Revue

La philosophie pour enfants au service de l’autodétermination, du bien-être et de la santé mentale au primaire : Perspectives en psychologie clinique de l’enfance

Introduction

Au Canada, 20% des élèves du primaire et du secondaire souffrent de problèmes de santé mentale qui engendrent des difficultés d’adaptation scolaire et psychosociale (Fédération Canadienne de l’Enseignement, 2012). Au Québec spécifiquement, ce sont 12% des élèves du secondaire qui ont un diagnostic de trouble de santé mentale, tel qu’un trouble anxieux, dépressif ou déficitaire de l’attention (Pica et al., 2013). Sans surprise, l’ensemble de ces difficultés compromettent la réussite scolaire de ces jeunes et amplifient les problèmes de relations sociales à l’école (Oberle et Schonert-Reichl, 2014). Face à cette problématique, il appert judicieux d’identifier des interventions ayant le potentiel de favoriser une meilleure santé mentale chez les jeunes. La philosophie pour enfants (PPE), bien que n’ayant pas été développée dans une optique de santé mentale, montre des résultats encourageants quant à ses effets sur le bien-être des jeunes. Qui plus est, elle favorise la satisfaction des besoins psychologiques de base d’autodétermination, de compétence et d’affiliation, considérée comme étant un bon indicateur du bien-être d’un individu (Deci et Ryan, 2000).

Théorie de l’autodétermination

La TAD est une macro-théorie de la psychologie de la motivation et du fonctionnement humain au sein de laquelle trois besoins psychologiques de base sont dits fondamentaux ou essentiels au bien-être, soit les besoins d’autodétermination (aussi appelé besoin d’autonomie ; avoir le sentiment d’être à l’origine de ses propres actions, d’agir selon ses intérêts et ses valeurs), de compétence (avoir le sentiment d’avoir un impact sur son environnement) et d’affiliation (se sentir connecté aux autres, avoir un sentiment d’appartenance). Le degré de satisfaction de chacun de ces besoins est considéré comme un bon indicateur du bien-être d’un individu (Ryan and Deci, 2000). Plusieurs décennies de recherches dans le cadre de la TAD montrent que la satisfaction de ces besoins, en particulier le besoin d’autodétermination, est liée à la motivation, à la persévérance, ainsi qu’à la réussite scolaire chez des élèves du primaire et du secondaire (Niemec and Ryan, 2009).

Psychologie existentielle

Les enjeux liés à l’autodétermination, comme le fait de mener une vie en accord avec ses croyances et valeurs, sont parties prenantes de la psychologie existentielle (Jacobsen, 2008 ; Yalom, 1980), qui se définit par « […] la capacité de l’être humain à diriger son existence et à se réaliser pleinement. L’accent est mis sur le moment présent, sur la capacité de la personne à prendre conscience de ses [forces et faiblesses], de les comprendre et de modifier, en conséquence, sa façon d’être ou d’agir. » (OPQ, 2016). Bien que l’on distingue cette approche de la théorie de l’autodétermination explicitée ci-haut, il convient de noter que, dans un cas comme dans l’autre, l’autodétermination des individus est centrale, notamment par la prise de conscience de ses forces et de ses faiblesses, ainsi que des facteurs qui favorisent ou qui nuisent à l’autodétermination (Deci et Ryan, 2004). De plus, la théorie de l’autodétermination permet l’étude empirique de thèmes centraux à la psychologie existentielle, tel que la satisfaction du besoin d’autodétermination. Or, la psychologie existentielle n’a pas été pensée et développée pour être utilisée auprès de jeunes. En ce sens, il appert que la PPE permette une adaptation de la psychologie existentielle auprès des enfants.

Philosophie pour enfants et psychologie existentielle

La PPE est une approche centrée sur la pratique du dialogue visant à permettre aux élèves de développer leurs capaciter à penser par et pour eux-mêmes (Lefrançois et Éthier, 2008). La pratique de cette forme de dialogue permet une prise de conscience éclairée de ses propres pensées et émotions (Sasseville et Gagnon, 2007 ; Vansieleghem et Masschelein, 2010). La PPE vise également à favoriser le processus d’autodétermination des jeunes par la réflexion approfondie d’enjeux moraux, de valeurs personnelles et de satisfaction des besoins psychologiques de base (Lefrançois, 2006 ; Lefrançois et Ethier, 2006 ; Malboeuf-Hurtubise et al., 2021 ; Topping et Trickey, 2007 ; Vansieleghem et Kennedy, 2011). Ainsi, considérant que la PPE vise en première instance à fournir un contexte pédagogique dans et par lequel les enfants sont appelés à penser par et pour eux-mêmes autour de sujets qui les intéressent, en vue de favoriser chez-eux une plus grande autonomie intellectuelle et affective, elle constitue un levier favorisant l’autodétermination des enlevés. De plus, dans une perspective de psychologie existentielle, la PPE permet d’accompagner les enfants dans les questions qu’ils se posent à propos de l’existence humaine, puisqu’eux aussi se posent des questions existentielles. C’est donc dans cette optique, et à la lumière des impacts potentiels de la PPE sur l’autodétermination, que notre équipe de recherche s’est intéressée au potentiel de la PPE comme intervention permettant d’adapter la psychologie existentielle auprès des jeunes et d’en évaluer l’impact sur le plan de leur santé mentale et de leur bien-être.

Survol des études de notre équipe de recherche

Au fil des ans, notre équipe de recherche a effectué plusieurs projets portant sur les impacts de la PPE sur la santé mentale, le bien-être et l’autodétermination des enfants. Débutés avant la pandémie de COVID-19, nous avions initialement conçu une intervention dont les thèmes avaient un lien étroit avec la psychologie (et la psychologie existentielle, de surcroit) : la normalité ; la tristesse ; la colère ; la séparation ; la fierté/la honte ; le bonheur/le malheur ; la mort et le deuil ; se tromper ; grandir/l’identité. Nos interventions se déroulaient à raison d’une fois par semaine, sur une période de 8 à 10 semaines selon la disponibilité des classes recrutées. Les ateliers duraient en moyenne 45 à 60 minutes. Bien que l’avènement de la pandémie de COVID-19 ait considérablement freiné nos travaux de l’époque (en compromettant et rendant inutilisable une large collecte de données auprès de plus de 300 élèves du primaire à l’échelle du Québec), nous avons néanmoins été en mesure de publier les résultats de deux études, réalisées auprès d’élèves de la maternelle 4 ans et d’élèves de la 1ère à la 3e années du primaire (Malboeuf-Hurtubise et al., 2020; Malboeuf-Hurtubise et al., 2021).

Les résultats de la première étude n’ont pas montré que la PPE était plus efficace que le passage du temps pour améliorer la santé mentale d’enfants de 4 ans (Malboeuf-Hurtubise et al., 2020). Qui plus est, notre expérience dans l’implantation de ce projet a surtout mis en lumière les difficultés inhérentes à faire de la recherche quantitative avec de jeunes enfants. En effet, puisque ceux-ci ne lisaient pas et ne pouvaient donc pas compléter de questionnaires, nous avions demandé aux enseignantes de compléter les questionnaires pour chaque élève. Dans ce contexte, il devenait alors impossible de mesurer l’impact de l’intervention sur l’autodétermination (qui est un concept trop internalisé pour être évalué par une tierce personne). Ainsi, nous n’avons pu avoir de données quant à l’impact d’ateliers de PPE sur l’autodétermination dans cet échantillon.

Les résultats de la deuxième étude ont, pour leur part, montré que les ateliers de PPE avaient un impact significatif, avec de larges tailles d’effet, dans la réduction de l’anxiété et l’augmentation de la satisfaction du besoin d’autonomie chez des élèves du primaire de la 1ère à la 3e année (Malboeuf-Hurtubise et al., 2021). En effet, lorsque comparés aux scores de jeunes du même âge placés sur une liste d’attente, les élèves ayant pris part aux ateliers de PPE ont montré des améliorations importantes sur le plan de la santé mentale et du bien-être. Or, considérant que la PPE n’a pas été développée pour avoir un impact sur la santé mentale des jeunes, il nous importait de tenter de comprendre pourquoi nous avions obtenu de tels résultats. Nous avons choisi d’analyser ces résultats à la lumière du champ de recherche en psychologie existentielle. Ainsi, auprès d’adultes, la thérapie existentielle permet de réduire l’anxiété et d’augmenter le sens donné à sa vie (en anglais : meaning of life; Vos et al., 2015). La thérapie existentielle structurée (ou manualisée) permet également aux adultes de remarquer, de reconnaître, d’exprimer et de gérer la détresse psychologique, incluant l’anxiété (Classen et al., 2008 ; Kissane et al., 2007). Enfin, au sein de la thérapie existentielle expérientielle, l’accent est mis sur la reconnaissance de ses pensées existentielles et on y observe des résultats similaires sur le plan de l’amélioration de la santé mentale (Van Der Pompe et al., 2001). Ainsi, à la lumière des résultats obtenus auprès d’adultes, il est possible d’avancer que les résultats obtenus dans nos propres études portant sur la PPE chez les élèves du primaire s’appuient sur des mécanismes similaires sur le plan de la santé mentale. Il pourrait donc être judicieux d’envisager la PPE comme une intervention de substitution permettant de réaliser des interventions basées sur la psychologie existentielle avec les enfants.

Au printemps 2020, lors de la première vague de confinement de la pandémie de COVID-19, nos partenaires scolaires (directions d’école et enseignantes) ont demandé à notre équipe de repenser notre intervention en PPE pour y inclure désormais des thèmes pertinents au contexte pandémique. Ainsi, nous avons conçu une intervention courte portant sur les thèmes suivants : Pourquoi on va à l’école ?, La liberté et les règlements ; C’est quoi, être vieux ? ; La mort et le deuil ; La peur. Compte tenu du contexte sanitaire, nous avons dispensé l’intervention en ligne, à distance, via une plateforme de télécommunication, en temps réel. Dix classes d’élèves du primaire de la maternelle à la 6e année, réparties dans deux écoles différentes, ont pris part à l’étude, au sein de laquelle nous avons comparé l’intervention en PPE à une intervention de présence attentive (en anglais, mindfulness). Les résultats de cet essai randomisé par grappes ont montré que la PPE avait un impact significativement différent et plus grand que l’intervention en présence attentive pour améliorer la santé mentale des élèves (incluant l’anxiété, la dépression et l’inattention), tandis qu’à l’inverse, l’intervention de présence attentive avait un impact significativement différent et plus grand que l’intervention en PPE sur le plan de l’amélioration de la satisfaction des besoins psychologiques de base. Ces résultats suggéraient donc la complémentarité de la PPE et de la présence attentive ainsi que l’intérêt potentiel de combiner les approches afin d’avoir un impact plus important sur la santé mentale et le bien-être des enfants (Malboeuf-Hurtubise et al., 2020).

Projets actuels et pistes de recherche future

Alors que nous entrons résolument en contexte post-pandémique, nos thèmes d’étude sont appelés à évoluer et à se transformer. Toujours avec le souci de favoriser la santé mentale et l’autodétermination des enfants, notre équipe de recherche s’intéresse désormais aux impacts des interventions basées sur les arts, et à la combinaison de ces interventions avec la PPE, chez les jeunes.

PPE, Arts et Éco-anxiété

L’exploration du thème de l’éco-anxiété et du vécu des enfants en lien avec la crise climatique occupe désormais une part importante de nos recherches actuelles incorporant la PPE. En effet, les enfants semblent particulièrement vulnérables à la détresse engendrée par l’éco-anxiété, qui réfère aux émotions qui peuvent être ressenties par une personne lorsqu’elle constate les effets de l’action humaine sur l’environnement ou qu’elle anticipe des bouleversements à venir (Pikhala, 2020). Nos études indiquent que les enfants vivent de la tristesse, de la colère et de la peur en réaction aux changements climatiques et que leur perception du futur inclut de la destruction et des changements négatifs (Léger-Goodes et al., 2021). De plus, leurs parents ont tendance à éviter de parler des changements climatiques avec eux et pensent, à tort, que leurs enfants ne sont pas préoccupés par ceux-ci, alors qu’ils expriment clairement le besoin d’en parler à l’école. Ces résultats appuient donc le besoin de créer des espaces sécuritaires pour reconnaître et parler de ces émotions et d’offrir des interventions psychologiques, adaptées aux enfants du primaire, qui permettent de répondre à leurs préoccupations liées à l’éco-anxiété, tout en leur donnant des outils pour la gérer dans le contexte des changements climatiques. Il appert que l’espace de dialogue inhérent à la PPE permette de répondre à ce besoin.

Auprès des adultes, les travaux réalisés à ce sujet laissent à penser qu’il est crucial de créer un espace pour l’expression des émotions en lien avec les changements climatiques, et que les interventions sont d’autant plus bénéfiques lorsqu’elles se déroulent en groupe (Baudon et Jachens, 2021). De même, des travaux sur l’art-thérapie laissent entrevoir des bénéfices potentiels liés au recours à une telle pratique pour favoriser l’expression des émotions ressenties en lien avec les changements climatiques. Il est donc possible d’émettre l’hypothèse selon laquelle les enfants pourraient aussi réagir positivement à des interventions de groupe, ancrées à la fois dans l’art-thérapie et dans l’expression émotionnelle telle que favorisée par la PPE.

Pourquoi utiliser la PPE pour parler des changements climatiques avec les jeunes ?

Tel que mentionné ci-haut, tout comme les adultes, les enfants cherchent à donner un sens à leur vie et au monde qui les entoure (Demers & Sinclair, 2015). Ainsi, des ateliers de PPE axés sur les changements climatiques pourraient avoir des bénéfices similaires que ceux que nous avons observés précédemment sur le bien-être, en amenant les jeunes à se questionner sur les enjeux liés à la crise climatique et à faire face, sans détour, à leurs questionnements existentiels à ce sujet. En effet, nos précédents travaux de recherche, présentés ci-haut, nous permettent de conclure que les activités de PPE confrontent les enfants à des questionnements existentiels, les amènent à réfléchir et à formuler leurs propres pensées par rapport à ceux-ci, améliorant leur bien-être et favorisant leur autodétermination. De plus, les résultats de la littérature portant sur les impacts de l’art thérapie sur la santé mentale, ainsi que nos propres recherches en prévention portant sur l’évaluation d’interventions visant à favoriser le bien-être des enfants, tendent à indiquer que c’est lorsque plusieurs modalités sont combinées que l’impact bénéfique sur les enfants est le plus grand (Van Lith, 2016 ; Wang et Xiao, 2021 ; Malboeuf-Hurtubise et al., 2021).

Utiliser la PPE au sein de la recherche en art thérapie

Plus récemment, notre équipe s’est également intéressée à l’intersection de l’art thérapie et de la PPE, notamment en lien avec l’incorporation de la PPE au sein du processus créatif inhérent à l’art thérapie (Abel, 2012). Ainsi, en premier lieu, nous travaillons désormais à incorporer la PPE au sein de nos études portant sur les arts en contexte scolaire afin d’utiliser la PPE avant le processus de création, dans le but de stimuler la réflexion et la créativité des jeunes. En deuxième lieu, nous souhaitons également incorporer la PPE au sein d’interventions basées sur les arts et ce durant le processus créatif, afin d’enrichir notamment l’introspection des jeunes quant à leur démarche créative et à leur processus réflexif pendant la création d’œuvres. Bien que nous en soyons aux balbutiements de ce nouvel angle de recherche, nous émettons l’hypothèse selon laquelle l’introspection générée par la pratique de la PPE permettra une démarche créative et artistique enrichie chez les jeunes prenant part à nos études. Ceci en retour, aura le potentiel de décupler les impacts potentiels des interventions déployées sur leur santé mentale, leur autodétermination et leur bien-être.

Conclusion

L’objectif de cet article était de dévoiler le potentiel de la PPE en tant qu’intervention clinique utile pour les enfants. Notre exploration de la PPE dans le contexte de la psychologie clinique de l’enfance a fourni des indications convaincantes sur l’interaction complexe entre le dialogue philosophique, la théorie de l’autodétermination et la psychologie existentielle. Pour illustrer comment la PPE permet d’adapter la psychologie existentielle aux enfants, nous avons présenté une vue d’ensemble de plusieurs études menées par notre équipe de recherche de 2019 à aujourd’hui. La PPE apparaît comme une intervention prometteuse qui engage les jeunes esprits dans une contemplation profonde de leur existence, de leurs valeurs et du monde qui les entoure. Nos recherches ont montré son impact bénéfique sur le bien-être des enfants en augmentant la satisfaction de leur besoin d’autodétermination tout en réduisant leur niveau d’anxiété. Cela réaffirme l’importance de la PPE en tant qu’outil significatif dans le domaine de la psychologie clinique de l’enfance. De plus, la fusion de l’art-thérapie et de la PPE introduit une nouvelle approche pour approfondir l’introspection des enfants pendant le processus créatif, amplifiant ainsi ses effets bénéfiques sur la santé mentale des enfants (Malboeuf-Hurtubise et al., 2021). Il nous apparait clair que nous n’avons fait qu’effleurer la surface de son potentiel en psychologie clinique de l’enfance. Ce programme de recherche mettra donc en évidence le pouvoir de transformation des arts pour engager les élèves dans des (en)quêtes philosophiques de sens. Inspirés par la philosophie existentialiste et l’importance qu’elle accorde à l’expérience artistique, nous avons l’intention d’explorer diverses formes d’art pour révéler leur potentiel à examiner des thèmes philosophiques de manière tangible et évocatrice, repoussant ainsi les frontières des deux disciplines.

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