Ce numéro de Diotime témoigne de la diversité des nouvelles pratiques philosophiques (NPP) : philosophie avec les enfants, ciné philo intergénérationnel, philosophie en prison par exemple. Il traite des relations de plus en plus répandues de la philosophie avec l'art : articulation avec la littérature, les arts plastiques, la danse, et met en avant la place du corps pour penser. Il n'oublie pas que l'on peut philosopher sur les sciences. Il explore aussi comment utiliser avec des enfants des cartes mentales, et explore une comparaison entre l'atelier philo et le "zine" (bricolage multimédia et auto-publié de ses réflexions). Il souligne la dimension citoyenne de telles pratiques.
Il aborde enfin un problème important sous forme d'un dossier : quelle place pour l'écrit dans les NPP ? Celles-ci sont à dominante orale, interactives. Mais quid de l'écrit en silence dans le face à face avec soi-même devant la page blanche, dont on sait l'importance pour la précision de la pensée, par ses exigences de cohésion et de cohérence, avec la possibilité de la rature ? Et comment peut-on articuler l'oral et l'écrit, pour cumuler leurs avantages respectifs ? Une thèse est désormais consacrée à cette question.