I) Publications
La morale, ça se discute...
Michel Tozzi, préface de Philippe Meirieu, éd. Albin Michel Jeunesse, 2014.
La présentation qui suit est de Nathalie Frieden, Université de Fribourg
Voici le titre du dernier livre de Michel Tozzi. Ce beau titre révèle un projet, un engagement mais aussi une posture morale et intellectuelle nourrie d'une idée de la démocratie et de la vie ensemble.
1. Un projet
Discuter la morale, c'est une méthode d'approche de la morale que Michel Tozzi propose et promeut pour le "cours d'enseignement morale et civique", nouveau au programme français. Tozzi s'est mobilisé et engagé pour que le cours ne soit pas un enseignement de valeurs toutes faites imposées par un programme ou un Etat, et dès lors, indiscutables. Il a réuni à l'Unesco, pendant le colloque de l'année dernière, un panel de professionnels pour aborder le problème de comment enseigner cette matière et comment elle est née dans d'autres pays. Pour lui, la morale cela se discute toujours, sinon ce n'est plus de la morale, et l'homme n'est plus libre.
Il va plus loin. Avec ce livre il nous montre que c'est possible, et il le fait en nous proposant ce manuel, utilisable dans toutes les classes. Ainsi, il nous montre que la démocratie est fondée sur la discussion de tout ce qui nous touche, parce que vivre ensemble signifie construire ensemble ce que nous vivons. Nous devons et pouvons le discuter, et ce faisant, nous expérimentons les règles de la vie ensemble, nous les découvrons en les utilisant, et nous apprenons leur utilité. Dans ce livre nous les discutons aussi.
2. La forme de ce livre
Tozzi propose 49 problèmes sous la forme de discussions, toutes assez inachevées, de façon à donner envie de continuer à en débattre. Certaines commencent par une situation, d'autres par une histoire, d'autres par un mythe, d'autres par un mot qui pose problème, d'autres par une question, d'autres par une situation quotidienne, parfois par une situation rare (comme le baptême d'une amie), ou par un dilemme moral ou même par un rêve, d'autres simplement par une discussion. Tout porte à discuter philosophiquement.
Dans ces parties dédiées aux discussions d'un problème, il y a des questions encadrées ici et là ("Est-ce que certaines limitations à la liberté de chacun sont nécessaire pour la sécurité de tous ?"). Ces apports encadrés proposent des questions supplémentaires, clairement offertes comme sujets alternatifs de discussion. Mais les plus fréquentes sont : "Et toi qu'en penses-tu ?" ou "Qu'aurais-tu fait dans la peau de cette grand-mère ?" ou "Que ferais-tu ?". Cette question répétée si souvent dans ce livre est la question qui révèle le plus la didactique de M. Tozzi, qui est fondée sur l'attention à ce que disent les participants, l'intérêt à ce qu'ils pensent. Pour les faire penser.
Les 49 problèmes se regroupent en sept chapitres qui traitent respectivement de
- L'importance de la discussion en morale.
- Des notions fondamentales (bien, conscience, valeurs).
- De quelques valeurs morales
- Du respect de l'autre
- De la violence
- De l'être juste
Ces chapitres sont toujours suivis de quelques pages qui s'appellent : "Pour aller plus loin". Ces parties proposent un apport de bon sens et d'expérience pour le professeur ou l'animateur qui dirige ces discussions (Par exemple il remarque que tous les enfants semblent expérimenter davantage l'injuste que le juste, donc ils en discutent plus spontanément). Par ailleurs ces pages offrent chaque fois, une information succincte sur quelques aspects fondamentaux de philosophie, aspects qui pourraient être utiles à un animateur moins formé en philosophie. Mais ils n'offrent pas d'apport didactique.
Chaque chapitre réunit quatre copains discuteurs, différents les uns des autres par leur caractère et leur personnalité. Un professeur, Monsieur Phi les accompagne dans leur réflexion. Mais il n'y a pas d'étranger.
Les détails sont importants. Ainsi dans ce livre, il existe les parties du texte dédiés aux enfants écrits avec un caractère large (les chapitres de discussions de questions), et ceux dédiés aux animateurs, écrits avec un petit caractère plus sérieux (une introduction, ou les "Pour aller plus loin"). Il me manque dans ce caractère pour l'adulte, quelques aspects didactiques : une aide, des moyens pratiques, des aspects à éviter, des conseils sur le plan ou la forme de la discussion, des moyens pour faire la même discussion autrement, des sujets parallèles, une bibliographie. En d'autres termes, il manque de l'aide didactique pour l'animateur. Que faire avec ce livre ? reste une question sans vraie réponse.
3. Le contenu
Ce livre utile donne des pistes pour aborder la morale et le civisme à l'école. Il offre une liste de questions qui intéressent ou peuvent intéresser les jeunes et les enfants de la fin du primaire et du secondaire I (NDLD : le collège en Suisse. Il offre les moyens de réfléchir à toutes sortes de situations auxquelles nous sommes confrontés. Et il est traversé par une grande confiance qui est celle qui habite Michel Tozzi dans tous ses livres et dans chaque discussion, celle que l'homme peut réfléchir et tenter de résoudre tous les problèmes qui le touchent, par une pensée profonde et honnête, menée seul et/ou en groupe, dans le respect de l'autre et de sa différence. Les quatre copains de ce livre s'écoutent et leur professeur les comprend. Ils ont une attitude si civique et morale qu'ils sont déjà en eux-mêmes un exemple de comment il faudrait être ensemble. A la fin du livre, on ne sait pas ce que pense Michel Tozzi sur chacun des problèmes abordés, car il ne le dit jamais, mais on sait comment il pense que se construit le bien commun, ensemble par l'écoute attentive respectueuse des uns et des autres.
Seulement le livre est un peu monotone. Il se présente un peu toujours de la même façon, et l'on peut regretter que tous les supports que les NPP ont découverts ou inventés ne soient pas présentés ici pour varier l'entrée dans le problème. Il y a des contes, des proverbes, des mythes, mais ils sont cachés dans la forme habituelle et leur charme, leur richesse, et leur attrait du à leur différence se fondent dans l'ensemble. Et il n'y a ni le dessin, ni l'image, ni le film, ni l'article, ni la photo... tous des supports qui nous permettent de regarder le réel autrement.
Par ailleurs la morale que ce livre présente est celle de la vie ensemble, sans aucune grande envolée métaphysique, comme les enfants aiment parfois vivre. Ceci est du au fait que les grands concepts (le bien, le mal, le juste, l'injuste, la liberté) se présentent et sont analysés ici comme des adjectifs et non des noms. Quand sommes-nous bien, quand nos actes sont-ils bons, et sommes-nous libres, quand... au lieu de se demander : c'est quoi le bien, le mal, la liberté ? Cette façon de construire permet à l'animateur de bien animer la discussion, sans perdre pieds et sans partir ailleurs. Mais les enfants aiment partir parfois, s'envoler intellectuellement. Je suis convaincue que les questions de Michel Tozzi peuvent donner lieu à quelque kairos, merveilleux et surprenant, mais la forme du livre n'est pas ouverte à cela. De même la morale que l'on aborde n'est pas celle des grands problèmes dramatiques et profonds que se pose parfois la personne et qui l'angoissent. Que dois-je faire de ma vie ? Ces grandes questions que Bergson appelle celles de la morale ouverte.
Ce constat m'amène à me demander si la discussion, bien réglée et formellement construite, permet l'angoisse métaphysique. De même, on peut se demander si la recherche métaphysique est constructrice de la vie en société et d'un bien commun, si elle n'est pas plutôt individuelle.
Le Numéro 39 de la revue Education et socialisation va paraître, en août 2015.
Coordonné par Edwige Chirouter et Michel Tozzi, il contient un dossier qui reprend les interventions d'un symposium organisé par le Cren (Université de Nantes) sur "Les effets des pratiques à visée philosophique à l'école primaire et dans l'enseignement spécialisé : du coté des élèves, du coté des enseignants".
Voici les intitulés des articles, auxquels on peut accéder par le site de la revue :
- Introduction : Edwige Chirouter : "Des ateliers de philosophie à une école philosophique".
- Jean-François Goubet : "Du rapport au savoir comme modalité de savoir dans la philosophie pour enfants".
- Hervé Ferrière : "Pratiquer une réflexion épistémologique sur les sciences dans une école communautaire du Québec : exemple de tension entre savoirs diffusés et savoirs locaux".
- Christine Pierrisnard : "Analyse comparative de pratiques d'animation d'une discussion à visée démocratique et philosophique vues sous l'angle de la temporalité ".
- Johanna. Henrion : "Résilience et discussion à visée philosophique en lycée professionnel : en quoi la discussion à visée philosophique s'inscrit comme médiation facilitant un processus de résilience à l'école ".
- Mathieu Gagnon : " Rapports aux savoirs et pratiques critiques en communauté de recherche philosophique : du coté des élèves, du coté des enseignants".
- Chiara Cavavalli : "Réflexion sur l'étonnement et les pratiques philosophiques à l'école"
- Emmanuel Nal : "Comment la pratique d'une activité de type philosophique à l'école primaire peut-elle favoriser une réflexivité réciproque entre enseignants et élèves ?".
- Gabriella Fiema : "Le rapport des bons élèves et des élèves en difficulté à la complexité de la philosophie : mesure de leur implication des les DVP en fonction du niveau de compétences scolaires".
- Conclusion : Michel Tozzi.
Pour accéder au site de la revue : http://edso.revues.org/
Vous pouvez consulter le blog du Café Philo Sophia.
Vous y trouverez plus de soixante dix écrits philosophiques passionnants sur une grande diversité de sujets ; les conférences organisées par l'association Philo Sophia ; l'actualité, le programme et le fonctionnement du café philo...
L'amour des problèmes. De Sébastien Charbonnier, Edit ENS, 2014. Préface de Michel Fabre. Dans la continuité de son dernier ouvrage Que peut la philosophie ? (http://www.seuil.com/livre-9782021085778.htm), Sébastien Charbonnier vient de publier le coeur de sa thèse sur le sujet suivant : comment rendre désirable les questions philosophiques ? Comment former cette curiosité intellectuelle singulière qu'est l'amour des problèmes plutôt que des solutions chez les philosophes ? Ces questions sont au coeur du métier d'enseignant de philosophie, et pourtant il n'y a pas beaucoup de recherche en ce sens..."Tous les hommes ont naturellement le désir de savoir", écrit Aristote. Si seulement ! L'incipit de La Métaphysique ne saurait être un postulat pour ceux qui veulent partager l'amour de la sagesse, il constitue plutôt un objectif : "comment rendre les idées philosophiques désirables ?". Cette importance du désir est cruciale si l'on considère qu'une idée juste ne désigne pas tant une solution vraie qu'un vrai problème. En philosophie, le "désir de savoir" n'est pas une curiosité pour les solutions, c'est un désir de questionner - et cela n'a rien d'inné. La liberté de penser suppose ainsi l'amour des problèmes : comprendre que ces derniers ne sont pas des "ennuis", mais les gestes intellectuels même qui permettent de se mouvoir dans la pensée. A contrario, la quête exclusive des solutions nous fait perdre le sens du savoir et nous empêche de nous construire comme sujet. Pour explorer ces enjeux, ce livre propose une analyse de ce qu'est un problème philosophique, depuis sa rencontre concrète où tout notre être se retrouve exposé dans sa fragilité, jusqu'à sa résolution pratique qui fait de la philosophie une manière de vivre, en passant par sa position parmi le champ des croyances et sa construction. Ces quatre dimensions du problème forment la trame d'une compréhension éthique de ce que philosopher.http://catalogue-editions.ens-lyon.fr/fr/livre/?GCOI=29021100692840www.sebastien-charbonnier.fr
ENSEÑAR FILOSOFÍA - Competencia, disertación, discusión, prácticas, didáctica, saber. MIGUEL ÁNGEL GÓMEZ MENDOZA
Pereira, octubre 2014
L'ouvrage de Miguel Mendoza présente l'intérêt d'aborder en Colombie, et plus généralement dans le monde hispanophone, la question de la didactique de la philosophie comme discipline scolaire et universitaire, c'est-à-dire enseignée. C'est un sujet très controversé, car nombre de philosophes de par le monde pensent qu'il suffit d'enseigner la philosophie pour qu'elle soit comprise, appropriée, et entraîne la capacité de penser par soi-même. Ce serait simplement question d'attention et d'effort de la part de l'élève. Cela implique qu'll n'y aurait pas de hiatus entre enseigner à quelqu'un et apprendre de lui quelque chose. Notre expérience de 26 ans de professeur de philosophie dans l'enseignement technique nous a montré le contraire : il ne suffit pas d'enseigner pour que les élèves apprennent. Il faut une didactisation des contenus et des méthodes, une réflexion sur les compétences et les dispositifs pédagogiques et didactiques, pour qu'un apprentissage de la pensée ait lieu. Et cette perspective prend tout son sens si l'on met la philosophie en perspective démocratique, pour ne pas former seulement une élite, mais, comme le disait Diderot, "rendre la philosophie populaire"...
L'auteur connait bien cette controverse, qui s'est particulièrement développée en France, et il expose clairement, à partir d'une documentation sérieuse sur la question, les différents points de vue, avec leurs argumentations respectives. Il ne tombe pas dans les oppositions stériles du fond et de la forme, des compétences et des contenus, de la philosophie et du philosopher, de Kant et de Hegel, qui nourrissent la polémique, et reste très problématisant sur des questions de fait délicates, qui engagent des options philosophiques, pédagogiques, didactiques et politiques très différentes...
Mais il est très sensible à l'effort - moderne - pour développer la didactique de cette discipline, très en retard sur les autres dans ce processus désormais irréversible. Il prend acte de ce que l'Unesco appelle désormais les NPP (Nouvelles Pratiques Philosophiques), que ce soit avec les enfants ou dans la Cité, en particulier - c'est l'un de ses chapitres -, de la didactisation de la discussion à visée philosophique.
Un petit regret : qu'il s'en tienne pour l'écriture à la dissertation philosophique, genre scolaire, alors que celle-ci n'a guère de sens pour les philosophes, qui lui ont préféré comme genres philosophiques (voir les travaux de F. Cossuta) le dialogue (Platon), le recueil de pensées (Marc-Aurèle), l'entretien (Epictète), le poème (Lucrèce), l'essai (Montaigne), la méditation (Descartes), le journal (Kierkegaard), l'aphorisme (Nietzsche), la lettre et les correspondances, voire certaines formes littéraires comme le roman (Sartre) ou le théâtre (Camus) etc., formes diversifiées d'écriture qui irriguent aujourd'hui le renouvellement des pratiques philosophiques.
Par contre la réflexion sur l'enseignement universitaire de la philosophie est nouvelle pour moi, qui me suis surtout intéressé à la philosophie en fin de scolarité du secondaire ou - encore une innovation - à l'école primaire : j'y ai cependant retrouvé le concept de transposition didactique du savoir philosophique au savoir enseigné par le professeur, puis appris par l'élève, transposition influencée notamment par les obligations institutionnelles auxquelles est soumise la discipline ; et le concept de traduction (didactique), en particulier pour les textes...
Je souhaite bon vent à cet ouvrage, en souhaitant qu'une conception plus didactique et moins auto-référencée de "l'enseignement de la philosophie et du philosopher" imprègne les cours de nos collègues.
Michel Tozzi
Philosophy at the heart of education according to matthew Lipman
A publication of the Institute of philosophy and legal sciences, free University of Brussels
Editor : Marie-Pierre GROSJEAN Paris: Librairie Scientifique J. VRIN, 2014.
The community of inquiry and dialogue are the two fundamental concepts of Matthew
Lipman's philosophy of education. Developed pursuant to Peirce's and Dewey's pragmatism, they are marked by the influence of Hannah Arendt's philosophy of culture, of Wittgenstein's philosophy of language, of Merleau-Ponty's hermeneutics, as well as by Socratic and Aristotelian roots. From 2000, Lipman's philosophy has taken a new orientation by opening itself to Martha Nussbaum and Amartya Sen's holism. Consequently, the intuitions of youth as well as the importance of emotions and of attention for judgment making have been confirmed. Accordingly, philosophy finds a place in education, starting from early childhood, as a specific discipline aiming to develop the art of thinking in its three dimensions : critical, creative and caring. The community of inquiry and the dialogue are its essential tools. Hence, philosophy reconnects with Socratic practice, bringing its social and ethical dimension to the fore.
Publisher's website: http://www.vrin.fr/book.php?code=9782711625840
Childhood & Philosophy, revue internationale et plurilingue de philosophie pour enfants, vient de publier son dernier numéro, consultable sur le site :
http://www.periodicos.proped.pro.br/
Contact : Walter Omar Kohan < wokohan@gmail.com >
La belle collection des Dialogues des petits Platons s'enrichit de deux nouveaux titres :
Penser ce qui advient , de Françoise Dastur, dialogue avec Philippe Cabestan. Les travaux de Françoise Dastur portent sur la phénoménologie et l'herméneutique, ainsi que sur l'idéalisme allemand. Tout en privilégiant la question du langage et de la poésie, notamment dans l'oeuvre de Hölderlin, elle s'attache à élucider le sens de notre expérience mondaine, par-delà tout positivisme et tout théologisme. Il s'agit, dans le prolongement de la pensée de Heidegger, de s'ouvrir à ce qui advient et de tenter de dire cette entrée en présence de l'apparaître qui se dérobe sans cesse à la prise de nos concepts. Dans cette perspective, la philosophe ne manque pas d'interroger la pensée orientale : comment ne pas tenter d'entrer en dialogue avec d'autres formes de pensée, qui peuvent peut-être rendre compte de manière plus adéquate de cet événement qu'est l'apparaître ? Françoise Dastur a enseigné aux universités de Paris I, Paris XII et Nice Sophia Antipolis. Elle est présidente honoraire de l'École française de Daseinsanalyse.
L'Idée de Dieu, l'idée de l'âme, Jean-Louis Vieillard-Baron, dialogue avec Emmanuel Tourpe. Si la philosophie trouve en la décision platonicienne de porter le regard vers le haut son acte originaire, elle ne connaît son épanouissement, avec Hegel et Bergson, que dans une pensée de l'esprit vivant. L'oeuvre de Jean-Louis Vieillard-Baron, professeur émérite de l'université de Poitiers, est toute entière ordonnée à cette manifestation de l'Esprit en son unité. Habité par la question du temps et celle, corrélative, de la transmission, assumant son statut de maillon dans l'aventure de la philosophie universelle, il convoque les classiques allemands et le spiritualisme français au dialogue avec ses maîtres : Corbin, Ricoeur, Bruaire ou le père Tilliette, pour offrir un aperçu éblouissant de quelques problèmes métaphysiques essentiels : l'âme, le beau, la création, la liberté, Dieu... Et d'accompagner le lecteur, au terme d'une méditation sur l'essence de la culture, vers ce degré où se réfléchit la liberté créatrice de l'homme.
II) Informations
France
Un séminaire sera organisé du mercredi 7 au vendredi 9 octobre à la MSH Alpes de Grenoble. A partir de l'analyse du verbatim d'une discussion à visée philosophique en CM2 par des chercheurs de différentes origines (Sciences du langage, sciences de l'éducation, psychologie sociale, didactique de la philosophie ergonomie...), il poursuivra un triple objectif : permettre une meilleure connaissance respective des concepts et outils d'analyses ; apporter un éclairage mutuel des différentes disciplines afin de mieux connaître les mécanismes cognitivo-langagiers à l'oeuvre dans ce type d'oral ; susciter des recherches interdisciplinaires sur les DVP.
Contact pour l'Université de Grenoble : jean-pascal.simon@ujf-grenoble.fr
Suisse
L'association prophilo, située à Genève, propose deux formations pendant les vacances scolaires :
- Une formation d'animateur au dialogue philosophique ouverte à toute personne souhaitant animer un dialogue philosophique en communauté de recherche, du 11 au 15 août à Evolène.
- Une formation qui traitera du thème de la pensée critique et est ouverte à toute personne ayant déjà une pratique de l'animation du dialogue philosophique ; du 4 au 8 août à Evolène.
Ces formations seront animées par Mathieu Gagnon Professeur agrégé de l'université de Sherbrooke (Canada), et Alexandre Herriger, philosophe et formateur indépendant en Suisse Romande. Contact : info@prophilo.ch
Belgique
Michel Desmedt et Hubert Batteux organisent comme chaque année :
Une session s'adressant aux personnes qui souhaitent découvrir par la pratique ce qu'est une "Communauté de recherche philosophique" et s'initier à l'animation de CRP que ce soit avec des enfants, des adolescents ou des adultes. Elle s'adresse tout autant à des parents, des animateurs de mouvements de jeunes, des professionnels de la relation d'aide. Elle aura lieu à La Roche en Ardennes (Belgique) du 1er au 5 juillet.
Une deuxième concernera un symposium sur une communauté de recherche philosophique, et approfondira la question de l'animation, du 6 au 12 juillet au même endroit.
Pour tout contact : michel.desmedt@skynet.be
On peut recevoir la Newsletter du Pôle Philo de Laïcité Brabant Wallon, avec tout de qu'il organise dans la région, en contactant :
"Annick Tasiaux" < annick.tasiaux@laicite.net >
Idem pour la Newsletter de l'association PhiloCité (Liège) : "PhiloCité asbl" < philocite@philocite.eu >
Autriche
L'ACPC Austrian Center of Philosophy with Children and Youth (responsable : Daniela G. Camhy) organise International Training Courses :
- "Developing Intercultural Dialogue through Philosophical Inquiry": July 13-17, 2015, Graz/Austria.
- "Philosophical Enquiry Advancing Cosmopolitan Engagement": July 27-31, 2015, Graz/Austria).
You can find courses on the website: www.schooleducationgateway.eu
Find out more about the application deadlines, conditions and procedures at http://ec.europa.eu/programmes/erasmus-plus/