Revue

Les images polyphoniques de la philosophie dans l'Éducation Nationale

Dans le cadre d'un mémoire de communication au CELSA, j'ai tenté d'étudier les différentes représentations de la philosophie au sein des acteurs du Ministère de l'Education Nationale par des entretiens, et je me suis intéressée aux questions soulevées. Dans un premier temps, nous verrons comment les représentations de la philosophie évoluent entre reine des sciences et simple discipline. Puis, nous nous interrogerons sur la polyphonie concernant le rôle et la place de la philosophie dans le monde d'aujourd'hui, face aux différentes évolutions économiques et sociales, notamment la démocratisation puis la professionnalisation.

La philosophie, d'une " reine des sciences " à une simple discipline

La représentation traditionnelle d'une philosophie " sublime "

Depuis Socrate, il existe un lien intrinsèque entre la philosophie et l'enseignement. Le philosophe est professeur et le professeur de philosophie est considéré comme philosophe 1. Dans philo, le terme sophia déborde largement notre acception du mot sagesse et désigne aussi une compétence affinée, voire technique2. Le sophos est autant un sage qu'un savant. La philosophie organise les disciplines, et est donc considérée comme la reine des sciences. Elle surplombe les autres disciplines. D'ailleurs, jusque dans les années 1950 en France, la philosophie est considérée comme la classe d'excellence des lycées. L'école est un sanctuaire dans lequel la philosophie est le saint des saints. C'est " l'âge d'or " de la philosophie. Un professeur affirme ainsi que "  l'image qu'ont les professeurs de la philosophie est une rémanence de son époque glorieuse, une conception idéale ".

L'enseignement de la philosophie occupe une place unique en terminale. Pour Bergson, l'enseignement de la philosophie devait se faire " tout d'un bloc... sans qu'elle ait été déflorée par des études antérieures, prématurées et passivement faites "3. La philosophie est le couronnement des études.

Une fois que les élèves connaissent les classiques, ils peuvent se libérer de l'opinion.Le philosophe a un rôle politique dans la cité4. Il enseigne pour émanciper : " dans une République qui avait mis tout son espoir dans l'institution scolaire, le professeur de philosophie était tout à la fois le garant, le champion et le symbole d'une liberté de penser chèrement acquise ", écrit Stéphane Douailler5. La philosophie "  donne une liberté de jugement aux jeunes ", elle "  éclaire " nous dit un professeur de lycée (membre de l'APPEP6). "  Avant 68, la philosophie faisait accéder les élèves à un savoir libre. Ils quittaient le monde de l'opinion ", précise un professeur de lycée (membre de l'ACIREPH7). Parce qu'elle développe l'esprit critique, la philosophie est perçue comme une discipline à part.

Dans cette perspective, les libertés pédagogiques et philosophiques des professeurs doivent être protégées. Traditionnellement, il n'y a pas véritablement de programmes de philosophie, car ceux-ci constitueraient une limitation des libertés et de la pensée du professeur. Dans l'université de l'Ancien Régime, le cours de philosophie est organisé par la tradition8. Victor Cousin9 constitue le programme dans le sens que nous utilisons aujourd'hui. Les premières instructions conséquentes sont données en 1852. Leur objet est d'abord de définir les normes idéologiques de l'enseignement philosophique. En 1880, une nouvelle réforme du programme introduit l'idée que " le programme ne doit pas enchaîner la liberté du professeur ". Le professeur de philosophie est libre de ses méthodes comme de ses opinions. Il doit juste respecter la faculté de juger et de penser de ses élèves. La nécessité d'un programme minimal est caractéristique de la représentation traditionnelle de la philosophie.Le programme par notions se situe dans cette optique10.

Joël Roman explique que l'enseignement traditionnel de la philosophie est fondé " sur les trois piliers que sont le cours magistral, le commentaire de texte et la dissertation, et une posture : celle d'une parole qui pense "devant" d'autres, et cherche moins à imposer, expliquer ou convaincre qu'à susciter un geste analogue "11. L'enseignement de la philosophie est présentée comme une activité,comme l'apprentissage de la capacité à philosopher : une étudiante de philosophie déclare qu'"  il faut apprendre à penser et non apprendre des pensées ", reprenant Kant.

La conception " scolaire " de la philosophie

Certains considèrent que l'enseignement de la philosophie aujourd'hui est "  un catéchisme à recracher le jour du bac " (directeur d'un master professionnel de philosophie). La conception traditionnelle de la philosophie aurait en effet "  vieilli ", selon un membre de l'Inspection générale de philosophie. Déjà, le rapport Derrida-Bouveresse en 1989 proposait des mesures qui désacralisaient la philosophie, en définissant les domaines d'enseignement et en proposant un enseignement pas seulement en terminale. Selon un membre du Conseil Supérieur de l'Education (également membre du Sgen-CFDT), le programme Renaut aurait été rejeté parce qu'il remettait en cause la conception de la philosophie "  comme coiffant les autre disciplines ". Celui-ci explique qu'une partie des membres du CSE considère que "  l'enseignement de la philosophie fonctionne sur les mêmes principes que les autres disciplines " et "  ne surplombe pas ". Un professeur de philosophie à l'université déclare également qu'"  il n'y a pas de privilège à donner à la philosophie ". Ainsi, le propos de la philosophie pourrait être celui d'autres disciplines (certains revendiquent l'interdisciplinarité). La philosophie est à égalité avec les autres disciplines. La philosophie est "  démystifiée, désacralisée ", car posée comme étant une discipline scolaire comme les autres.

Selon une partie des interviewés, comme toute discipline, la philosophie doit avoir un programme : "  Les élèves apprennent en admirant, en s'imprégnant, alors qu'il faut des références pédagogiques pour apprendre à faire de la philosophie ", affirme un professeur de philosophie au lycée (membre de l'ACIREPH). Les membres du CSE interrogés affirment que le professeur de philosophie est professeur et non philosophe. Ceux-ci se retrouvent dans ce qu'écrit Yvon Belaval avec humour : " Qu'est-ce, aujourd'hui, qu'un philosophe ? Un professeur ! Imaginez qu'à la question : "Qu'est-ce qu'un artiste ?" il faille répondre : "Un professeur de dessin." "12. Pour le membre du CSE et de la FCPE, les professeurs usurpent leur titre de philosophe.

Les interviewés qui considèrent que l'enseignement de la philosophie ne convient pas au monde actuel ne proposent pas les mêmes choses. Certains proposent une "  histoire des idées ", un "  enseignement culturel ", d'autres "  un programme sans l'apprentissage des philosophes " ("  si la philosophie est un secteur d'enseignement où l'on dit "voici ce qu'a dit Platon", on ne formera jamais des gens qui aimeront la philosophie ", selon le membre du CSE également membre de la FCPE). Beaucoup envisagent un enseignement de la philosophie en première, comme le proposaient la réforme Haby ou le groupe Derrida-Bouveresse. Enfin, plusieurs personnes interviewées considèrent que l'évaluation n'est pas adéquate, et que la dissertation est un exercice difficile, car la notation est "  aléatoire " et les résultats au bac sont" faibles ". Certains interviewés envisagent une autre évaluation : un oral, un contrôle continu, un dossier à réaliser sur l'année.

Nous allons voir comment des transformations sociales récentes ont affecté l'image de la philosophie, provoquant une polyphonie sur sa définition et son rôle.

La philosophie entre érudition et démocratisation

Selon la majorité des interviewés, la philosophie n'appartient plus exclusivement au domaine universitaire, "  elle est dans la rue et les cafés depuis quinze ans " (directeur d'un master professionnel de philosophie). Ce phénomène de démocratisation de la philosophie n'est pas perçu de la même manière par tous les acteurs. Certains considèrent qu'il faut éduquer "  les masses " mais rejettent la "  philosophie populaire ", qui serait dans les "  raccourcis de pensée " et "  représente une concurrence dommageable pour la philosophie ". De même, un professeur de lycée (membre de l'APPEP) affirme l'existence de deux catégories de philosophies "  qui ne se mêlent pas ", l'une dans la vulgarisation, et l'autre dans le domaine universitaire : "  la vulgarisation de la philosophie a ses limites. C'est presque contradictoire dans les termes ". Cette philosophie, en effet, ne serait pas "  scientifique ", mais serait "  un peu réductrice " (membre du département Sciences Humaines et humanités de la Mission Scientifique Technique et Pédagogique). Il s'agirait même de "contre-philosophes" (membre du CSE et de la FCPE). "  Il y a une frilosité chez les universitaires à considérer que c'est de la philosophie, qui reste pour eux synonyme d'histoire de la philosophie, érudition et cursus très fermés ", remarque ainsi le directeur du master professionnel de philosophie. Dominique Wolton explique à ce propos que les élites craignent la fin de la culture d'élite face à la "  culture de masse au rabais " et à la" spiritualité de bas étage " (directeur d'un master professionnel de philosophie). Il y a beaucoup de confusions entre une philosophie accessible au public et une philosophie de mauvaise qualité, même si la vulgarisation,dans son principe, n'est pas critiquée par tous les interviewés.

Alors que l'enseignement de la philosophie est supposé être une "  initiation " mais constitue quand même un enseignement "  fouillé " (professeur de philosophie au lycée membre de l'APPEP), on peut se demander quelle est sa place entre ces deux types de philosophie ? On peut s'interroger sur le choc de la démocratisation de l'enseignement, pour reprendre l'expression de Dominique Wolton. Dès 1890, on rappelle aux professeurs de terminale qu'ils enseignent à la masse et pas seulement à l'élite13. Les professeurs sont incités à prendre en compte le niveau réel de leurs élèves Certains rapports des inspecteurs généraux affirment cependant que des professeurs se conduisent parfois comme s'ils enseignaient à des élèves du supérieur. Cette attitude se retrouverait encore aujourd'hui : "  les professeurs n'ont qu'un désir : enseigner Descartes, Hume... " (directeur d'un master professionnel de philosophie).. Les critiques sur l'évaluation se situent dans cette perspective : "  la dissertation convenait quand les élèves étaient tous issus de la bonne bourgeoisie " (directeur d'un master professionnel de philosophie).

Une autre illustration de ce débat réside dans la question d'un enseignement limité à certaines filières ou au contraire ouvert à tous.Un professeur au lycée (membre de l'APPEP) est ainsi sceptique sur le fait d'enseigner la philosophie en lycée professionnel car "  il est difficile de faire cours au niveau intellectuel et disciplinaire ". Mais la position majoritaire est que la philosophie permet une éducation citoyenne et devrait donc être enseignée dans toutes les sections. Elle ne devrait pas être le privilège de certaines filières : "  la philosophie n'est pas réservée [...] aux intellos " (membre du Haut Conseil de l'Éducation). De même, Jean-Claude Pariente déclare : " La philosophie n'est rien si elle renonce à son universalité. [...] Nous ne sommes plus des philosophes si nous acceptons l'idée que l'enseignement de la philosophie n'est possible qu'à un certain niveau de culture préalablement acquis par nos élèves "14. L'universalité de la philosophie est interprétée différemment : pour une partie des interviewés, elle signifie que la philosophie doit se mettre au niveau de ses élèves et être plus " scolaire " : "  la philosophie est utile à tous mais il n'est pas utile que tous soient des philosophes ", affirme le membre du Département Sciences Humaines et humanités de la Mission Scientifique Technique et Pédagogique. Pour d'autres interviewés, cela signifie que l'on doit essayer de tirer les élèves vers une philosophie sublime.

La question de la professionnalisation

Nous nous sommes intéressés à la professionnalisation, que nous avons définie comme étant l'adaptation de l'enseignement à la pratique professionnelle future. Dominique Wolton évoque une dévalorisation de l'enseignement et de la connaissance. L'inadaptation de l'école au monde moderne est en effet critiquée depuis une cinquantaine d'années. Ainsi, selon le membre du CSE et du Sgen-CFDT, "  l'objectif du projet du groupe Renaut était de tenir compte des évolutions du monde lycéen pour mieux adapter les programmes ". La société civile, nous dit Gérard Guillot, " passe commande à l'école "15. Il écrit qu'" entre le début et la fin du XIXe siècle, nous sommes passés de l'Ecole "sanctuaire" à l'Ecole "auberge espagnole", dont la seule finalité serait de servir la vie sociale 16. L'évolution de l'école est intrinsèquement liée à celle du monde économique, social et politique au XXe siècle. Gérard Guillot évoque " l'injonction de fidélité au réel "17 : c'est l'adaptation ou l'exclusion. L'école formerait le travailleur/consommateur/citoyen. Elle n'est pas supposée fournir de savoir gratuit. L'école est sommée de préparer l'insertion professionnelle des élèves et les enseignants sont chargés d'être " les nouveaux professionnels de l'éducation efficace "18. Le corps enseignant se voit dans l'obligation de justifier la nécessité du savoir et de la connaissance, alors que pendant deux cents ans, la société considérait que la connaissance était un facteur de progrès. Au lieu de s'interroger sur les valeurs possibles, l'école se conformerait aux valeurs existantes. Pour Gérard Guillot, il faut effectivement réformer l'école pour qu'il n'y ait pas de fossé trop important qui se creuse entre l'école, l'économie et la société. Mais il met en garde contre le fait que s'il n'y a pas de vigilance politique forte, l'économie l'emportera sur la pensée. Dans ce questionnement sur l'école, quelle est la place de la philosophie ?

Certains sondés rejettent toute professionnalisation, affirmant que "  La philosophie doit ne servir à rien. Elle n'a pas de valeur marchande " (étudiante de philosophie se destinant à l'enseignement).

Tout en étant en "  désaccord avec l'instrumentalisation de la parole philosophique ", un professeur de philosophie considère qu'il faut réfléchir à la manière dont on pourrait intégrer la philosophie comme un outil dans l'entreprise car "  la philosophie ne doit pas être seulement un élément de culture générale ".

D'autres interviewés, comme les membres du CSE, considèrent que "  le système éducatif défend le savoir pour le savoir. La philosophie doit servir " mais refusent de se poser la question d'une véritable professionnalisation. Ainsi, le membre de Sgen-CFDT déclare que "  la philosophe contribue à la formation générale ; la question de la professionnalisation ne semble pas pertinente ", et le membre de la FCPE considère qu'"  au sens global de formation, la philosophie permet d'être citoyen et acteur ". Un professeur de philosophie interrogé dit ne pas trop croire "  à la philosophie des entreprises ". Le membre du département Sciences Humaines et humanités de la Mission Scientifique Technique et Pédagogique affirme qu'"  une véritable professionnalisation serait un miroir aux alouettes ".

Enfin, certains interviewés considèrent que la professionnalisation est un enjeu important, dont serait d'ailleurs conscient le Ministère de l'Education Nationale. Ainsi, le membre de l'Inspection générale de philosophie déclare que " l'avenir de la série L et de l'image qu'on se fait des littéraires se joue dans la professionnalisation. [...] Il ne faut pas seulement former des professeurs de philosophie, le philosophe doit s'intégrer dans la cité ".

Conclusion

Nous avons vu que les opinions des différents acteurs interviewés évoluent entre une représentation sublime de la philosophie comme reine des sciences et la représentation scolaire d'une simple discipline. Nous avons également mis en relief le fait que la définition du rôle et de la place de la philosophie dans le monde moderne n'est pas la même pour tous les acteurs internes du Ministère. Plusieurs questions cruciales sont apparues : " La philosophie doit-elle être réservée à une élite, ou est-elle accessible à tous ? ", " Doit-elle être un élément de culture générale, ou doit-elle s'adapter aux perspectives professionnelles ? ".


(1) Sur ce sujet, voir FABIANI Jean-Louis, Les philosophes de la République, Paris, Minuit, 1988 , pp. 87-91.

(2) REY Alain, article " Philo " de REY Alain (dir.), Dictionnaire culturel, Paris, Le Robert, 2005.

(3) CANGUILHEM Georges, Qu'est-ce qu'un philosophe en France aujourd'hui ?, discours prononcé le 10 mars 1990 à l'Ecole Normale Supérieure, à la demande de la Société des Amis de Jean Cavaillès.

(4) PLATON, La République, Paris, Flammarion, 1966, réédition 2002, 514 a -517a.

(5) DOUAILLER Stéphane (dir.), La philo saisie par l'Etat, Paris, Aubier, 1988, cité par Joël ROMAN dans " La parole enseignante ", in MESSAGE Jacques, ROMAN Joël, TASSIN Etienne (dir.), A quoi pensent les philosophes ?, Paris, revue Autrement, n°102, novembre 1988, p. 167.

(6) APPEP : Association des professeurs de philosophie de l'Enseignement Public (orientation traditionnelle de l'enseignement philosophique, NDLR).

(7) ACIREPH : Association pour la Création d'Instituts de Recherche sur l'Enseignement de la Philosophie (orientation luttant pour une réforme profonde de l'enseignement philosophique pour le moderniser, NDLR).

(8) POUCET Bruno, " Connaître l'histoire de l'enseignement philosophique ", in Diotime, Revue internationale de didactique de la philo, n°8, décembre 2000, CRDP Languedoc-Roussillon. Bruno Poucet est également l'auteur de Enseigner la philo, histoire d'une discipline scolaire (1860-1990), Paris, CNRS Éditions, 1999.

(9) VERMEREN Patrice, Victor Cousin. Le jeu de la philo et de l'État, Paris, L'Harmattan, 1995.

(10) Le programme tel qu'il est aujourd'hui, serait une sorte de " non-programme ", selon GO Henri et SENSEVY Gérard, " Qu'est-ce qu'un cours de philo ? ", in Diotime, Revue internationale de didactique de la philo, n°8, décembre 2000, CRDP Languedoc-Roussillon.

(11) ROMAN Joël, " La parole enseignante ", op. cit., p. 167. Joël Roman précise dans une note que cette continuité est mise en évidence par Huguette BOUCHARDEAU dans sa thèse, Une institution : la philo dans l'enseignement du second degré en France, Lyon, 1975, et que Jacques RANCIERE met également en cause cette image dans " D'où savons-nous que nous sommes si critiques ? ", in La grève des philosophes, actes du colloque de Nanterre " Ecole et philo ", 1984, Paris, Osiris, 1986.

(12) BELAVAL Yvon, Remarques, Paris, Gallimard, 1961, p. 23.

(13) POUCET Bruno, Connaître l'histoire de l'enseignement philosophique , op. cit.

(14) PARIENTE Jean-Claude, " Les savoirs dans l'enseignement de la philo ", intervention au colloque Enseigner la philo aujourd'hui : quels savoirs ? quelles pratiques ? Quelles finalités ?, organisé par l'APP, l'APPEP et l'APPAP.

(15) GUILLOT Gérard, Quelles valeurs pour l'école du XXIe siècle, Paris, L'Harmattan, 2001, p. 88.

(16) Gérard Guillot, ibid, p. 89, reprend John DEWEY, L'école et l'enfant. Morale et éducation, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1962.

(17) Ibid, p. 91.

(18) Ibid, p. 134.

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