Revue

Informations et publications

I. Informations

ACIREPH (Association pour la création d'Institut de recherche sur l'enseignement philosophique).

http://www.acireph.org/acte_4_545.htm On trouvera sur le site de l'ACIREPh ci-dessus nombre de documents sur l'histoire récente de l'enseignement philosophique français, rassemblés par Serge Cosperec.

Dernière livraison : l'acte 4 de la querelle des programmes.

La réforme est dans l'air :
1994 GREPh : exposé de ses positions.
1995 Réponse à une lettre ouverte., Luc Ferry répond à Jean Lefranc (APPEP).
1995 Plaidoyer pour l'histoire des idées, Luc Ferry intervient sur les programmes et le baccalauréat, Le Point, 24 juin 1995.
1995 Une réforme pour quoi faire ? Le Monde de l'éducation, septembre 1995 ; l'article fait le point sur les débats (longues interventions de Jacques Billard, président de l'APPEP et, en contrepoint, de Renée Thomas, professeur en Hypokhâgne).

Le projet :
1996 Projet de programmes du GTD Lucien-Dagognet (1996, première version).
1997 Programmes Lucien-Dagognet après consultation (1997, deuxième version).

Les réactions :
1996 La présentation du SNES, Supplément au n°418 de l'Université Syndicaliste du 13 décembre 1996.
1997 SNES, Nouveaux programmes de philosophie : trop d'incertitudes (article paru dans l'Université Syndicaliste début 1997 et rendant compte de la consultation des adhérents du SNES).
1997 Position du GFEN, suite à sa rencontre du 23 janvier 1997 avec le GTD.
1997 Observations du Bureau National de l'APPEP, 1er février 1997.
1997 Critique du projet par le groupe Philosophie du SNES, février 1997.
Pour mémoire : en mars 1997, appel pour la création des IREPH.
1997 "Le saccage des programmes", réaction de F.O., du 13 mars 1997.
1997 Un "non-ordre" fondamental, un irrationalisme, Jean Lefranc (APPEP), mai-juin 1997.
1997 Résumé des observations critiques du GREPH, 13 mai 1997.
1997 Observations du SNES à la Direction des lycées et collèges, 13 mai 1997.
1997 Compte-rendu critique du SNES dans le supplément au n°434 de l'Université Syndicaliste du 17 mai 1997.
1998 L'avis du conseil national des programmes, 3 février 1998.
1998 Notions ou questions ?, Jean Lefranc (APPEP), mai-juin 1998.
1998 L'invraisemblable abstraction et indétermination., Jean Louis Chedin (APPEP), octobre 1998.
1998 Pour mémoire, le 28 mars 98 se tient à la Sorbonne, l'assemblée générale constituante de l'Association pour la création des IREPH, ACIREPH.

Présentation des débats du COFRADE (Conseil français d'Associations pour les droits de l'enfant)

Thème proposé pour 2009 : "Pourquoi l'éducation est-elle un droit?"

Ces débats sont destinés à des jeunes de 14 à 18 ans (collèges [3ème], lycées, groupes de jeunes) et sont animés par un enseignant, un éducateur ou un membre de l'équipe éducative volontaire.

Objectifs

  • Sensibiliser les jeunes aux droits de l'enfant.
  • Prévenir la violence. Les adolescents ont du mal à accepter les différences, ils sont sécurisés par le cadre d'un débat, ils apprennent à argumenter ; la parole est un outil de prévention de la violence.
  • Les faire réfléchir sur des thèmes inhabituels : "vous nous obligez à penser".
  • Montrer aux adultes que les jeunes peuvent dialoguer.

Comment fonctionnent ces débats ?

Ce n'est pas un exercice scolaire, mais une réflexion dans un contexte de confiance.

L'adulte travaille avec les jeunes sur le thème en 3 ou 4 séances (d'environ une heure) avec la production d'un écrit. L'animateur explique au groupe l'enjeu du débat : exprimer ce qu'ils pensent, confronter leur point de vue à d'autres groupes de jeunes, faire remonter au gouvernement par l'intermédiaire du COFRADE leurs idées.

Règles fondamentales à faire accepter au groupe :

  • Chaque jeune accepte la parole de chacun.
  • Pas de moqueries, pas d'insultes.
  • Toutes les paroles se valent.

L'animateur :

  • lance le débat ;
  • laisse émerger la parole, gère la parole, respecte le silence des jeunes ;
  • reformule chaque intervention (si j'ai bien compris, tu nous dis....) ;
  • demande au jeune d'argumenter ses propos (l'aider à expliquer pourquoi "je dis ça") ;
  • reste en dehors du jugement, ne cherche pas à faire changer les jeunes d'opinion ;
  • ne manipule pas par ses questions ;
  • est curieux, ouvert à la découverte.

Une production écrite est envoyée début novembre à l'animateur de la séance plénière locale.

Séance plénière locale

Tous les jeunes ayant participé à un groupe sont présents.

À la tribune 2 ou 3 personnes "experts" réagissent sur la parole des jeunes.

L'animateur lance le débat à partir des écrits qu'il a reçus et anime comme décrit plus haut et en donnant si besoin la parole à un "expert".

Le débat est enregistré.

Débat national

Des jeunes sont mandatés pour représenter la région au débat national par un jury composé d'animateurs, de jeunes délégués des groupes, et d'organisateurs des débats.

Calendrier

  • Inscription des animateurs de mai à septembre 2009.
  • Formation des animateurs en septembre 2009.
  • 3 ou 4 séances de débats sur le thème à partir de septembre.
  • Production et envoi d'un écrit début novembre 2009.
  • Rencontre nationale le 10 décembre 2009 au siège de l'UNESCO à Paris

CITÉ-PHILO : Une communauté de spectateurs

Bernard Benattar benattar@penser-ensemble.euwww.penser-ensemble.eu

Pour cette saison d'hiver au Théâtre de la Cité, il y aura un cycle de quatre cités-philo, un samedi par mois : rendez vous rituel donc, autour d'une thématique commune, prétexte à inventer plus finement encore des liens.

Le choix de la thématique des territoires tire un fil à travers tous les spectacles, parce qu'il y est question de villes, d'exil, d'identité, d'enfermement, de débordement. Nous la prendrons aussi comme obsession de notre époque, cette notion de "territoire", élevée au rang de valeur supérieure et enjeu politique majeur. C'est sans doute pour contrebalancer les effets de la mondialisation et de la communication virtuelle, qui nous tient tant à distance les uns des autres, qu'on prête aujourd'hui aux territoires autant de vertus identitaires : proximité de reconnaissance, appartenance, solidarité, participation citoyenne... alors qu'il y a peu, s'imposait notre défiance, à l'égard de ce qui sépare, isole, enferme et en appelle si souvent à la guerre.

Pas question d'en balayer l'intérêt ni même la légitimité d'un coup de bonne critique quelque peu nihiliste, mais c'est bien à l'art et à la philosophie, qui plus est en dialogue, de nous remettre le nez aiguisé dessus, d'aller frapper à la porte du bon sens, pour nous redonner sur l'évidence uniforme, un peu de grain à moudre.

Les thèmes retenus : voisinages et rumeurs, Identités et nations, Territoires d'enfermement, Débordements, sont aussi très librement inspirés des spectacles qu'ils accompagnent. Gardons aux philosophes-spectateurs, le soin d'en trouver l'épaisseur et ses conséquences !

Après trois ans de "cité-philo", ces conversations philosophiques à bâtons rompus entre quelques inconnus venus pour un spectacle, dans le petit bar du théâtre donnant sur le jardin, m'ont convaincu qu'il pouvait se créer par là, une "communauté" contagieuse de spectateurs, alliée au spectacle vivant. Un pas de plus dans l'esprit du théâtre de la cité, pour nous sortir de nous-mêmes, et redistribuer les cartes de "l'action culturelle".

Je veux dire des spectateurs pas seulement spectateurs, qui pour avoir pensé ensemble, douté, questionné, s'être étonnés des idées exotiques des autres, pour avoir donné une vitalité nouvelle à quelques vieux concepts, ont échangé une soirée durant, leur anonymat contre une reconnaissance mutuelle et une connivence. Il en va d'une conversion des rôles passif-actif, une place d' "acteur-auteur" conquise, qui met à jour des sens communs, éveille un désir de sens critique et fonde de fait, des particules d'un monde commun. Outre le plaisir manifeste que chacun trouve dans cette singulière occasion de philosopher, s'instaure par là même un "sas", un intermède, entre le dehors et le dedans, une "hétérotopie" comme dit Foucault, qui nous dispose à aller en bonne compagnie à la rencontre du spectacle et de ses utopies, un peu comme on se prépare à participer à une fête. C'est volontairement que nous avons choisi de nous réunir avant le spectacle, non pas après, pour éviter la tentation du commentaire ou la bataille des interprétations. Car dans ce contexte de dialogue en liberté, c'est d'une philosophie artiste, inchoative et par nature hétérodoxe, dont il s'agit ici, dont les résonances avec le spectacle se font au gré de chacun a posteriori. Autant dire le caractère volontairement arbitraire et hétérogène des thèmes choisis, en "mire" du spectacle, pour ne surtout pas risquer de le réduire à une seule question "intello" ou prétendre trouver en lui notre justification.

II. Publications

Chouette ! Ils philosophent. Encourager et cultiver la parole des écoliers, de Emmanuelle Auriac-Slusarczyk et Martine Maufrais, collection Argos, Sceren Crdp Auvergne, 2009.

C'est avant la maturité qu'il faut pousser les écoliers au dépassement d'eux-mêmes pour que leur pensée s'envole. Grandir en esprit passe par l'usage de la parole : c'est une des ambitions des derniers textes officiels qui réaffirment l'importance du langage.

Mais tout échange ne se vaut pas. Les auteurs expliquent comment faire accoucher la pensée des élèves tout en la respectant. Ils décrivent en détail les échanges contenant ces mouvements de pensée qui deviendront des philosophèmes : vérités élémentaires, thèmes présents dans l'histoie des idées, grands problèmes de la philosophie.

Contact : emma.auriac@wanadoo.fr

Celle-ci vient de créer l'association ARDOPHI : Archivage des données philosophiques : les objectifs en sont de rassembler au titre de patrimoine les corpora issus de pratiques de discussion à visée philosophique, de produire et de diffuser des analyses de ces corpora et de favoriser l'ouverture de ces ressources aux personnes intéressées.

Les défis de la formation à l'éthique et à la culture religieuse, ouvrage publié sous la direction de Jean-Pierre Béland et Pierre Lebuis, aux Presses universitaires de Laval (Québec). Ce livre porte sur un certain nombre de défis associés à l'instauration d'un programme d'éthique et de culture religieuse dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec, en particulier celui d'une société multiculturelle en voie de sécularisation... Voir l'article de P. Lebuis dans ce numéro (rubrique internationale).

"Le débat philosophique à l'école : un changement de posture pour l'élève", de Catherine Cazenave, in Carrefour de l'éducation n° 25, janvier-juin 2008.

Contact : catherine.cazenave@free.fr

"La discussion à visée philosophique pour développer le jugement moral et citoyen", de Claudine Leleux, in Revue française de pédagogie, janvier 2009.

Philéas et Autobule, revue belge à visée philosophique et citoyenne pour les enfants de de 6 à 12 ans. Dans le n° 17, dossier sur "Riche ou pauvre, c'est quoi ?".

Contact : www.phileasetautobule.be

À signaler, Pause Santé Junior, le mini-magazine des 7-10 ans, journal gratuit distribué à 600000 exemplaires dans les grandes villes de France depuis octobre 2009, avec dans la dernière parution une page sur "Epictète, le philosophe qui boitait".

Contact : verrechia.bruno@wanadoo.fr

Au sein de la FESPI (Fédération des Etablissements Scolaires Publics Innovants), vient de se créer un Centre National de Formation à l'Innovation, avec la perspective d'une formation à l'entrée dans le questionnement philosophique. Rappelons par exemple que la philosophie est enseignée à partir de la 3e au Collège et Lycée élitaire pour tous à Grenoble..

Contact : remydavid@free.fr

Bayard Education publie deux ouvrages :

  • Les p'tits philosophes, qui regroupe 24 thèmes philosophiques déjà parus dans Pomme d'Api (de 3 à 7 ans).
  • Pense pas bête, qui rassemble 34 thèmes déjà parus dans Astrapi (de 7 à 11 ans).

Rappelons que dans ces deux mensuels est abordé à chaque fois un sujet philosophique, avec des fiches pédagogiques détaillées conçues par Jean-Charles Pettier.

Présentation de la collection : LA PHILO OUVERTE A TOUS ! Editeur : Ellipses

Cette collection répond à un constat et à un manque : il existe selon sa responsable, Laurence Vanin-Verna, des ouvrages de philosophie ciblés à l'attention des futurs bacheliers ou des spécialistes en philosophie mais il n'existait pas de collection intermédiaire. La collection vise à combler cette absence. Elle n'exclut personne et n'exige aucune connaissance philosophique préalable pour être lue. Elle peut concerner tous ceux qui souhaitent découvrir la philosophie, accompagnés par la réflexion d'un professeur, sans que la lecture soit scolaire ou rébarbative. Il ne s'agit pas d'un cours. Ceux qui veulent acquérir une culture philosophique : néophytes ou initiés. Ceux qui souhaitent prendre un peu de recul sur ce qu'ils vivent. Elle peut être un support pour les élèves de classe terminale, les préparations aux concours, ou pour parfaire sa culture générale. On y trouvera, dans une perspective d'interdisciplinarité, un développement de connaissances dans des matières transversales : philosophie/droit ; philosophie/science ; philosophie/théologie ; esthétique ; épistémologie ; environnement ; communication ; management ; philosophie/entreprise, etc.

Les objectifs que se donne la collection :

  • Rendre la philosophie accessible à tous, sans pour autant l'appauvrir de son contenu conceptuel.
  • Une simplification pour faciliter la compréhension.
  • De petits essais clairs et structurés, illustrés d'exemples contemporains et variés.
  • Des références, des auteurs et citations expliqués.
  • Une petite chouette vient souligner les temps forts d'un paragraphe. L'association des paragraphes constitue un livre pour les adolescents.
  • La collection s'adresse à un très large public : de 7 à 97 ans...

Ouvrages déjà publiés :

  • Pourquoi Philosopher ? Les Chemins de la Liberté .
  • Les philosophes vus autrement. Petites anecdotes des grands penseurs.
  • Le Dieu des Philosophes - Entre Foi et Raison.
  • Voir et Penser - De l'OEil a l'Esprit.
  • L'homme Bouleversé ? Remèdes Philosophiques.
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