Revue

Informations et publications

I/ Informations

Philosophies.tv

Une télévision sur internet intégralement consacrée à la philosophie, et à sa parole vivante...

Présentation par Bruno Venzal : "À une époque où de la Philosophie, il n'est fait mention que pour en faire une forme vague de sagesse qui n'engage à rien, un discours intellectuel désincarné, ou un jeu scolaire, lui redonner sa place est essentiel. A une époque où tout doit être évoqué en quelques minutes, la nécessité de retrouver la possibilité d'une parole qui prenne son temps pour ouvrir un chemin s'impose. C'est pour répondre à ces deux ambitions qu'a été fondée Philosophies.tv. À contre-courant, elle cherche à donner du temps à la parole vivante. Elle vise à répondre au souci de ceux qui cherchent à se former, à se construire, à se mettre au travail. Telle est la demande même de la philosophie. Nous apprendre à mieux regarder ce qui est, par où il advient, dans l'effort pour quitter les habitudes de pensées et de comportements, les opinions et fausses évidences. Cela demande du temps d'entrer dans la pensée, et cela ne se fait que dans une marche patiente. Espérons que même ceux qui n'ont jamais étudié un livre de philosophie réussiront à entendre une telle parole. Que cette écoute cesse d'être une forme d'érudition, mais devienne une vraie éducation ou plus exactement une "paideia" au sens grec, un mouvement visant un retournement de notre manière d'être".

Rencontres philosophiques de Langres

La première édition a eu lieu du 16 au 18 septembre 2011. Présentation : "Du professeur au grand public, de l'amateur averti au spécialiste, de l'éditeur aux familles, de l'universitaire aux étudiants... Dans une ambiance à la fois studieuse et festive, cette manifestation a décliné une programmation riche et variée autour d'une thématique qui sera chaque année renouvelée. En 2011, c'est celle - inépuisable et intemporelle - de la vérité qui a été à l'honneur. Conférences, ateliers, spectacles, expositions, débats, lectures... ont composé le programme de ces trois journées consacrées à la libre réflexion, à l'échange, à la connaissance et à la découverte, en résumé à la philosophie dans tous ses aspects, à une philosophie vivante, ouverte, accessible, mais aussi rigoureuse et éclairée. Quel meilleur écrin pour accueillir cette manifestation que la ville de Langres qui a vu naître l'un de ses plus illustres représentants, Diderot, ce philosophe ouvert sur le monde et passionné de la transmission ? À l'image de Saint-Dié-les-Vosges pour la géographie ou de Blois pour l'Histoire, Langres est ainsi appelé à devenir un rendez-vous annuel dédié à la philosophie, celui où le grand public et la communauté du domaine se retrouveront pour philosopher... en se divertissant.

Initiées par le ministère de l'Education Nationale, conçues sous l'égide d'un comité scientifique présidé par l'académicien Jean-Luc Marion, organisées par le Forum Diderot-Langres avec le soutien de la ville de Langres, ces Rencontres ont déployé trois volets complémentaires :

  • scientifique : dix conférences-débats assurées par des universitaires de renom ;
  • pédagogique : douze ateliers à destination exclusive des professeurs de philosophie du secondaire dans le cadre du Plan national de formation ;
  • culturel : manifestations de rue, lectures, films, librairie philosophique, tables rondes...).

Ces rencontres ont pour objectifs :

  • de créer, en une manifestation ouverte, exigeante tout en étant accessible à un large public, un lieu et un temps de rencontre pour tous les amateurs de philosophie : une ville, Langres ; trois jours, le premier week-end d'automne ; autour d'une notion philosophique fondamentale ;
  • de vivre pendant trois jours au rythme de la philosophie pour élargir et approfondir sa réflexion ; pour rencontrer et échanger ; pour partager le plaisir d'apprendre et de comprendre.
  • de proposer des approches diverses et ambitieuses de la philosophie : conférences, débats, rencontre avec des auteurs, propositions culturelles multiples : films, expositions, spectacle vivant, installations, lectures... pour une approche multiple et sensible de la thématique choisie ;
  • d'assurer la formation continue des professeurs de philosophie, afin qu'ils approfondissent leurs connaissances disciplinaires ; qu'ils s'approprient les nouvelles modalités d'intervention en amont de la classe terminale ; qu'ils échangent sur leurs pratiques pédagogiques pour améliorer sans cesse leur enseignement ;
  • d'inscrire la manifestation dans un territoire au patrimoine prestigieux : la ville natale de Diderot, qui accueillera bientôt la Maison des Lumières ; une ville de taille moyenne riche de son histoire, de son architecture et de sa dynamique culturelle.

Pour le volet culturel des Rencontres, le Forum Diderot-Langres a souhaité une programmation (exposition, lectures, spectacles...) riche, exigeante, festive et accessible à tous. Elle est le fruit d'une collaboration avec Christophe Blandin-Estournet (direction artistique, directeur du festival Excentriques) et les différents acteurs des Rencontres (ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, Ville de Langres, etc.).

Signalons une ouverture intéressante, et tout à fait nouvelle, aux nouvelles pratiques philosophiques : par exemple le Ciné philo d'Olivier Pourriol ; et l'apparition de la philosophie avec les enfants, avec B. Labbé, directrice de la collection des Goûters philo chez Milan, qui a fait une conférence, accompagnée de lectures de textes par Marie Ruggeri : " Simples et naïves en apparence, les questions des enfants sont en réalité souvent complexes, qu'elles aient trait aux événements ordinaires et extraordinaires qui parsèment le quotidien, ou à la vie et à ses mystères. Dans leur naïveté et leur soif de vérité, les enfants poussent les adultes à réfléchir sur leurs valeurs et croyances. De plus, si l'on prend le temps de leur répondre de façon adéquate, ces réponses les sécuriseront et les aideront à grandir". Celle-ci a aussi organisé un goûter pour accompagner les enfants dans leur réflexion quant aux questions importantes qu'ils se posent, notamment sur les notions du "vrai" et du "faux".

Au Forum de l'innovation organisé par le café pédagogique, il y a eu à nouveau des propositions en philosophie : outre le Rallye Défi Philo (RDP), dont Diotime a rendu compte, deux projets intéressants :

- "De la vie de classe à la discussion à visée philosophique en SEGPA" : Julie Monnin et Véronique Gommé, professeurs des écoles en classes de 6e et 5e SEGPA, ont osé le pari : intégrer la discussion à visée philosophique de Michel Tozzi dans leurs classes d'élèves en grande difficulté scolaire. Difficile d'abord parce que la prise de parole est en elle-même un acte problématique quand l'expression fait défaut, que l'écoute mutuelle et l'acceptation d'un exercice hors des normes habituelles doit s'obtenir à force de patience et d'insistance. Mais aussi parce que le sens même de la démarche n'entraîne pas d'emblée l'assentiment de l'environnement éducatif, et que le bien-fondé ne s'en manifeste pas aussitôt avec évidence. Les enseignantes ont commencé par instaurer les règles de l'échange : désignation d'un maître du temps, de rédacteurs, d'un président de séance, avec le principe d'une alternance régulière des fonctions de chacun - des rôles dont l'autorité solennisée n'a pas déplu aux élèves qui les ont rapidement intégrés. Puis le contenu des échanges, inspirés par le vécu scolaire de la semaine, les états d'humeur et leurs causes, se sont progressivement construits.

Pourquoi parle-t-on ? Pourquoi se moque-t-on ? Qu'est-ce qu'un ami ? Qu'est-ce que d'être heureux ? Les questions se sont imposées au fur et à mesure de l'avancée des échanges, sans changements trop brusques ni prétention excessive à l'approfondissement. Instaurée sur l'heure hebdomadaire de vie classe, la "philo" est devenue l'occasion d'une réflexion sérieuse sur les représentations personnelles : "mettre des mots sur les choses et les questions qui font obstacle,- mais pas plus de vingt minutes, nous dit Julie Monnin, sinon on perd l'attention et la concentration".

Une manière de domestiquer émotions et ressentis, difficultés relationnelles et malaises de vie, par la médiation d'une parole sécurisée et d'une écoute respectueuse, pour ces élèves fragilisés par le manque de maîtrise du langage" (Jeanne-Claire Fumet).

- "Des ateliers de philosophie au CDI du collège honoré de Balzac sur l'heure méridienne", par M. Sillam. Deux fois par semaine sur l'heure de la demi-pension, des ateliers de philosophie sont proposés aux élèves du collège. Sans inscription préalable, sans engagement à l'assiduité, ils réunissent des enfants volontaires de toutes classes, de toutes sections (générales et internationales) qui se voient invités à co-réfléchir sur des thèmes philosophiques. Il s'agit d'occuper intelligemment les élèves qui attendent leur tour pour déjeuner à la cantine ; de permettre aux élèves des classes générales et des classes internationales de mieux se connaître, de se côtoyer sur un plan intellectuel où aucune "base" n'est nécessaire, seulement une expérience de la vie ; d'échanger et débattre sur les grands problèmes qui préoccupent les hommes depuis toujours et les adolescents en particulier ; d'iinitier les jeunes collégiens à la philosophie.

Le Mémorial de la Shoah est un musée, un centre d'archives et de recherche sur la Shoah. C'est aussi une équipe pédagogique qui s'interroge sur pourquoi et comment enseigner la Shoah, et qui travaille à l'élaboration d'outils pour tout public et toute génération. Au catalogue d'activités pédagogiques du Mémorial cette année, on trouve à nouveau un atelier intitulé "Désamorcer les pièges de la pensée", pour les élèves de la troisième à la terminale, animé par Véronique Delille. Après une visite dans le Musée, et une analyse de documents, cet atelier vise à initier les élèves à la pratique du dialogue autour d'une question choisie. Sans être un cours de philosophie, cette pratique donne aux élèves certains outils nécessaires pour mieux débusquer les erreurs de jugement souvent à la base des stéréotypes et des préjugés. Réservation indispensable au 01 53 01 17 26

http://www.memorialdelashoah.org/b_content/getContentFromNumLinkAction.do?itemId=798&type=1

Le Centre Médico-pédagogique de Lorient, sous la responsabilité du pédopsychiatre Jean Ribalet, Président de DEPHI, a fondé un groupe "Philosoin", ayant comme axe de recherche" Philosopher et prendre soin de la souffrance des enfants". Présentation : " Philosopher et prendre soin de la souffrance des enfants est une aventure naissante. Depuis une trentaine d'années, se développe la reconnaissance de la souffrance des enfants, de leur capacité de philosopher et de se soucier de l'autre, et ce, dès le plus jeune âge.

Avec des praticiens d'ateliers philo pour enfants et adolescents, nous interrogerons en quoi et comment l'enfant est philosophe, en quoi et comment il se soucie de l'autre. En relai de l'action menée par l'UNESCO, nous réfléchirons sur comment favoriser des actions développant des compétences émotionnelles et cognitives pour le souci de soi et de l'autre?

Cette année nous travaillerons à partir de séquences d'ateliers philo effectués localement, dans des écoles (Lorient), ITEP (Guidel), IME (Lanester), CRP (Lorient), LEP (Morlaix), et sur un extrait du film "Ce n'est qu'un début", où des enfants d'école maternelle développent une réflexion philosophique sur l'amour". Rencontres (2ème mardi du mois), ouvert à tous, libre et gratuit.

Contact : http://assodephi.over-blog.com/

La caverne de Sophie

"Platon dans le texte" pour les "bacs moins 7" (CM2) ... et plus. Spectacule de la Compagnie du Groupetto créé en avril 2010, réalisé par Didier Mahieu, coproduit par La Grande Ourse, scène conventionnée de Villeneuve-lès-Maguelonne (34), interprété par Mademoiselle Clélia David et le susnommé.

Platon s'est souvent servi des mythes pour nous faire comprendre sa philosophie. Mais alors, des histoires fabuleuses - invraisemblables donc - pourraient nous faire accéder plus facilement à la Vérité ? C'est paradoxal, mais c'est vieux comme le monde : depuis la nuit des temps, les histoires qu'on raconte aux enfants ont toujours une "morale". Ainsi le mythe de l'androgyne nous dit l'origine de l'Amour, le mythe de Gygès et son anneau magique nous questionne sur la Justice, et le célèbre mythe de la caverne nous apprend ce qu'est une Idée. Dans l'imagerie traditionnelle, le philosophe est souvent représenté comme un vieux sage qui initie un jeune ignorant. Dans La caverne de Sophie au contraire, la sagesse - sophos en grec - sera incarnée par une jeune fille qui séduit un vieux sophiste en lui racontant ces histoires fabuleuses que sont les mythes. Elle nous transportera par l'image et les mots dans ce monde extraordinaire. Puis, nous reviendrons dans la réalité de notre monde-à-nous pour philosopher un peu avec les enfants à partir de ces histoires platoniciennes. Mais les vieux à bac plus sept pourront écouter aussi, et apprendre certaines choses"...

Agoraphilo Lyon s'inspire des Nouvelles Pratiques Philosophiques (NPP). Présentation de G. Dru : "Ces dernières s'adressent tant aux enfants qu'aux adultes ou aux entreprises. Le mouvement des NPP est en lien notamment, avec l'Unesco, Philolab ou la revue en ligne Diotime. Agoraphilo Lyon ne reçoit aucune subvention. Les activités d'Agoraphilo concernent tant le social que le culturel que "le" ou "la"politique. Les lycées et les universités enseignent la philosophie dans le cadre de la préparation d'un diplôme. La démarche dite de la "philocité" est bien différente. Elle s'ouvre à tout un chacun, diplômé ou non. Le participant s'initie à la discipline de la parole ; pas la parole "savante", mais la parole "authentique", greffée sur l'être qui vit plutôt que sur celui qui sait. La philosophie est mue par deux types d'énergies : celui tout d'abord qui met en marche la pensée spéculative. C'est le cas chez les "grands philosophes" ou les "initiés", qui ont bénéficié d'une formation spécifique. Celui ensuite qui découle de la pratique, de la vie au quotidien. Il met en marche la réflexion sur le pourquoi ou le comment nous agissons. Ce qui est susceptible de concerner chacun de nous, pour peu qu'il s'interroge sur le sens de la vie, sur le "juste" de sa manière de vivre : "apprenti philosophe" deviendrait dès lors son "statut"...Agoraphilo met pour cela en oeuvre les "Nouvelles Pratiques Philosophiques" (NPP) : on peut citer les cafés philo comportant thèmes et débats, les randos philo, les séminaires philo et même les consultations philo à la demande.Les thèmes des cafés philo sont en général choisis par les participants. Des extraits de films peuvent servir de support. Les randos philo permettent de philosopher tout en marchant dans un environnement naturel, comme le faisaient les anciens. Les séminaires philo permettent d'accéder, pour ceux qui en manifestent le désir, à un savoir par la lecture et l'écriture de textes philosophiques. Pour l'année 2011-2012, c'est Spinoza qui a été retenu. Quant aux consultations philo, elles permettent de rencontrer des philosophes pour évoquer tel ou tel problème particulier et des façons possibles d'avancer. Un Philostival se tiendra pour la deuxième fois à Lyon. Titre du programme : "Le féminin et les Nouvelles Pratiques Philosophiques". Il aura lieu les samedi 9 et dimanche 10 juin 2012. D'autres cafés philo devraient y participer, comme par exemple ceux de Marseille, Paris ou Narbonne, etc. Agoraphilo Lyon participe également à diverses rencontres extérieures : rencontres à l'Unesco des 16 au 18 novembre 2011. Ou celles de Revel, des 21 au 23 juillet 2012. Enfin, Agoraphilo Lyon peut aussi faire des cafés philo à la campagne, dans les Monts du Lyonnais à Chambost Longessaigne.

Voir blog http://cafesphilocolloques.hautetfort.com

Un master de philosophie pour enfants (de 3 à 18 ans) a été mis en place sur deux ans par l'université de Gérone (Espagne), avec six modules.

Site : www.masterfilosofia3-18.com / Contact : grupireph@grupireph.org

Extraits du plan des études gymnasiales en philosophie dans le canton suisse de Fribourg :

5.3. Les trois moments de la démarche philosophique

  • La problématisation: il s'agit de susciter chez l'élève l'émergence de la question philosophique. Elle implique la prise de conscience active de l'élève, par l'examen des enjeux de la question (la relation du sujet au monde, à autrui, à lui-même) et débouchera sur la formulation du problème.
  • La conceptualisation: il s'agit d'élaborer une notion philosophique en proposant des distinctions conceptuelles susceptibles de définir et clarifier un problème. Cette approche peut s'opérer de plusieurs manières, par exemple approches langagière, compréhensive, extensive, représentative, mais elle vise toujours une raison d'expliquer le réel (dimension cognitive) et une manière de s'orienter pour y vivre (dimension éthique).
  • L'argumentation peut être questionnante en incluant le doute, réfutative en confrontant différentes prises de positions, et/ou probative en fondant rationnellement la légitimité d'une thèse. Elle vise la cohérence du raisonnement, le repérage de la nature des arguments et leur classement en fonction de leurs valeurs implicites.

5.4. La discussion philosophique: un excellent moyen de découverte et d'apprentissage de la pensée interactive.

Elle suppose un esprit d'ouverture et le respect de l'écoute de l'autre mis en situation de chercher, de s'affirmer, de convaincre et d'argumenter. Concrètement, la mise en place de règles est indispensable pour garantir un débat rigoureux et cohérent.

Elle favorise l'expression orale, l'apprentissage de la verbalisation.

Elle postule une évidente dimension éthique : apprendre à maîtriser impulsions et émotions; à ne pas recevoir l'objection d'autrui comme une agression, mais comme une opportunité de préciser ou modifier sa propre pensée; à dissocier l'argument et la personne.

Elle peut être lancée au début d'une recherche, compléter l'étude de textes ou la problématique d'un auteur, permettre de faire le point, de préparer une synthèse ou donner lieu à des comptes rendus individuels ou de groupes

La pratique de la discussion philosophique contribue à la préparation de l'examen oral

Philosophie: option complémentaire (2h hebdomadaire pendant deux ans)

Grâce à des conditions plus favorables, les élèves auront la possibilité de développer tout particulièrement les compétences liées à l'écoute et à l'expression d'une parole philosophique.

L'évolution des moyens de communication et d'une culture de l'image tend à réduire l'importance de l'écrit au profit de la parole qui devient un lieu d'opinion et de pouvoir.

L'option en philosophie doit permettre aux élèves de se préparer de façon critique à cette nouvelle exigence de la société.

Objectifs sommaires : 3e et 4e années. Apprendre à exprimer clairement sa pensée ; écouter et comprendre la position de l'autre (l'auteur, l'autre personne, le monde) ; se confronter à sa propre pensée et à celle d'autrui ; justifier rationnellement une position.

Contenus : les objectifs étant de développer d'abord des compétences, le contenu du cours se composera essentiellement d'exercices pratiques sur la base d'un fondement théorique préalable. Quelques exemples d'exercices : élocution, polémique, rhétorique, animation de débat, reformulation, synthèse, formulation d'une problématique à partir d'un article, d'une oeuvre d'art ou d'un autre support, introspection par le biais d'un journal.

Matières apparentées : langue maternelle. Suivant les sujets discutés : arts visuels, biologie, chimie, physique, histoire, droit, économie

L'acquisition des compétences spécifiques à l'option relève d'un travail continu durant deux ans. En 4e année, l'accent porte sur l'intégration d'un contenu philosophique plus riche, en collaboration avec le cours de base.

L'associationPhare a organisé un séminaire de philosophie pour enfants, qui s'est tenu à Mons (Belgique) du 22 au 26 août 2011, sur la mémoire. Il avait pour support l'ouvrage de Matthew Lipman, Lisa, Recherche éthique, Trad. Nicole Decostre.

"Faut-il plutôt parler des mémoires ? La sentimentale ne coïncide pas avec l'historique, la jeune avec la vieille, l'épanouie avec la traumatisée, etc. Qu'en est-il du jeu de l'imagination avec la raison, de l'éthique avec les intérêts, des pouvoirs avec la vérité ? Quelles valeurs, quelles vertus entrent en jeu ? Mémoire de papier ou mémoire électronique ? Mémoire tribale ou mémoire mondiale ? Mémoire génétique, mémoire psychique ? Etc.

Et que penser de l'Histoire, avec ses séductions, ses prestiges et ses pièges ? Sans oublier son enseignement, souvent controversé sinon douteux... Quelles réflexions peuvent aiguiser notre esprit critique, éduquer notre mémoire ? Quels critères permettent un tri aussi utile que possible ? Y a-t-il un devoir de mémoire ? Un droit à la mémoire ? N'y a-t-il qu'une façon d'honorer le devoir de mémoire ? N'y a-t-il que les catastrophes à valoriser ? Quelle part de mémoire pour construire une civilisation et progresser ? Si nous vivons aujourd'hui une rupture radicale, comme certains le pensent, et notamment des jeunes, qu'en est-il de la mémoire commune, de notre histoire ? Passéisme, futurisme ou construction raisonnable ou raisonnée ? Quels tabous, quels emballements, quelles modes ? Etc.

Tant de questions parmi d'autres qu'une Communauté de recherche philosophique à la manière de Matthew Lipman peut nous aider à choisir, à enrichir, à clarifier, pour une vision plus objective de nous-mêmes et de notre avenir" (Marcel Voisin).

Contact avec l'association Phare : marie-pierre.grosjean@cfwb.be

  Lundi 22 août Mardi 23 Mercredi 24 Jeudi 25 Vendredi 26
9h-10h30 Introduction : Marcel Voisin Episode 4 : Faut-il tout changer ? Les habitudes, les croyances Episode 8 : " les funérailles de pablo " Episode 13 : découvrir sa propre identité Episode 18 : peut-on toujours croire ce qui est écrit ?
10h30-11h interruption interruption interruption interruption interruption
11h-12h30 Discussion de l'introduction. Présentation de la traduction de Lisa, Recherche éthique : Nicole Decostre Episode 5 : les bonnes manières, le goût, le jugement Episode 9 : le fatalisme, le déterminisme Episode 16 : Lisa se rappelle son passé Episode 23 : l'excursion en bateau-mouche
12h30-13h Aspects méthodologiques Aspects méthodologiques Aspects méthodologiques Aspects méthodologiques Aspects méthodologiques
13h-14h repas repas repas repas repas
14h-15h30 Episode 2 : Harry réfléchit à ce qu'est une question Episode 6 : accorder son attention, se soucier Episode 10 : les trois têtes du géant Episode 16 :Lisa se rappelle son passé Episode 26 : quel est le but d'une discussion en communauté de recherche ?
15h30-16h30 Aspects méthodologiques Aspects méthodologiques Aspects méthodologiques Aspects méthodologiques Aspects méthodologiques

Under the auspices of the Austrian Commission for Unesco, the ACPC Austrian Center of Philosophy with Children organizes the International Conference": Childhood and Democracy" - New Philosophical Challenges (October 20 - 23, 2011 in Graz/Austria) -

Ann Margaret Sharp und Matthew Lipman - In Memoriam

We live in an era where changes are constantly taking place at an accelerated pace and globalization is in full flow. Our world has become smaller and intercultural contact is omnipresent. There is no doubt that the so-called modern societies are currently undergoing a process of enormous upheaval. This is reflected in particular in both social and ethical points of view. This leads to numerous questions, such as those for the possibilities of understanding, judging and criticizing one's own and other cultures, but also those for living conditions, equity, political socialization and the validity of beliefs, standards and practices.

Democracy is about shaping the conditions of life in an active way, taking into account human rights, social justice and, last but not least, the democratization of all aspects of life. A precondition of democracy as a way of living is to be able to act and participate in a democratic way. At which stage of childhood should ethical systems with democratic principles be applied, in order to enhance the autonomous development of children within the framework of our 'knowledge' society? Over the last few decades, Philosophy for Children has laid significant foundations for instigating the philosophical-educational process at a very early age. As part of this process, children are encouraged to become independent personalities as well as to be able to solve problems and be self-critical, not to mention being able to deal with conflicts and develop empathy and a differentiated perception.

In this context, philosophy is faced with a number of global challenges. This year's conference focuses on two main issues: When should democratic principles be applied to foster the autonomous development of children in an optimal way? How do children and young people learn to live in a democracy?

Which models can be selected in order to develop a certain level of independence in childhood by combining ethical systems with fundamental democratic concepts? How can we help to promote the ability to reflect, increase the ability to rationalize and improve both the individual and collective level of independence, in combination with democracy?

This conference will contribute to a repositioning and improvement in the quality of the current curricular models. Innovative philosophical approaches to childhood are included and investigated. Internationally renowned experts from various disciplines and fields will present an overview of the currents state of research regarding the subject of this year's conference. The aim of the conference is to motivate and encourage exciting debates on the fundamental principles based on the various project presentations. It also aims to encourage scientific discussion and personal exchange. Approximately 200 participants from 18 countries, including 24 speakers, will be provided with an excellent program that will make this conference both fascinating and eventful.

Contact ACPC, Daniela Camhy, Austrian Centre of Philosophy for Children Schmiedgasse 12, 8010 Graz/Austria email:kinderphilosophie@aon.at Phone: +43 (0) 316 / 903 70 201

2nd Global Conference "The Child: A Persons Project" - Saturday 7th/9th July 2012 - Mansfield College, Oxford, United Kingdom. Call for Papers :

"After a hiatus of one year, the Childhood Project is returning. This inter-disciplinary and multi-disciplinary conference project seeks to investigate and explore all aspects of childhood. The period of life prior to adulthood is one of dramatic change and development of physical, intellectual, psychological, and many other types of characteristics. The nature of childhood and its significance as a separate phase of life, however, is viewed quite differently in different cultures and in different historical eras. This conference will look at all aspects of the experience of childhood as well as the social and cultural perceptions of children and childhood. We encourage submissions on any theme to do with the nature of childhood, including, but not limited to the ones listed below.

Contact: Joseph M. Oyler - oylerj@mail.montclair.edu

II/ Publications

Le n° 15 de Côté philo,revue de l'Acireph, est paru. Il contient un article intéressant de Sébastien Charbonnier sur : "Le choix de l'oeuvre en lecture suivie : quelques enjeux de la canonisation en philosophie", qui montre les principes sous-jacents qui président à ces choix en classe terminale, très contingents... Le numéro rend par ailleurs compte des journées d'études de l'Acireph 2010 ( voir Diotime n° 47) : "Réinventer l'enseignement de la philosophie en séries technologiques (et ailleurs ?)" : on y trouvera notamment la présentation de trois modèles d'enseignement philosophique très différents : à l'anglaise ; à la québécoise au collégial ; à la M . Lipman : très belle synthèse de la méthode de celui-ci !

Site :www.acireph.org Contact : contact@acireph.org

La collection "Les petits Platons" s'étoffe ! AprèsLa mort du divin Socrate, La folle journée du professeur Kant, Leibniz ou le meilleur des mondes possibles, Le Malin Génie de Monsieur Descartes, Lao-tseu ou la voix du dragon, La confession de Saint Augustin, Le fantôme de Karl Marx, Diogène l'homme chien, Le oui de Paul Ricoeur, Les illuminations d'Albert Einstein, voici les deux derniers-nés : Socrate est amoureux, reprenant les différents discours du Banquet de Platon, de Salim Mokkadem ; et Visite d'un jeune libertin à Blaise Pascal, de Claude-Henry Rocquet.

Contact : www.lespetitsplatons.com

L'ouvrage Les défis de la formation à l'éthique et à la culture religieuse, de Jean-Pierre Bélard et Pierre Lebuis, aux Presses de l'Université de Laval, montre notamment comment, dans cette nouvelle phase de déconfessionnalisation au Qhébec, la philosophie, en particulier sous la forme de la "communauté de recherche philosophique (Lipman), peut aider au développement du jugement moral des élèves dans l'enseignement.

Alain Jay vient de sortir aux éditions du Cheval Vert un nouveau livre jeunesse : Lucinda. Au pays des utilisateurs de curare, au coeur de l'Amazonie, le célèbre ethnologue était accompagné d'un jeune singe femelle. Curieuse, vivante, exclusive, tendre, elle le suivait partout, accrochée à sa botte. Il l'avait appelée Lucinda... Extraite de Tristes Tropiques, cette histoire vraie (ou presque) raconte les secrets d'un autre monde. Elle nous parle aussi d'une humanité si attachante que chacun peut en retrouver l'écho en lui-même.

L'Université populaire de Bruxelles a consacré le n° 15 de sa publication Les cahiers du fil rouge à un dossier spécial : "Autour du 5ième Printemps des universités populaires : 10 questions qui traversent l'éducation populaire", avec un DVD inclus sur la manifestation.

La traduction des ouvrages de M Lipman se poursuit en Europe. Une troisième édition de A l'Ecole de la pensée, son principal ouvrage théorique, vient de sortir chez De Boeck. A paru en 2009, chez le même éditeur, Mark, Recherche sociale, ouvrage destiné aux plus de 17 ans. C'est maintenant Lisa, Recherche éthique, qui vient d'être traduit par Nicole Decostre. L'ouvrage est destiné aux enfants dès le début du secondaire. Il est utilisable dès la fin du primaire pour ceux qui auraient déjà bénéficié d'une formation au programme Lipman. L'ouvrage est publié avec le soutien de la Ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des Chances de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Belgique ; et sous les auspices de l'UNESCO/Belgique.

Pour plus de détails sur l'activité de PhARE, consulter le site : www.pharewb.be

"L'enseignement de la philosophie émancipe-t-il ? Esthétiques - Culture et Politique", est un ouvrage collectif publié chez l'Harmattan sous la direction de Laurence Manesse-Césarini (20 euros). Il est issu d'une journée d'étude organisée à la Maison des Sciences de l'Homme Paris-Nord en décembre 2010 par le département de philosophie de l'Université Paris 8 et l'association "Ici et ailleurs - pour une philosophie nomade".

"L'enseignement de la philosophie au lycée s'entoure traditionnellement, en France du moins, d'un prestige équivoque, comme si venait s'y condenser un double enjeu - le parachèvement spirituel et civique du cycle scolaire mais, aussi bien, un rite de passage de l'enfance à l'âge adulte. Depuis des lustres déjà, cette lourde charge confiée à l'enseignement de la philosophie dans le secondaire est devenue vacillante. Mais, pour autant, les professeurs de philosophie, eux, ne sont pas prêts à considérer comme acquis que ce qui faisait la paradoxale distinction de leur enseignement se soit tout entier volatilisée. Sans s'accorder nullement sur la ou les réponses à y apporter, ils raniment sans fin la flamme de la question - l'enseignement de la philosophie émancipe-t- il ? - quitte à l'agrémenter de toutes sortes de réserves et clauses de style - de quelque manière, pour peu qu'il l'ait jamais fait, etc. Mais la question s'obstine et ce livre à plusieurs voix est là pour en témoigner...".

Apprentis philosophes - Cercles de parole à partir de contes pour les 5 à 9 ans, ouvrage de Peggy Snoeck-Noordhoff et Sonia Huwart, est le troisième volume de la collection dirigée par Claudine Leleux chez De Boeck. Cet ouvrage propose aux élèves une réflexion sur le thème "Grandir" à partir de trois contes, réécrits pour les enfants de cet âge ( Tom Pouce, Le vilain petit canard et Les trois plumes). Ces récits anciens inspireront des cercles de parole (méthodologie du "Programme de développement affectif et social" ou ProDAS) et des ateliers philosophiques, ainsi qu'un large choix d'activités : expression écrite et graphique, détente et concentration, imagerie mentale et sensibilisation artistique. Des fiches de préparation accompagnent toutes ces démarches. Un DVD constitué de deux parties complète l'ouvrage. La première est le film d'une animation, conte et cercles de parole (ProDAS), par Peggy Noordhoff-Snoeck et Sonia Huwart, dans une classe de primaire (6-7 ans et 8-9 ans réunis). Dans la deuxième partie, le lecteur trouvera des documents utiles pour le bon déroulement des activités (textes, propositions d'imageries, pistes de lecture en réseau, petites reproductions d'oeuvres d'art) et le Carnet de l'apprenti philosophe, fiches de travail reproductibles à compléter par les élèves. De quoi nourrir l'estime de soi et développer l'autonomie intellectuelle, morale et affective. Table des matières en fichier pdf :http://users.skynet.be/claudine.leleux/TM_PHICER.pdf

Lien avec l'éditeur :

http://fondamental.deboeck.com/titres/121274_1/cercles-de-parole-a-partir-de-contes-dvd.html

On trouvera dans La revue de l'inspection générale 03, dans un dossier sur "Existe-t-il un modèle éducatif français ?", un article synthétique de l'ancien doyen de l'Inspection Générale de philosophie Mark Scherringham : "L'enseignement scolaire de la philosophie en France". Extraits du début et de la fin de l'article :

"Héritier d'une tradition prestigieuse remontant aux collèges jésuites du 18e siècle,"l'enseignement scolaire de la philosophie en France présente un certain nombre de" traits distinctifs : une vocation généraliste qui vise la formation du "citoyen éclairé"," un enseignement élémentaire évitant le double écueil de l'encyclopédisme et de l'érudition spécialisée, une pédagogie de la liberté qui soutient l'expression organisée de la réflexion et du jugement. Mais ce modèle de l'enseignement philosophique, s'il peut rester une source d'inspiration pour nos partenaires européens, doit aussi assumer dans la sérénité quelques évolutions indispensables..." (...).

"On le voit, assuré de ses finalités, fier de ses traits spécifiques, fidèle à sa longue tradition, le modèle français de l'enseignement de la philosophie peut envisager l'avenir avec sérénité, pour peu qu'il accepte de s'engager dans la voie d'une évolution maîtrisée, et fondée, on ose à peine l'écrire tant cette belle expression a été galvaudée, sur un véritable "diagnostic partagé".

Mais ce modèle de l'enseignement français de la philosophie est-il unique en son genre, et mérite-t-il d'être imité, c'est-à-dire, doit-il inspirer d'autres pays en quête d'amélioration de leur système éducatif ? Si l'on excepte le Royaume-Uni et les Etats-Unis, où il n'existe pas d'enseignement de la philosophie proprement dite au niveau du second degré, la plupart des autres pays européens disposent d'un tel enseignement au lycée. Il est, soit obligatoire (Italie,

Espagne, Portugal), soit optionnel (Allemagne, Suisse, Suède) ; il est réservé à la dernière classe du second degré ou il est étendu aux trois dernières années de notre lycée, il est organisé selon une perspective historique ou il aborde les grandes questions philosophiques

dans un arrangement systématique (anthropologie, éthique, épistémologie, etc). On le voit, notre modèle français de philosophie au lycée n'est sans doute pas aussi unique que certains aiment à le penser. Cependant il possède bien des traits spécifiques, dont certains sont sans doute accessoires comme sa concentration sur la seule classe de terminale et son évaluation à travers une épreuve dans un examen national (le baccalauréat). D'autres caractéristiques sont en revanche plus essentielles comme le caractère ouvert de son programme qui définit un cadre de référence plus que des contenus explicites et qui n'impose aucune progression ou organisation du cours ; sa méthode où la liberté laissée au professeur suppose la maîtrise de cet enseignement, où la position des problèmes remplace le simple énoncé des doctrines ; ses outils privilégiés que sont la leçon pour le professeur et la dissertation pour l'élève ; la finalité de la réflexion personnelle aussi bien pour le professeur que pour l'élève ; l'absence de perspective historique ou encyclopédique ; enfin son lien intime avec une finalité politique, l'idéal républicain et la formation du citoyen éclairé. Aucun de ces traits n'est sans doute directement transposable hors de nos frontières, mais ils peuvent tous nourrir la réflexion de nos partenaires européens et de tous les pays qui souhaitent établir ou étendre un enseignement philosophique dans le second degré".

A ceux qui aiment à la fois Jean-Claude Carrière et les contes, nous recommandons, dans la collection Pocket, l'ouvrage : Contes philosophiques du monde entier - Le cercle des menteurs 2.

Gabriel Arnaiz vient de sortir le n° 9 de la revue Época II (Julio 2011): número especial sobre prácticas filosóficas de la revista digital El Búho, de la AAFI. El número es bastante completo e incluye autores de prestigo, como Shelly Kagan, profesor de la Univ. de Yale, Michel Tozzi, de la Univ. de Monpellier, un breve artículo de Odo Marquard, Gerd Achenbach (el patriarca de la orientación filosófica), L. Nelson (prácticamente desconocido en nuestro país, y apenas traducido; éste es el segundo artículo que se traduce de él), Neri Pollastri (uno de los teóricos más potentes del movimiento de la orientación filosófica, y probablemente el filósofo práctico más importante de Italia), Oscar Brenifier, Boeglin (a los que ya conoceréis muchos de vosotros), etc. Contact : gabriel.arnais@gmail.com

Rue de l'échiquier présente sa collection "Philo ado", qui initie les adolescents à la philosophie en les invitant à réfléchir sur des événements auxquels ils sont confrontés dans la vie de tous les jours et en s'appuyant sur des exemples empruntés à la littérature et au cinéma.

- Rêver, de Barbara de Negroni : de Platon à Freud, des stoïciens à Descartes, de More à Spinoza, de Pascal à Nietzsche, les philosophes ont interprété les rêves et étudié ce qu'ils peuvent nous apprendre sur nous-même. Qu'en est-il, dans tous ces rêves, des rapports de l'imaginaire et du réel ? Et un monde où il n'y aurait plus de rêves serait-il encore un monde humain ?

- Se venger, de Marie-France Hazebroucq; se venger ? Loin de nous cette idée : "Nous, si on se venge, c'est gentiment, il n'y a pas mort d'homme !" Et pourtant, si la violence meurtrière de la vengeance sévit surtout au cinéma, combien de fois n'avons-nous pas supprimé en pensée ou en paroles ceux qui nous ont fait du mal ? Les passions qui animent le vengeur sont le plus souvent condamnées par les philosophes, mais elles nous apprennent quelque chose sur nous-même. Que se cache-t-il derrière nos désirs de vengeance ?

- Tomber amoureux, de Sabrina Cerqueira : tomber amoureux, c'est un événement, mais aussi un changement irréversible : je deviens un autre, je ne serai plus jamais comme avant. Porté par un désir d'union ou de durée, l'amour est cette puissance qui nous déséquilibre et nous fait envisager le monde d'un autre point de vue. De Spinoza à Titanic, de Thérèse d'Avila à L'Empire des sens, de Peau d'âne à Schopenhauer, nous envisagerons cette passion dans toutes ses dimensions.

- Perdre son temps, de Malcom Hammer : combien de fois n'a-t-on pas entendu ce reproche : "Tu perds ton temps !" Le temps, c'est celui du travail, mesuré par l'horloge ; c'est aussi le mien, celui que je vis et qui semble parfois s'accélérer ou se dilater : je m'amuse, je traîne, je m'ennuie, je crée... En interrogeant cette expression où se croisent discours social et identité personnelle, culpabilité et plaisir, nous nous demanderons ce que cachent nos rêveries, nos oublis, nos promesses non tenues, nos paresses.

- Mentir, de Marie-France Hazebroucq : la sincérité envers les autres est bien difficile, quand on ne peut pas tout leur dire, ou qu'on les laisse mentir ; quand on ment malgré soi, ou que nos mots eux-mêmes sont de parti pris. S'il n'est pas beau de mentir, tous les mensonges sont-ils aussi repoussants, et n'y-a-t-il pas aussi des manières blessantes de dire la vérité à quelqu'un ? Et s'il ne s'agit jamais de dire toute la vérité, a-t-on pour autant le droit de mentir ?

On trouvera, sur Skole.fr, dans la revue Penser et repenser l'école, une série d'articles de Guillaume Vergne sur l'"Histoire de l'enseignement de la philosophie en France". Présentation :

"Une fois n'est pas coutume, la philosophie est dans une phase de questionnement. Sur son rôle dans la société, sur sa place dans le cursus scolaire, sur ses méthodes. Un certain discours alarmiste la présente comme attaquée de toutes parts, dans un déclin qui est révélateur de celui de la société dans son ensemble. Un tel discours n'est pas neuf. Il accompagne même l'enseignement de la philosophie depuis son "âge d'or" que serait la période du tournant du XIXe. Il est frappant de constater qu'une certaine nostalgie de cette époque prévaut encore actuellement chez un nombre significatif de collègues, et que, consciemment ou non, celle-ci irrigue l'idée, et donc la pratique, que nous avons de l'enseignement de la philosophie. Or, à regarder l'histoire de près, il apparaît que ces débats sont loin d'être purement intellectuels, et sont intrinsèquement liés aux questions politiques, scolaires et institutionnelles de l'époque.

C'est pourquoi nous nous intéresserons, dans un premier volet, au moment de l'institution de la philosophie, la période allant de Victor Cousin (1840) à l'entre-deux-guerres, en nous concentrant sur le tournant du XXe siècle, considéré souvent, encore maintenant, mais déjà à l'époque comme une sorte d'apogée. Nous sommes encore largement tributaires de l'image scolaire de la philosophie, et de ceux qui l'enseignent, qui s'est construite alors. Dans un deuxième temps, nous nous consacrons à la période de la "massification", commençant, en ce qui concerne la philosophie, juste avant la Seconde Guerre mondiale, et se prolongeant jusqu'à nos jours".

Documentaire "Le Nom des Choses"

"Le nom des choses" est une réflexion sur l'implication du langage dans notre manière de percevoir et de concevoir le monde. Au sein d'ateliers de philosophie animés par Martine Nolis dans des classes maternelles et primaires, des enfants âgés de 4 à 11 ans, s'interrogent avec sérieux, passion et humour sur la relation qu'il y a entre un mot et une chose, entre les mots et la pensée.

Réalisation : Boris Van der Avoort, photographe, monteur et réalisateur, il a réalisé de nombreux films et installations vidéo sur l'art, la danse, l'architecture... Martine Nolis est animatrice et formatrice en philosophie avec les enfants, membre de l'asbl Philomène et conseillère en philosophie avec les enfants pour la revue Philéas & Autobule. Durée : 60 minutes

Contact : boris.vda@gmail.com

Philéas & Autobule est une revue bimestrielle d'initiation à la démarche philosophique et citoyenne destinée aux enfants de 8 à 12 ans. Elle propose aux enfants de construire leurs propres réponses aux questions qu'ils se posent. Chaque numéro décline un thème à travers des pages sur l'art, la littérature, les sciences, l'histoire au travers de BD, de récits, de jeux... La revue est utilisée par les instituteurs belges comme support à des ateliers de philosophie pratiqués dans leur classe. Son dossier pédagogique, fait le lien entre ces ateliers et les matières enseignées. Une affiche incitant à débattre est insérée dans deux des cinq numéros annuels de la revue. Elle est accompagnée d'une exploitation pédagogique détaillée qui permet aux enseignants qui le souhaitent d'animer un atelier philosophique autour du thème proposé. Derniers numéros parus : "Bon voyage" (mai 2011) ; "Vite !!!!!" (sur la vitesse et la lenteur, sept./oct. 2011) www.phileasetautobule.beContact : martinenolis@yahoo.fr

Télécharger l'article