Le dossier de ce numéro est publié en commun avec Entre-Vues, revue belge pour une pédagogie de la morale. Le cours de morale non confessionnelle de nos voisins, fondé sur le libre examen (voir l'article de M. Bastien), est désormais constitué d'un quasi-programme de philosophie, à raison de deux heures par semaine... de la 6e à la classe terminale. Il nous interroge sur la façon d'articuler, dans l'éducation aux valeurs, la sensibilité et l'imagination à la voie, plus traditionnelle en France, de la raison.
Peut-on imaginer dans notre pays, où la bataille des programmes fait rage dans la corporation des professeurs de philosophie eux-mêmes, un débat au Parlement sur la philosophie ? C'est ce que viennent de faire les députés belges, en s'interrogeant, à partir d'un rapport sur l'enseignement de la philosophie en Europe, sur l'intérêt d'introduire dans les programmes de l'enseignement secondaire la philosophie comme nouvelle matière !
Le chantier de pratiques innovantes avance cependant en France, mais sur un autre terrain que la terminale : plus de cent cinquante personnes au colloque de Noisy-le-Grand sur les dix ans de café-philo en novembre ; préface de François Dagognet au livre d'A. Lalanne " Faire de la philosophie à l'école primaire " , dossier dans le numéro 1 de la revue de l'ACIREPH1 sur ce sujet, organisation par le Bureau des Innovations du Ministère de l'Éducation Nationale d'un colloque interacadémique les 26, 27 et 28 mars 2003 sur " la discussion à visée philosophique à l'école primaire et au collège " ...
La rédaction
(1) Association pour la Création d'Instituts de Recherches sur l'Enseignement de la Philosophie. Pour toute information, consulter le site www.acireph.asso.fr