux et les citoyens attentifs. Depuis quelques années, elles sont devenues le colloque belge de la "Philosophie avec les enfants", pratique philo de plus en plus sollicitée pour servir divers objectifs : construction de l'individu, lutte contre l'échec scolaire, prévention de la violence, éducation à une citoyenneté démocratique, maîtrise de la langue, développement d'une pensée autonome et critique...Le principe de la journée, qui a eu lieu le 12 mars 2016, a évolué : il n'y a plus de séance plénière mais le matin et l'après-midi des ateliers où des praticiens viennent montrer concrètement leur méthode d'animation : cette année, Nathalie Frieden (Suisse), Claire de Chessé (France) et Brice Droumart (Belgique).
Contact : Stéphanie Godard au 010/22 31 91
Prophilo est une association suisse romande à but non lucratif et ouverte à tous. Son but est de promouvoir, de développer et de soutenir la pratique du dialogue philosophique en communauté de recherche dans des milieux où se rencontrent des enfants, des jeunes et des adultes. L'approche choisie est celle développée par le philosophe américain Matthew Lipman. Elle organise deux formations cet été à Evolène (Suisse) : une formation d' " animateur au dialogue philosophique" (2 au 6 août 2016), ouverte à toute personne souhaitant animer un dialogue philosophique en communauté de recherche. Et une autre formation " Renforcement et approfondissement à l'animation de dialogue philsophique" (9 au 13 août), destinée à toute personne ayant déjà une pratique de l'animation du dialogue philosophique. Ces formations seront animées par Mathieu Gagnon Professeur agrégé de l'université de Sherbrooke (Canada), et Alexandre Herriger, philosophe et formateur indépendant en Suisse Romande.
Contact : info@prophilo.ch Site : http://www.prophilo.ch/
II) Publications
Le dossier de veille de l'IFEE n° 108 de février 2016 constitue une excellente synthèse des recherches et pratiques pour"Développer l'esprit critique par l'argumentation : de l'élève au citoyen".
Hugo Clémot a coordonné un ouvrage Enseigner la philosophie avec le cinéma, disponible sur http://diotime2.hypotheses.org/?p=96.Il est paru en mars 2015, dans la nouvelle Collection Diotime 2.0. La philosophie augmentée, aux Editions Les Contemporains favoris. Ont contribué à cet ouvrage : Ugo Batini, Carole Bline, Julien Bohet, Julien Chane-Alune, Sébastien Charbonnier, Hugo Clémot, Cédric Eyssette, Clovis Fauquembergue, Frédéric Grolleau, Raphaël Künstler, Guillaume Lequien, Bastien Sueur.
Enseigner la philosophie avec le cinéma ou les séries télévisées est une pratique de plus en plus répandue. Ce n'est pas seulement que les références audiovisuelles constituent désormais, pour la plupart des élèves, un héritage culturel commun qui joue ainsi le rôle qu'ont pu jouer dans le passé les grands textes religieux, philosophiques ou littéraires, ni que l'usage d'internet a permis, depuis une dizaine d'années, une démocratisation de la cinéphilie sans précédent. Il est d'autres bonnes raisons, pédagogiques et didactiques, de proposer un enseignement cinématographique de la philosophie, des raisons que ce livre cherche à articuler en mettant à la portée de tous les pratiques et les doutes, les expériences et les réflexions de douze jeunes professeurs qui ont accepté d'ouvrir aux lecteurs la porte de leur salle de cours et de les laisser observer la fabrique et la mise en oeuvre d'un cours de philosophie en ce début de XXIe siècle. D'abord destiné aux professeurs de philosophie désireux d'enrichir leur pratique pédagogique en introduisant davantage le mouvement et la vitalité du cinéma dans leurs classes, ce livre intéressera donc également tous les enseignants soucieux d'approfondir leur approche didactique, mais aussi les élèves et les étudiants qui pourront y trouver des éléments utiles et, enfin, tout amateur de cinéma. http://debatphilo.simplesite.com/427361525
Oscar Brenifier a publié un ouvrage : Jour après jour, 365 aphorismes. Chaque aphorisme est traduit en 5 langues. D'autres livres gratuits sont téléchargeables sur le site: http://www.pratiques-philosophiques.fr/
Les éditions des Petits Platon publient un nouvel ouvrage : Pic de la Mirandole et l'ange jaloux! Le texte est signé par Hélène Malard, spécialiste de la Renaissance italienne, et les illustrations sont réalisées par Marie Mignot, diplômée des Arts décoratifs de Strasbourg.
Sylvie Leclerc-Reynaudpublie dans la collection Nouvelles pédagogies de l'Harmattan : Le cerisier et autres contes - Balades philosophiques à travers les mathématiques (Préfaces de Stella Baruk et Brigitte Rebmeister). Elle se réclame de Serge Boimare, qui rappelle que ""La lecture à voix haute de contes, récits mythologiques... fables (nourrissage culturel) et l'entraînement à argumenter sont deux ressorts exceptionnels pour créer une cohésion qui va embarquer élèves et professeurs vers le désir d'apprendre et le plaisir d'enseigner (...). Aborder une notion mathématique en s'appuyant sur un récit ou parfois sur une question qui a émergé du débat va entraîner l'adhésion des élèves, c'est incontestable. Ces deux activités associées - nourrissage culturel et débats argumentés - sont capables de donner du sens et des racines aux savoirs que les professeurs veulent transmettre et faire du lien entre leur discipline et celles de leurs collègues."
Hélène Péquignat publie aux éditions du Pommier Platon et Descartes passent le bac - Carnet de bord d'une prof de philo. Un ouvrage enlevé, qui mêle dispositifs didactiques innovants et réflexions philosophiques et pédagogiques judicieuses.