Suite à deux ateliers philosophiques tenus en juillet et août 2022 avec deux groupes d’enfants non-voyants (7 à 10 ans) et d’adolescents ( 13 à 18 ans) dans la Bibliothèque Taha Hussein pour les non-voyants, affiliée à la Bibliotheca Alexandrina, sur le thème de la distance, nous proposons cette contribution fondée sur des réflexions quant au rôle que jouent les environnements virtuels dans la formation et la perception de l’image de soi ainsi que les distances qui séparent ou rapprochent constamment les non-voyants du monde réel et du monde virtuel.
Suite à deux ateliers philosophiques tenus en juillet et août 2022 avec deux groupes d’enfants non-voyants (7 à 10 ans) et d’adolescents (13 à 18 ans) dans la Bibliothèque Taha Hussein pour les non-voyants, affiliée à la Bibliotheca Alexandrina, sur le thème de la distance, nous proposons cette contribution fondée sur des réflexions sur l’acte et le droit à tous de philosopher pour penser et se penser : comment peut-on mettre en place des ateliers de philosophie destinés à des non-voyants ? quels dispositifs sont employés ? quel langage approprié à la spécificité de ce public peut-on utiliser ? comment prétraiter « la scène visuelle » des non-voyants responsable de leur appréhension du monde ?[1]
Déroulement des ateliers
Le thème de la réflexion qui domine les ateliers est : la distance. Les distances dans le monde des non-voyants sont virtuelles, approximatives voire relatives. Le toucher ne donne pas un aperçu de l’ensemble du monde contrairement aux voyants qui localisent les objets en les situant dans l’espace par des indices visuels et auditifs, par des distances absolues ou relatives.
L’environnement visuel est divisé en 3 sous-espaces : espace personnel (jusqu’à 2m), espace d’action (entre 2 et 30m) et espace éloigné (au-delà de 30m) (Côté, 2011). Or, la distance pour les non-voyants n’est pas perçue en unités mesurables et calculables mais dépendent des indices acoustiques pour la perception des distances : réverbération du son, intensité du son. La localisation par le biais du signal sonore seulement est moins précise que par le biais du signal visuel. La distance serait à ce titre un éloignement ; quand par contre les distances s’estompent, c’est d’un rapprochement de dépendance qu’il s’agit, voire une immersion du monde virtuel externe au non voyant dans son monde réel interne.
À partir d’une lecture « audible » de certains extraits du conte Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, nous avons introduit une notice biographique sur l’auteur-pilote qui voulait volontiers naviguer sans repères. Cette notice impose des comparaisons et suscite l’intérêt et même l’étonnement des enfants et des adolescents non-voyants : « pourquoi pourrait-on vouloir être sans repères ? Pourrait-on marcher et naviguer sans repères ? » Questionnement lucide dès la notice biographique. Suite aux échanges qui démarrent après la lecture-audible de chaque extrait, nous essayons de trouver une définition au concept de « repère ». Pour les non-voyants, les repères sont de l’ordre du visible et du tactile et ne se concrétisent que par l’intermédiaire d’outils et instruments : le bâton (l’instrument le plus traditionnel), le casque. J’aborde ainsi avec chaque groupe par l’intermédiaire d’un langage approprié à leur compréhension, les instruments modernes qui fournissent un système de repérage numérique comme les maquettes virtuelles HOMERE (initiales de Système Haptique Opérant sur une Maquette virtuelle pour Explorer et Reconnaître l’Environnement). L’utilisateur se déplace dans un monde virtuel modélisé sur ordinateur et explore son environnement à l’aide d’un bras mécanique à retour d’efforts à l’image d’une canne qui renvoie les sensations de toucher ainsi que les bruits associés.
On entame alors une discussion à propos de ces outils, et on arrive à se questionner : et si un voyant tentait de fermer les yeux et de se repérer par l’intermédiaire de ces outils en allant de l’outil le plus traditionnel à l’outil le plus branché ? On interpelle notamment Antoine de Saint-Exupéry dans ce questionnement puisqu’il fait partie de ces hommes-voyants qui ont choisi de naviguer sans repères ou autrement dit de se comporter comme un non-voyant dans l’espace.
Questionnement et raisonnement
Incontestablement, l’échange de questions reste la phase la plus « philosophique » dans ce travail. Grâce aux questions que les enfants/adolescents non - voyants posent, les animateurs « voyants » sont poussés à réfléchir profondément sur l’excès de repères que nous subissons à l’ère contemporaine et de penser que la fonction de repères ne relève pas toujours d’une même essence salvatrice ; ne serait-elle pas parfois aliénante ?
Dans une deuxième étape, nous avons recensé les questions (que l’équipe animatrice de ces ateliers a jugées parmi les plus pertinentes) posées par les adolescents en rapport au « positionnement » et le saisissement des distances. Voici une restitution de ces questionnements et réflexions collectives :
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Peut-on perdre le bon chemin en présence de repères ? Un voyant chercherait-il à manquer de repères ? Pourquoi ? Y aurait-il un rapport entre la liberté et les repères ? Ce questionnement nous a tellement saisis surtout qu’il est bien légitime de le poser sous une ère d’affluence de repères.
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Si les non-voyants utilisaient les maquettes virtuelles dont vous venez de parler, seraient-ils capables de profiter du monde qu’ils découvrent pour la première fois, ou bien seraient-ils cette fois entravés par un handicap « mental » : celui de ne pas savoir que « faire de ces découvertes » ? Effectivement, certains enfants s’interrogeaient : « pourquoi on fait des découvertes ? Pourquoi cherchons-nous à s’approprier des espaces qui ne sont pas les nôtres ? Pourquoi parcourir des distances aussi grandes alors que l’homme – même voyant- ne possède pas entièrement son « petit espace » ? ». Et que voulez-vous dire par « petit espace » ? « L’espace privé. On n’a pas un espace privé, vous savez ? puisqu’on doit être assisté à chaque instant et à chaque pas ! » répondent les enfants. La conception de l’espace public est plutôt destinée et pensée pour les personnes ordinaires qui possèdent tous les sens[2]. Les voyants reconnaissent l’espace par la mémoire visuelle ; l’espace pour les enfants/adolescents non-voyants est identifié par une reconnaissance audible et par des données tactilo-kinesthétiques appelée « capacité auditive d’écholocalisation » (Thomas, 2002, p. 20) Ainsi, les personnes non voyantes reconnaissent un parc par le résultat du changement d’intensité du son et aux facteurs de température, de vent, aux résonances acoustiques des bruits et des activités adjacentes à un parc.
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Pourriez-vous me décrire comment est « votre espace privé » ? Est-ce qu’on pourrait le présenter et le représenter en termes de « distances » ? Je m’explique : s’agit-il d’une absence de distances (rapprochement) ou d’un surplus de distances (éloignement) (Rouet, 2018[3] ; Paquot, 2015, p. 66). Cette question du « privé » et du « public » est associée à l’individualité des personnes handicapées, dans le sens que plus l’individualité s’affirme, plus la distinction entre le privé et le public devient une question essentielle.
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En réponse à la question, que feriez-vous si par l’intermédiaire d’outils, vous naviguerez comme Antoine de Saint-Exupéry ? Ils répliquent ainsi « On ne sait pas ? Nous possédons déjà difficilement notre « monde » pour vouloir et pouvoir penser à l’inconnu. » L’absence de repères est l’Inconnu. Même l’aménagement urbain ne prend pas en considération la spécificité des personnes handicapées. « Déjà, notre sphère intime qui constitue pour nous UN repère, n’est pas aussi accueillante. Pourquoi d’ailleurs, Antoine de Saint-Exupéry s’élançait-il dans ces « balades aériennes mortelles » ? Lui, il avait des yeux pour tout voir, que cherchait-il encore ? Voilà, cela confirme ce qu’on vient de dire : les voyants veulent déborder, veulent posséder ce qui leur reste invisible, ce qui échappe à leur maîtrise. Tout doit être dévoilé, révélé et vu par les voyants alors que peut-être ce qui reste enfoui, doit rester caché, n’est-ce pas ? » À nous de répliquer que peut-être Antoine de Saint-Exupéry s’est trouvé aliéné par l’excès de repères à son époque, par un excès d’orientation. Si l’on transpose ce questionnement à l’époque contemporaine, on agirait peut-être comme lui dans la mesure où l’on considèrerait que les repères sont aliénants.
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« Et vous, vous ne voulez pas révéler les mystères ou des mystères ? Les mystères, c’est ce qui restent incompréhensible et parfois l’incompréhension émane de l’invisibilité. » En réponse à cette question, les enfants disent que « pour comprendre, on va à l’école et à l’école, ce n’est pas trop chouette. Apprendre le braille n’est pas aussi évident comme vous le pensez Madame. » (En nous renseignant auprès de leurs accompagnateurs, nous avons appris qu’ils font une école interne et que leur accompagnement pédagogique dans cette école est trop sévère, fondé sur des pénitences parfois physiques). L’envie de s’approprier d’autres espaces nous ne tente pas souvent parce que nous avons du mal à s’approprier notre propre espace, une constante sensation d’insécurité et d’angoisse nous domine, nous avons du mal à constituer notre sphère privée loin de toute intrusion.
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Vous ne pensez pas que si un jour vous serez équipés du casque développé par la Caltech (California Institute of Technology)[4], vous constituerez votre sphère privée sans la moindre intrusion possible de la part des autres ? Le groupe des enfants étaient unanimes que cela les repêcherait évidemment de ce fardeau qui leur fait supporter la présence pesante des autres dans les détails parfois les plus intimes de leur quotidien[5]. Quant au groupe des adolescents, les réponses étaient plus « dialectiques ». Ils étaient sceptiques quant au concept de la « dépendance » et trouvent qu’en tous les cas, il y aurait une intrusion : maquettes virtuelles ou casques ; ce serait dépendre de la machine et substituer la présence humaine par une autre forme de présence. Comme réponse à leurs remarques pertinentes, je déclare qu’il faut toujours relativiser et que même les voyants ne sont jamais autonomes à 100%. Je me suis arrêtée à un commentaire bien profond formulé par un enfant : « et que se passerait-il si cet appareil que vous décrivez tombe en panne ou qu’il soit à plat ? Notre vie va s’arrêter le temps qu’il soit réparé ou rechargé ? Et un autre enfant réplique : « Et ben quoi ! c’est exactement ce qui va t’arriver si la personne dont tu dépends meurt ? » Aux autres de prendre part dans cet échange profond : « peut-être qu’au moins, on trouvera une autre personne qui accepterait de nous aider sans être payée alors que pour réparer ces appareils, ce n’est certainement jamais gratuit. »
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En conclusion de nos échanges, les enfants me disent : peut-être qu’Antoine de Saint-Exupéry fuyait les hommes et les repères terrestres à la recherche d’un espace privé même s’il est trans-spatial. On se ressemble. Ce commentaire nous fait penser encore une fois à la dialectique des repères pour les voyants aussi : les repères représentent-ils une aliénation ?
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Franchir des distances, aller au-delà des repères seraient des formes de la liberté. « Est-on libre, madame ? » Questionnement grave. « Oui certainement, tous les hommes naissent libres », en réplique à cette interrogation stridente. Peut-être qu’Antoine de Saint-Exupéry ne se sentait pas libre sur Terre, c’est pourquoi il a cherché une libération dans les cieux, et puis sa mort serait une autre forme de libération : une libération absolue.
Synthèse
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Les échanges avec les deux groupes (enfants et adolescents non-voyants) nous ont déplacés de certaines de nos “nues philosophiques”, notamment si l’on pense au rôle que joueraient les outils numériques et la technologie dans leur vie. L’apport et la dépendance seraient-ils aussi bénéfiques que nous le pensons ? Ces casques dont le prix s’élèvent à 3000 euros et qui sont perfectionnés par la High Institut de la technologie en Californie[6], leurs seraient-ils d’un énorme secours ? Ou alors, le fait qu’ils ne peuvent pas se l’approprier vu son prix, accentuerait une fois de plus leur désuétude. Si les non-voyants (comme d’ailleurs certains voyants) sont sceptiques à l’égard de la nouvelle technologie, cela les rendrait-ils plus « décélérés »[7] par rapport à la société contemporaine ? Face au flot (et fléau) technologique, n’y aurait-il pas la possibilité que sans s’approprier des outils de cette ère, vous sombrerez dans des déceptions et handicaps infinis ?[8]
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Cette relation de force, ce rapport quasi combatif avec le monde, réduit les personnes handicapées à une série d’autres handicaps que leur impose ce monde, à une fermeture face à ce monde par rapport auquel ils éprouvent des difficultés à éprouver « une résonance » hartmutienne[9]. Déjà pour les individus sans handicap, il existe cette part de « perte du monde » ou cette part d’un monde perdu qu’ils n’arrivent pas à « maîtriser ».
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Au sein de nos discussions philosophiques, nous sommes partis de l’hypothèse que la maîtrise du monde pour les non-voyants et les déficients visuels pourrait passer par ces kits et ces instruments pour avoir une trace, une saisie et peut-être une emprise de ce monde invisible, voire virtuel. Ces outils agissent en quelque sorte comme des moyens « d’auto-préservation » puisque ces kits rendent les non-voyants et les déficients visuels plus opérants au sein de la société, moins à l’écart et surtout soumis aux normes de la socialisation et la sociabilité modernes. C’est une double lutte : lutte pour la résonance dans le sens hartmutien et lutte pour la reconnaissance dans le sens honnethien.
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Après ces ateliers qui ne sont que les débuts d’un projet à long terme, on doit se poser certaines questions. Si on propose aux non-voyants des ateliers de philosophie, quelles voies prendre : celles de « notre philosophie » ou de la leur ? Je dis « notre philosophie » parce qu’en mettant en place ces ateliers, et en analysant le questionnement-déclencheur, je réalise que notre façon de « philosopher » est très visuelle comme l’est d’ailleurs notre langage. Le langage utilisé avec ces enfants et adolescents étaient dénué de « coloration », un langage « opaque » : c’était déjà une énorme contrainte de « philosopher » en un langage approprié : qu’ils puissent toucher.
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Quant à la question « sommes-nous libres ? » Dans la mesure où les non-voyants ne peuvent pas tout dire par manque de savoir, par cet état « d’indicible » auquel sont réduits beaucoup de propos et d’actes, les non-voyants ne sont pas « libres »: « l’indicible est ainsi un terme bien commode pour exprimer l’impuissance de dire ; il est surtout un terme proprement historique, inséparable de l’évènement : l’indicible, en tant qu’il annonce ou dénonce une difficulté ou une impossibilité de parole articulée pour le sujet, mais aussi en tant que figure dotée d’un certain nombre de représentations. » [10] La liberté est aliénée par une non-maîtrise de l’espace, par un écart qui se creuse de plus en plus et des distances qui séparent, éloignent et écartent des sujets de leur monde et encore par un indicible fatal. Ainsi, les distances ne sont pas uniquement des distances physiques mais aussi virtuelles et verbales.
Projections et conclusion
Aurions-nous des professionnels non-voyants de la philosophie, capables de proposer des ateliers à des enfants et des adolescents en déficience visuelle ? Seraient-ils depuis leur enfance sollicités à cette interrogation du quotidien, à « l’étonnement originel »[11]?
Après le lancement de cette première partie du projet, nous avons trouvé qu’il serait aussi pertinent d’inclure les parents d’enfants et adolescents en déficience visuelle parce qu’il incombe à ces parents la charge d’accompagner intimement leurs enfants dans leur découverte du monde et dans leur quête d’une trace à saisir et d’une autre à laisser dans ce monde dont la maîtrise des distances et des repères exigent une philosophie et un outil.
À l’instar de la philosophie avec les enfants à l’école, il est temps d’intégrer dans l’apprentissage scolaire des personnes à handicap visuel « une philosophie ». À l’instant de la mise en place de ce projet en Égypte, la philosophie ne fait pas partie du cursus scolaire des non-voyants et des déficients visuels. L’étonnement, le questionnement, la conceptualisation, l’argumentation, ainsi qu’une double curiosité chez ces apprenants légitiment de les orienter sur cette voie avant qu’ils ne le soient par les kits de positionnement cités précédemment. Avant qu’ils ne dressent des cloisons (en contre réaction au « monde visible » qu’ils n’arrivent pas à cerner) et s’y enferment, avant que la machine et le numérique ne les assiègent en les soumettant parce qu’ils leurs rendent le virtuel à portée de leurs doigts et réduisent leur écart avec le monde. Les enfants et les adolescents non-voyants ont besoin d’un dialogue : habileté qui se prête rarement dans leur accompagnement caractérisé surtout par des injonctions et des directives qui les réduisent davantage à leur état de cécité. Ce fut notre point de départ qui boucle avec le point d’arrivée de nos échanges déclenchés et approfondis par la relecture du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry à des enfants : un voyage sans halte entre tous types de repères réels et virtuels.
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Chirouter, E. (2022), Ateliers de philosophie à partir d’albums et autres fictions Cycles 2 et 3, Pédagogie pratique, Hachette Éducation.
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Côté, N. (2011). Perception multimodale de la distance dans un environnement virtuel, Hal Id : hal-00608578
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Honneth, A. et Anderson, J. (traduction) , (1996), The Struggle for Recognition: The Moral Grammar of Social Conflict ( Studies in Contemporary German Thought), The MIT Press; 1st MIT Press ed edition (October 11, 1996)
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Paquot, T. (2015), L’espace public, La Découverte.
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Rosa, H. (2014). Accélération et décélération, Poche, La Découverte.
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Rouet, G. (2018) Public et privé : des frontières en mouvement, Hermès, La Revue, numéro 80
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Saint-Exupéry, A. (2014), Le Petit Prince, Alba Longa.
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Thomas, Rachel. (2002). La mobilité urbaine des personnes aveugles et malvoyantes : état des lieux, questionnements et perspectives de recherche [Rapport de recherche]. Grenoble : CRESSON.
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Tozzi, M, Lafont A.M (2022), Médiation, expérience de pensée et atelier à visée philosophique, Diotime, revue numéro 92
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Voiral O, « Aliénation et résonance. Notes sur la théorie critique de la modernité d’Hartmut Rosa », SociologieS [En ligne], Grands résumés, mis en ligne le 28 février 2020, l’accélération est « Une augmentation quantitative par unité de temps (ou bien, ce qui revient au même par une réduction du quantum pour une donnée quantitative fixe. » https://doi.org/10.4000/sociologies.13057
Je tiens à remercier Dina Magued Fawzi (assistante auprès du département de la langue française à la Faculté de Pédagogie, Université d’Alexandrie), Mayada Salah (étudiante au 3ème cycle de la Licence ès lettres et sciences de l’éducation à la Faculté de Pédagogie, Université d’Alexandrie) pour leur collaboration et modération appréciées pendant le lancement et le déroulement des ateliers. ↩︎
On se rendra compte à la fin de nos discussions que c’est aussi le cas de la philosophie qui a été conçue sur le socle de la visibilité. ↩︎
« Plus l’individualité d’un sujet s’affirme, plus la distinction entre le “privé” et le “public” lui paraît essentielle » ↩︎
Nous procédons à une description de ce casque. ↩︎
Un des moments qui restent les plus redoutés pour les personnes non voyantes est le temps des repas, ils se sentent humiliés de ne pas pouvoir bien positionner la cuillère dans la bouche et s’exposer à la moquerie des autres. ↩︎
Afin de comprendre le fonctionnement de ces casques, le California Institute of Technology explique le mécanisme de cette casque sur le lien suivant https://youtu.be/vAGybwLb3kg ↩︎
En référence aux théories sociales fondées sur la résonnance et l’accélération de Hartmut Rosa. ↩︎
Je ne posais pas les mêmes questions à ce stade au groupe d’enfants. L’objectif principal étant de les entraîner à des exercices mentaux et non pas de les décevoir. ↩︎
D’après Voiral O, « Aliénation et résonance. Notes sur la théorie critique de la modernité d’Hartmut Rosa », SociologieS [En ligne], Grands résumés, mis en ligne le 28 février 2020, l’accélération est « Une augmentation quantitative par unité de temps (ou bien, ce qui revient au même par une réduction du quantum pour une donnée quantitative fixe. » https://doi.org/10.4000/sociologies.13057 ↩︎
En référence à Astrid von Busekist, dans l’article disponible en ligne https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2001-2-page-89.htm ↩︎
Le terme appartient à Edwige Chirouter. ↩︎