Revue

Lumières ! Transformer l’atelier philo en laboratoire scientifique et artistique.

Introduction

Le jeudi 18 novembre 2021, nous proposions au sein du chantier philo-pratiques des Rencontres Internationales des Nouvelles Pratiques Philosophiques de l’Unesco un atelier d’enquête philosophique sur la lumière et la nuit.

Notre objectif pour cet atelier de deux heures était de chercher à comprendre ce que l’éclairage artificiel (son accès, sa généralisation, sa matérialisation dans des objets particuliers) faisait au jour, et plus particulièrement au moment d’une journée qu’est la nuit.

Il nous faut contextualiser cet objectif précis dans notre pratique plus générale d’ateliers philosophiques. Établir un lien digne d’intérêt entre l’éclairage et le jour (avec l’alternance du jour et de la nuit), s’inscrit dans un ensemble plus large de réflexions que nous menons cette année à PhiloCité dans des cycles d’animations avec des enfants sur la thématique de la nuit. La nuit nous semble un champ d’analyses[1] intéressant parce qu’il *est une porte d’entrée vers un autre monde, le monde de la nuit, dans lequel nous sommes un peu des étrangers dans la mesure où le plus souvent, nous dormons. Or la nuit ouvre l’accès à une autre forme de connaissance que le jour n’autorise pas : l’occasion de repenser nos catégories, voire de les « désespérer » comme le dirait Michaël Foessel. « Pour entrer dans la nuit, il faut rompre avec ce qu’un rationalisme étroit, dégradé dans le sens commun, accorde aux évidences diurnes »[2]. La nuit possède, à l’instar du jour, son propre régime d’existence. Les modalités nocturnes sont étrangères aux exigences diurnes en matière de productivité continue du travail ou encore de découpage temporel frénétique. C’est ainsi que la nuit doit être préservée, une extension du jour ne pouvant la remplacer[3].

Différents types d’éclairages naturels et artificiels appartiennent à la nuit, comme au jour. À y être attentif, les lumières naturelles du crépuscule, ou de l’aube (et de l’aurore) dessinent les frontières entre le jour et la nuit. Ces frontières lumineuses donnent à voir les transitions entre deux mondes distincts. Mais qu’en est-il si l’éclairage artificiel vient les abolir ? L’apparition des lampadaires publics dans les rues a modifié le visage de la nuit en transformant le sommeil[4]. Aujourd’hui, les menaces de disparition de la nuit prennent encore d’autres noms : pollution lumineuse et lumières blanches qui inondent les espaces publics nocturnes.

S’interroger sur l’éclairage, à travers les objets qui le rendent possible (ampoule, réverbère, néon,…) problématise directement notre vision du monde. À quoi ressemblerait le monde s’il n’y avait pas d’ampoule ? Pas d’électricité dans les rues ou dans les maisons ? À quoi ressemblerait le monde si l’éclairage ne permettait plus de faire la différence entre le jour et la nuit ? Quels effets cela aurait-il sur nos vies ? Quelle place la clarté et l’obscurité ont-elles encore ? À quel point des inventions techniques modifient-elles nos représentations et nos actions ?

Ainsi pour mener cette réflexion sur ce que l’éclairage artificiel fait au jour et à la nuit lors des RNPP, nous avons utilisé quatre démarches différentes : un atelier d’écriture, la confrontation avec un savoir socio-historique pour interroger à la fois le sommeil et l’éclairage, une discussion philosophique collective et enfin une tentative graphique de traduction d’une hypothèse issue de l’atelier de discussion. Notre approche multidisciplinaire au sein de l’atelier philo a déjà fait l’objet d’un précédent article dans cette même revue[5]. Nous vous proposons ici de (re)vivre les différentes étapes de cet atelier.

L’atelier d’écriture à partir d’un objet usuel d’éclairage

Dans un premier temps, nous questionnons nos pratiques des objets usuels. Nous savons que les objets du quotidien se font oublier tant qu’ils fonctionnent comme nous l’entendons. Nous agissons avec eux dans un rapport d’évidence peu interrogé. Or les objets, et notre usage de ceux-ci, sont révélatrices de problèmes à penser[6].

Nous lisons un extrait du livre de Roger Pol Droit sur le lit[7]. L’ exercice d’écriture vise à appliquer à l’éclairage l’affirmation que R.P. Droit fait au sujet du lit : « l’éclairage comme vaisseau spatial entre deux mondes ». Nous proposons aux participants de raconter par écrit une situation particulière qui leur est arrivée en leur donnant la consigne suivante :

« C’était à la tombée de la nuit. L’obscurité prenait doucement toute sa place. Souvenez-vous d’un lieu particulier (dedans ou dehors). Il y a eu un moment où l’éclairage (artificiel) est devenu nécessaire. Quel était-il dans votre situation? Une torche, une frontale peut-être, une ampoule, un néon, une bougie, un écran, ou encore la dynamo de votre vélo, voire la lampe de la rue… Comment ce changement de lumière a-t-il agi sur vous ? Comment cet éclairage-là produit par cet objet particulier a-t-il agi sur votre rapport au monde ? Quel rapport à l’obscurité/ à la lumière cet éclairage vous a-t-il permis ? La nuit avait-elle encore sa place ? Et les ombres ? Comment les perceviez-vous ? Qu’est-ce qui s’est passé dans votre tête, dans votre corps ? ».

À la lecture de certains textes, nous avons cherché à relever les effets de l’éclairage sur les personnes, en distinguant les émotions ressenties, les actions envisagées, les pensées qui venaient à l’esprit sous l’effet de tel ou tel changement de luminosité. Puis, nous avons tenté de comprendre ce que ces éléments indiquaient du rapport singulier de la personne au monde éclairé (ou non). Comment son usage de l’éclairage lui donnait-il (ou non) telle permission/tel empêchement dans la nuit ? Quel était son rapport à l’obscurité ? …

Apport d’un savoir historique et sociologique sur le sommeil et l’éclairage artificiel

Dans un deuxième temps, nous présentons quelques thèses que Roger Ekirch expose dans son livre, « La grande transformation du sommeil. Comment la révolution industrielle a bouleversé nos nuits ? »[8]. Nous rapportons ici trois idées majeures qui furent développées à l’atelier pour servir de toile de fond à nos réflexions singulières.

1. La révolution industrielle occidentale a bouleversé le sommeil des hommes. D’un sommeil biphasique (2 phases de 3 à 4 heures) interrompu par une phase d’éveil qui avait encore cours jusqu’au début du 19ème siècle, on est passé à un sommeil consolidé en un bloc ininterrompu. Le sommeil a donc évolué avec le temps. Voyons quelles en sont les raisons.

2. « Le facteur le plus décisif dans le processus de consolidation du sommeil fut le développement de l’éclairage artificiel » [9]. Ce changement est dû à l’arrivée du gaz puis de l’électricité dans les rues, rendant ainsi possible l’accès à une vie nocturne éclairée (restaurants, cafés, boutiques, théâtre,…), mais aussi à une production industrielle de nuit. L’organisation du sommeil n’était pas la même pour tout le monde ; l’entrée tardive dans la nuit fut d’abord plus aisée dans les villes et pour les classes plus riches. « Non seulement la prolifération de l’éclairage permettait de rester éveillé et actif plus longtemps la nuit, mais il est aussi très probable qu’elle avait des conséquences physiologiques importantes. (…) Chaque fois que nous allumons une lampe, nous prenons à notre insu une drogue qui affecte notre sommeil »[10].

3. Avec le progrès de l’industrialisation, les sociétés occidentales se sont tournées vers un accroissement de la production, du rendement, de la consommation, notamment la nuit, en se montrant toujours plus soucieuses de la gestion du temps. Dans cet esprit, dormir devenait une marchandise devant, elle aussi, être régulée.

En conclusion, les études sur le sommeil auxquelles fait référence Roger Ekirch mettent en évidence que le sommeil n’a rien de naturel mais qu’il répond à une adaptation à des normes culturelles et socio-économiques. Des campagnes que ce soient sous la forme de thérapies par restriction de sommeil, de sociétés pour la promotion du lever matinal, d’articles de presse, de pratiques médicales, de soutiens médicamenteux, ont contribué tout comme les changements socio- économiques et les inventions technologiques, à modifier les habitudes du sommeil qui avaient cours jusque-là.

Confrontation de mon récit singulier avec un savoir socio-historique

Ce qui est en jeu dans ce troisième temps, c’est d’articuler en un atelier de discussion philosophique, les liens entre son récit d’expérience d’un éclairage nocturne et ces savoirs socio-historiques.

Notre ambition est de mettre à jour comment des conditions matérielles (objectives) de notre société contemporaine permettent ou non nos expériences personnelles, comment nos relations à la lumière dépendent des moyens techniques qui la produisent et évidemment comment nos relations à la nuit sont liées aux moyens techniques qui l’éclairent.

Les textes des participants aux RNPP ont fait apparaître les idées suivantes :

Sans éclairage artificiel, la nuit nous oblige à nous repérer autrement. La nuit avec sa propre luminosité nous permet de « sentir notre propre présence » ; L’ouïe est aiguisée et d’autres formes de perception que la vue deviennent indispensables quand les yeux ne discernent plus.

La nuit permet une expérience sensorielle différente que la journée. Et à bien des égards, quand on n’a pas l’habitude de la nuit, sans le recours à la lumière du jour ou à la lumière artificielle, on est privé d’un sentiment de maîtrise. On se sent devenir une proie, les sens en alerte. L’obscurité devient le lieu de l’imagination.

Lors de la discussion, ce dernier constat appelait chez les participants deux réactions opposées : d’un côté, désirer échapper au plus vite à cette expérience de la présence à soi, en sollicitant l’éclairage, condition pour faire reculer la nuit ; de l’autre, chercher à affiner les modes de connaissances que permet la nuit, en acceptant la cohabitation possible avec les autres espèces qui y ont peut-être l’avantage. La rencontre avec la nuit ne pouvait se faire qu’avec la lumière naturelle qui lui appartient.

Tenant compte de l’apport d’Ekirch, la discussion a permis également de mettre en évidence que l’éclairage, utilisé abondamment au sein des sociétés capitalistes, a transformé nos existences. Éclairer est une manière de montrer, au sein de la nuit, la puissance de sa présence. Même la nuit, le système de production tourne toujours : les affiches publicitaires sont permanentes («elles s’allument avec la nuit »), les bureaux sont éclairés de jour comme de nuit. Cet éclairage intempestif (voire agressif) symbolise les villes. La nuit semble y être absente. Rechercher la nuit, c’est sortir des villes, par exemple à l’occasion d’une marche dans la campagne ou dans la forêt.

Certains participants ont évoqué les éclairages artificiels qui respectaient le mieux le régime de la nuit : une ampoule qui chauffe progressivement (et qui permet l’acclimatation des yeux à la luminosité croissante) plutôt qu’un interrupteur brisant instantanément l’obscurité ou encore un système de petite lampe à pince accrochée au livre qui n’éclaire que la page à lire, permettant de se sentir enveloppé tout autour par l’obscurité.

L’éclairage qui abolit la nuit est par excellence celui qui ne la laisse pas exister : les lumières blanches. Michaël Foessel nous les décrit dans son ouvrage sur la nuit[11]: « Pour autant, je ne mettrai pas toutes les lumières artificielles sur le même plan. Celle qui me semble préoccupante est la « lumière blanche », celle des néons que l’on retrouve dans les salles d’attente des aéroports, dans les parkings, les centres commerciaux ou les open spaces. Effectivement, elle fonctionne 24 heures sur 24, abolissant le rythme naturel du lever et du coucher du soleil. La lumière blanche construit un espace transparent dévolu à la consommation et à la productivité. Mais il ne s’agit pas d’une colonisation de la nuit par le jour car une telle lumière blafarde n’existe nulle part dans le jour. Les néons produisent plutôt un troisième temps, indifférent à la différence entre le jour et la nuit, les lumières et les ombres. D’ailleurs c’est une lumière qui ne s’éteint jamais. C’est par elle que la nuit se trouve aujourd’hui domestiquée. »

Une tentative graphique de traduction d’une hypothèse issue de l’atelier de discussion

À la suite de la discussion, nous proposons de rendre compte visuellement de la nuit et de ses lueurs en testant l’hypothèse de Michaël Foessel : la lumière blanche dissipe les lumières concurrentes et annule les singularités.

Il s’agira donc de rendre compte graphiquement d’un monde nocturne sans ces lumières blanches ; un monde où l’ombre, la pénombre et la nuit permettent un espace de transformations de la perception, de nos actions… pour découvrir un autre monde que celui de la journée. Les éclairages artificiels ne sont pas à proscrire, au contraire. « Le réverbère apparaît comme une étoile dans la nuit, il dessine typiquement une lumière qui cohabite avec la nuit. Si l’idée est de rendre la nuit habitable, il faut imaginer des lumières respectueuses de la pénombre et des ombres. »

Les rencontres nocturnes ne sont jamais courantes. N’entend-on pas des histoires qui débutent par un « tout a commencé à la tombée de la nuit » ou encore « tant de choses la nuit se réveillent ». L’éclairage dans la nuit (éclairage naturel et artificiel) « modifie la nuit tout en continuant à lui appartenir »[12] comme on dirait d’une fenêtre éclairée dans la nuit qui, éclairant les pas du marcheur, veille sur lui. Ces lueurs (halo de réverbère, bougie d’une chambre, incandescence d’une cigarette, l’éclat d’une lune…) traduisent une complicité secrète avec la nuit. Nous proposons de rendre visible picturalement cet éloge des singularités en dessinant les éclairages qui conviennent au monde de la nuit.

L’objectif de l’atelier artistique est de garder vive la réflexion entamée depuis le début de l’atelier : ce que les éclairages font à la nuit en tentant de rendre l’ambiance idoine au monde spécifique de la nuit.

Les participants disposaient de papier noir (A4), ainsi que de pastels secs, gras et de poscas.

Pour soutenir leur inspiration, nous avions amené des ressources différentes :

  • 4 albums de la littérature jeunesse : « La visite » de Junko Nakamura, « La nuit de la fête foraine » de Gidéon Tereer et Mariachiara Di Giorgio, « Nous avons rendez-vous » de Marie Dorléans, « Les sauvages » de Mélanie Rutten

  • un album jeunesse documentaire « le livre de la nuit » de Caroline Fait et Amandine Delaunay

  • Le catalogue de l’exposition : « Peindre la nuit » au Centre Pompidou

Conclusion

A la fin de l’atelier, les retours des participants ont mis en évidence le caractère étonnant de la thématique. Il est vrai que considérer la nuit comme un monde existant sous des modalités propres est intéressant à penser, à partir du moment où on peut considérer une prise pour y réfléchir. L’éclairage était cette prise anodine.

Mener une enquête philosophique sur un phénomène à penser doit débuter par un questionnement pragmatique sur nos pratiques, nos usages. A partir de là, nous voyons mieux comment les problèmes se posent. Nous ne démarrons pas d’idées que nous pourrions avoir sur l’éclairage, mais de la pratique que nous avons de l’éclairage. Et c’est cette pratique identifiée qui est le point de départ pour nous donner à penser. Il est alors utile de chercher à la comparer avec d’autres, à d’autres époques. C’est ainsi que nous en sommes venus à déplier ce que les usages de l’éclairage problématisent comme rapports au monde. On l’a vu, les enjeux de cette réflexion sur l’éclairage ne sont pas minces : l’éclairage nous permet-il le contact avec le monde nocturne ou contraire nous projette-t-il hors du temps et de l’espace ? Désirons-nous nous rapporter au jour et à la nuit selon des modalités exclusivement productivistes ? Quels seraient les problèmes à constater une disparition de la nuit dans ce qui fait son rythme, ses activités, ses modalités perceptives... ?

Pour finir, nous citons avec plaisir Vinciane Despret, marraine de cette rencontre des Nouvelles Pratiques Philosophiques, dans son ouvrage « Fabriquer des mondes habitables » : « (…) Que fais-tu advenir comme réalité en apprenant à décrire les choses de manière à les rendre perceptibles, sensibles, actives, opérantes, des choses qui existent, mais qui n’étaient pas perçues auparavant ? Qu’est-ce qu’on fait exister ? Qu’on aille le chercher ailleurs ou qu’on le prenne là, ici… Comment arrive-t-on à faire exister des choses qui d’un seul coup font … c’est presque cela… que la vie vaut la peine d’être vécue, que les choses valent la peine d’être connues (...) »[13]*.

Il faut imaginer qu’à la fin de l’atelier des RNPP, la nuit avait pris toute sa place au dehors de la salle du Théâtre de Liège. C’était l’occasion de pouvoir tester directement les idées que nous nous étions faites à partir de nos expériences des éclairages nocturnes. Et surtout de sentir, décrire, percevoir les régimes de la nuit de manière à la faire exister autrement pour chacun d’entre nous.

Notes
  1. Voir à cet égard l’article à paraître de Gaëlle Jeanmart sur la nuit, à paraître dans la revue belge Imagine. ↩︎

  2. Catalogue de l’exposition « Peindre la nuit », sous la direction de Jean-Marie Gallais, exposition présentée au centre Pompidou-Metz du 18 octobre 2018 au 15 avril 2019, p.15. ↩︎

  3. Voir la thèse de Michaël Foessel dans son livre « La nuit. Vivre sans témoin », Paris, Éd. Autrement, 2007. ↩︎

  4. Voir plus loin la thèse de l’historien Roger Ekirch ↩︎

  5. Sandrine Schlögel, « Des ateliers philo-art pour questionner des concepts et des pratiques scientifique,s » Diotime n°87, janvier 2021. ↩︎

  6. Les objets, et nos pratiques avec eux, sont révélatrices de problèmes à penser et plus généralement à vivre. Une récente visite au musée du lampadaire à Liège nous en a fait prendre conscience. S’agissant de l’éclairage, on oublie souvent que la mauvaise capillarité de certains combustibles combinée avec la manière dont l’objet d’éclairage était conçu, produisait des façons de s’éclairer très compliquées. Les activités étaient régulièrement interrompues sauf si on avait la chance d’avoir un préposé à l’éclairage qui s’occupait alors de maintenir une intensité lumineuse suffisante. Par exemple, un bec d’une lampe à huile qui devait être incliné régulièrement pour alimenter la mèche qui devait quant à elle être coupée toutes les deux heures parce qu’elle est consumée demandait un entretien considérable. La lampe à niveau constant a révolutionné les habitudes d’éclairage. Elle permettait d’avoir 6 à 7 heures d’autonomie lumineuse. ↩︎

  7. Roger-Pol Droit, Dernières nouvelles des choses, Éd. Odile Jacob (2003), Le lit, pp. 84-88. ↩︎

  8. Roger Ekirch, « La grande transformation du sommeil. Comment la révolution industrielle a bouleversé nos nuits ? », Editions Amsterdam, 2021. ↩︎

  9. Roger Ekirch, op cit, p.102 ↩︎

  10. Ibid, pp.102-103 ↩︎

  11. Michaël Foessel dans son livre « La nuit. Vivre sans témoin », op cit ↩︎

  12. Michaël Foessel dans son livre « La nuit. Vivre sans témoin », op cit, p.124 ↩︎

  13. Vinciane Despret, « Fabriquer des mondes habitables », Éditions Esperluète, 2021 ↩︎

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