Revue

Café philo : quelle " méthode " pour quel " débat " ?

Je mets " méthode " et " débat " entre guillemets car il y a peut-être d'autres façons de faire pour animer une réflexion commune et partagée entre de simples citoyens que celles inspirées de la formation du consensus démocratique ou des discussions à thèmes de société.

Voyons d'abord la méthode. En philosophie, c'est bien connu, la méthode a été mise au premier plan par Descartes, fondateur du courant dit rationaliste. Ses successeurs les plus célèbres sont Spinoza qui expose son " Éthique " more geometrico (à la façon géométrique), et Leibniz qui ambitionne d'élaborer une mathésis universalis (mathématique universelle). Il s'agit de constructeurs de systèmes rigoureux grâce à la méthode inspirée des mathématiques, avec ses démonstrations, déductions etc. La science moderne, inaugurée par Galilée et Newton, a prospéré ensuite de façon fantastique grâce à la méthode...

L'idée de méthode se fonde sur une séparation nette, " ontologique ", entre le sujet connaissant et l'objet à connaître. Elle permet donc de mettre le réel à distance, de l'objectiver, de le conceptualiser et ainsi de le maîtriser. Peut-être même de se protéger contre le réel... Dit autrement, la méthode est liée à l'acquisition de la certitude dans le champ cognitif. Or, le réel est ce qui échappe justement à toute prise [" Begriff ", vient de " greifen " qui signifie " prendre "] certaine.

Kant, par sa philosophie critique, a mis en position dominante, régulatrice, du champ cognitif (de la raison dite " pure ") la raison pratique. Pour moi, la véritable révolution kantienne doit être située non pas dans le retournement copernicien (de l'objet à connaître vers le sujet connaissant) de la connaissance théorique (qui répond à la question : " Que puis-je savoir ?), mais dans la primauté accordée à la raison pratique, qui répond à la question : " Que dois-je faire ? ". En dernière analyse d'ailleurs, la question " Que dois-je faire ? " se transforme en cette autre plus " radicale " : " Qui/Que dois-je devenir ? ", c'est-à-dire en la question de l'autopoïesis (ou autopoièse), de l'auto-production de l'homme (de l'humanité).

Le dernier Michel Foucault, influencé par Pierre Hadot, s'est rallié finalement, après son long parcours structuraliste, autrement dit objectiviste et scientiste, à la primauté de la raison pratique, au questionnement auto-poïetique dans la pratique philosophique : " Appelons " philosophie " la forme de pensée qui s'interroge sur ce qui permet au sujet d'avoir accès à la vérité, la forme de pensée qui tente de déterminer les conditions et les limites de l'accès du sujet à la vérité. [je traduis par " élaboration d'une méthode "]. Eh bien, si on appelle cela la " philosophie ", je crois qu'on pourrait appeler " spiritualité " la recherche, la pratique, l'expérience par lesquelles le sujet opère sur lui-même les transformations nécessaires pour avoir accès à la vérité. " (" L'herméneutique du sujet ", cours au Collège de France 1982, p. 16).

H.-G. Gadamer, fondateur de l'école herméneutique en philosophie, critique dans son grand livre Vérité et Méthode (qui devrait plutôt s'appeler " Vérité ou Méthode ") l'invasion de la pensée méthodologique en philosophie et dans les sciences humaines ; cette invasion est due au scientisme ambiant, à la pression qu'exercent les sciences naturelles (physico-chimiques) sur tout le champ de la connaissance humaine.

Jean Grondin (Introduction à H.G. Gadamer) résume la pensée de Gadamer ainsi : " Car ne succombe-t-on pas à une part d'illusion, lorsque nous cherchons à tout prix à maîtriser la compréhension, en lui imposant des règles, des méthodes sûres et certaines, et surtout sûres d'elles-mêmes ?... Il se pourrait que l'idée même d'une méthodologie prive la compréhension de son élément fondamental en proposant une maîtrise technique ". Et il ajoute deux commentaires : " Le premier rôle de l'herméneutique de Gadamer sera de faire valoir des expériences de vérité, de " connaissance " qui outrepassent le cadre infiniment restreint de ce qui se laisse objectiver en une connaissance méthodique... Les vérités des sciences humaines [y compris de la philosophie] sont des vérités de formation qui nous forment dans tous les sens du terme : elles nous marquent, nous constituent et nous transforment ".

Gadamer s'appuie en grande partie sur l'art, sur l'expérience de vérité faite au contact de l'oeuvre d'art pour illustrer son propos : " C'est King Lear qui nous apprend ce qu'est l'ingratitude ". On pourrait ajouter mille autres exemples, tel que cette phrase de Paul Claudel (citée de mémoire) : " Celui qui n'a jamais vu un jeune garçon manger une pomme fripée près d'un lavoir sous une pluie d'automne ne sait pas ce qu'est la tristesse ". On pourrait aussi citer les souliers de paysan peints par Van Gogh et commentés par Heidegger dans L'origine de l'oeuvre d'art.

Gadamer, à côté de l'art, s'appuie également sur toute l'éducation humaniste du goût, du tact et du bon sens, comme autant d'expériences de vérité non méthodiques. Je rappelle que toute méthode est fondée sur la division entre le sujet et l'objet ; or il s'agit de mettre en lumière la façon dont le sujet s'implique dans (s'exprime au travers de) son discours " objectif ".

DIFFÉRENTES CONCEPTIONS DU DÉBAT PHILO

(je souligne philo, je laisse de côté les débats dont la finalité prioritaire serait la convivialité ou la propédeutique à la citoyenneté).

- 1er type de débat  : celui qui est principalement basé sur des arguments et des contre-arguments ; dans un tel débat, c'est le meilleur argument qui doit l'emporter et pouvoir rallier les autres participants. L'horizon d'un tel débat est le consensus.

C'est la conception défendue par J. Habermas, représentée en France dans les cafés-philo par Michel Tozzi qui expose sa méthode (rigoureuse et absolument " estimable ") dans le livre Pour comprendre les cafés-philo (Philosophie/La Gouttière, Durfort, 2002).

Le débat philo est conçu comme échange d'arguments, où chacun se " bat " (parce que " "dé-bat ") pour son propre argument jusqu'au moment où il admet un autre argument mieux fondé, mieux exposé qui l'oblige à y adhérer. Un tel débat reste tributaire du modèle politique, démocratique. Le débat politique exige, en effet, à son terme, une prise de décision, et si ce débat se veut démocratique, il implique la visée du consensus le plus large possible.

Or, le débat philo n'a pas pour finalité une prise de décision quelconque, il est libéré de toutes les contraintes et de toutes les urgences du réel. Pour cela il peut être angoissant pour les réalistes ou les " factologues " (Fichte les appelle les dogmatiques !), pour tous ceux qui souffrent de cette liberté, disons " imaginaire ", dans le débat. À mes yeux, le débat philo est méta- ou ante-politique : il permet d'échanger sur les critères qui président à la prise de décision (démocratique). Autrement dit, le but d'un tel débat philo consiste à élucider les présupposés des décisions (politiques et autres) à prendre.

En termes kantiens, il porte sur les critères de vérité de la réponse à donner à la question " Que dois-je faire ? " qui, je le répète, est fondée sur une interrogation plus radicale, plus originaire : "Qui/Que dois-je devenir ? ", c'est-à-dire selon quels critères, repères, valeurs etc. dois-je évoluer, croître, m'élargir, me former et me transformer...

- 2e type  : c'est le " débat-construction ", construction d'un concept, d'une théorie, d'une interprétation, etc. Les arguments des uns et des autres sont moins mis en compétition les uns avec les autres que sélectionnés en fonction de leur contribution possible à la construction commune. L' " animateur-architecte " a pour mission de coordonner la production des " participants-maçons ", enfermés dans leurs opinions singulières, particulières, voire bornées, bref : coupées de l'universel. L'animateur, et lui seul, ayant la vision d'ensemble de l'oeuvre à réaliser, autrement dit, de l'universel qui s'oppose aux opinions fragmentées des participants, choisit sa méthode en fonction de son plan de construction, adopté avant le débat si le sujet a été annoncé, ou dès qu'il appréhende l'universalisation possible du sujet, si celui-ci est improvisé. Je pense que l'" animateur-architecte ", dès le choix du sujet, est amené à anticiper sur cette construction, c'est à dire sur cette universalisation possible.

Le café philo, dans ce cas de figure, est conçu sur le modèle d'une " communauté de construction ".

On peut imaginer un " débat-(trans)formation " : ce qui est visé, c'est la (trans)formation des participants, y compris de l'animateur lui-même. Je rappelle l'analogie posée par Gadamer entre la vérité révélée par une oeuvre d'art et celle qui opère en philosophie et dans les sciences humaines, c'est-à-dire là où la séparation entre sujet et objet n'est pas possible. L'objet étant l'être humain lui-même, je ne peux le mettre à distance, l'objectiver et le traiter méthodiquement comme c'est le cas en sciences naturelles.

Dans la physique quantique, le sujet n'est pas le sujet singulier/concret et particulier, mais le sujet abstrait, général et interchangeable de l'observateur anonyme. Il y a cependant des analogies avec le dépassement par la philosophie moderne de la division entre le sujet et l'objet, dont on abuse souvent au profit d'une approche objectiviste et scientiste de l'humain !

En regard d'un tel objectif de formation et de transformation, la notion de " débat " ne me semble plus tout à fait adéquate. Il s'agit davantage d'une réflexion, voire d'une méditation collective, où il n'y a pas lieu de se faire affronter des arguments afin d'en sélectionner le meilleur, mais où il s'agit d'élargir le dialogue intérieur par un dialogue enrichi, démultiplié. Dans le " débat ", chacun se doit d'intégrer dans sa propre réflexion les interventions des uns et des autres plutôt qu'échanger des arguments (dont l'étymologie renvoie à démonstration). D'où l'importance de l'écoute et des efforts pour traduire dans sa propre langue la langue d'autrui et vice versa.

Pour les besoins de la vie quotidienne nous parlons la même langue (" Passe-moi le sel ! ", " Quelle heure est-il ? " etc.), mais dès qu'il s'agit de la réalité " symbolique " (concernant l'amour, la liberté, la justice, autrement dit, des sujets " philosophiques "), chacun parle son propre idiome. L'usage du dictionnaire pendant les échanges me semble, d'ailleurs, totalement contreproductif et anti-philosophique : il réduit, en effet, la réalité symbolique à la matérialité de la pratique quotidienne ou à un objet scientifique (des sciences dites exactes). Il y a un effort immense de décentration à accomplir (il faut, si on veut trans-duire, se trans-porter dans le monde de l'autre) et c'est cette décentration, ce transport, qui me forme et me transforme. Le résultat ou la récompense de l'effort d'écoute et de décentration/traduction consiste en l'enrichissement de mon dialogue intérieur, autrement dit, de ma réflexion, ce qui est très différent d'un processus de perfectionnement et de " peaufinement " de mes arguments...

LES PRÉSUPPOSES PHILOSOPHIQUES DE LA DISTINCTION ENTRE DIFFÉRENTS TYPES DE " DÉBAT "

(je préfère le mot " échanges ", voire " méditations collectives à voix haute ") :

Ce qui est sous-jacent, c'est une certaine conception de la vérité et de la nature de l'opinion (la doxa)

Les deux premiers types de débat (débat démocratique et débat-construction) se fondent, je crois, sur une conception objective, universelle de la vérité. Pour aller vite, ils s'appuient, en dernière analyse, sur le modèle platonicien d'une vérité transcendante, universelle, intelligible à tout un chacun consentant à faire l'effort de s'élever à sa hauteur. Habermas ne serait pas d'accord, puisqu'il ambitionne de substituer une approche procédurale à une conception substantielle de la vérité, mais on peut à mon avis qualifier de platonicienne toute visée consensuelle de la vérité. Or, ce modèle de vérité qui caractérise la métaphysique traditionnelle a été progressivement intériorisé au cours de l'histoire de la philosophie, cette intériorisation étant synonyme de subjectivation.

L'origine de cette intériorisation se trouve, bien sûr, dans le christianisme et plus précisément dans la pensée de Saint Augustin qui oppose l'" homme intérieur ", qui seul aurait accès à la vérité, à l' " homme extérieur ", perdu dans le chaos du monde profane.

Une autre étape importante de cette intériorisation/subjectivation de la vérité est représentée par Descartes, qui met au centre de sa métaphysique le cogito, le moi pensant qui est le siège de toute certitude, c'est-à-dire de toute vérité.

Puis vient Kant, avec sa révolution copernicienne qui érige le moi transcendantal en fondement de toute connaissance a priori d'une part, et en législateur de la morale d'autre part. En tant que sujet de la raison pratique (celle qui détermine la loi morale, l'impératif catégorique), l'individu est obligé de penser par lui-même, il ne peut plus se fier à (ni se cacher derrière) l'autorité religieuse ou la tradition (philosophique) et ses vérités universelles.

Hegel me semble ambigu : d'une part, il affirme que " la vérité n'est pas seulement substance, mais elle est aussi sujet " et, d'autre part il considère que ce sujet n'est autre que l'Esprit qui revient, au travers de l'histoire, à lui-même, sous la forme, à la fin de cette Histoire, du Savoir absolu. En réalité, personne n'est dupe : cet Esprit n'est autre que la subjectivité, certes grandiose, de Hegel lui-même.

Kierkegaard démasque, en quelque sorte, cette supercherie hégélienne et ramène l'Esprit à l'existence singulière, concrète et incarnée de tout être humain ; il en découle sa distinction entre les vérités " soucieuses " (celles qui m'importent pour m'orienter dans la vie) et les vérités objectives visées par les sciences (naturelles), certes utiles, mais qui n'influent pas ou peu sur la manière dont je peux et dont je dois orienter ma vie.

On peut interpréter le premier Heidegger, celui de Sein und Zeit, comme une gigantesque tentative d'intériorisation (subjectivation) des concepts clés de la métaphysique traditionnelle attachée à une ontologie de la vérité, à une vérité universelle et objective : pour le premier Heidegger, le monde est conçu comme l'un des existentiaux, de même le temps, l'espace (le proche et le lointain) etc.

Sartre ne fait que radicaliser la vérité existentielle du premier Heidegger. Jaspers confère comme tâche principale à la philosophie l'élucidation de l'existence (singulière, concrète et irréductible).

Primat de la raison pratique/éthique

Dans la recherche de la vérité, la priorité est accordée, depuis le tournant kantien, à la raison pratique. Autrement dit, et dans une formule trop rapide mais reprise par Castoriadis, la vérité n'est plus à constater, à observer et à enregistrer (ceci est de la compétence des sciences qui ne s'occupent pas, d'ailleurs, de ce qui est vrai mais de ce qui est exact (" richtig " et non pas " wahr "), la vérité est désormais à faire !

Mais selon quels critères, quelles valeurs, conformément à quel Sens, quelle signification s'agit-il de conduire, pour mettre en oeuvre l'anthropogenèse, l'auto-poïesis ? Sur ce point il ne peut y avoir de vérité objective, universelle, toute l'histoire de la philosophie en témoigne : pourquoi donner raison à Aristote contre Platon, aux stoïciens contre les épicuriens, à Spinoza contre Descartes, à Hegel contre Kant etc. ?

Au lieu de la vérité universelle et/ou objective comme point de départ (le consensus) je préfère l'idée arendtienne d'un monde commun bâti à partir de la pluralité humaine, d'une pluralité d'êtres singuliers, uniques, irréductibles, pluralité non pas biologique, bien sûr, mais " spirituelle " (au sens du dernier Foucault désignant la véritable philosophie comme spiritualité), c'est-à-dire d'une pluralité de valeurs, de repères, de sens et donc de vérités...

De ce qui précède découlent deux conceptions différentes, voire opposées de la doxa, de l'opinion :

- ou bien il faut la dépasser, voire l'éliminer et la détruire pour donner accès à la vérité universelle et/ou objective ;

- ou bien il s'agit de l'approfondir, de l'élucider, de lui permettre, grâce à l'échange et à la réflexion en commun, de s'affirmer, la rendre présentable et " défendable " devant les autres participants. D'ailleurs, on ne change de conviction/opinion qu'après l'avoir élucidée, c'est-à-dire en prenant conscience de ses propres présupposés impensés.

CONCLUSION

À la place d'une méthode je cherche plutôt à identifier une attitude, une certaine "  posture  " de l'animateur :

1) Être le plus bienveillant possible, non pas par gentillesse ou altruisme, mais afin d'éviter que l'élucidation des présupposés (des " évaluations fortes " comme dit Taylor) ne soit bloquée, refusée parce que ressentie comme persécutrice.

2) S'intéresser autant aux personnes qu'aux idées qu'elles expriment afin d'en détecter l'enracinement existentiel, " viscéral ".

3) Relier les échanges à un vécu existentiel fort ; au café philo " il y va de ma vie " (cf. le passage dans le livre de Marc Sautet Un café pour Socrate sur l'impression de certains participants de retrouver la vie, de ressusciter grâce au " débat " philo).

4) Ralentir régulièrement, créer des silences, couper court aux joutes oratoires, à l'échange d'arguments (de " démonstrations ") afin de coincer l'autre.

5) Tenter d'" écouter philosophiquement " : détecter l'intentionnalité, la valeur forte qui motive l'intervention d'un participant ; déceler les engagements affectifs, pas ou peu contrôlés, aider le participant à les porter à un langage qui soit transmissible.

6) Être très attentif aux événements/avènements de sens : un lien ou une déliaison inattendue, originale (par rapport au " débat " ici et maintenant, et non pas par rapport à l'histoire de la philosophie ; même les " grands philosophes " en savent quelque chose, ils savent combien il est difficile d'être original !). Ces avènements/événements de sens sont des " moments philosophiques ". On risque de ne pas détecter de tels moments si on maîtrise ou si on croit maîtriser (trop) le sujet, si on a un plan de construction dans sa tête.

7) Aller à l'encontre du consumérisme philosophique, frustrer ceux qui viennent pour apprendre de quelqu'un (qui sait mieux qu'eux). Il n'y a d'expertise qu'en matière d'histoire de la philosophie. Il ne saurait y avoir d'expertise en matière de réflexion, de recherche de sens et de vérité, c'est-à-dire en matière de quête du plus vrai-semblable (du plus juste/convenable/raisonnable) pour moi, individu singulier, ici et maintenant. L'acquisition d'une culture philosophique n'est qu'un bénéfice secondaire par rapport à l'objectif principal : la formation, la transformation de la subjectivité, la " conversion philosophique ".

8) Le plus important, le plus précieux : le penser (plutôt le réfléchir) par soi-même, ce qui ne signifie surtout pas penser/réfléchir seul ! C'est pour cela que nous nous réunissons pour réfléchir ; il y a un bénéfice particulier qui découle d'une réflexion en commun. " Réfléchir par soi-même " signifie seulement qu'il ne peut y avoir d'autorité dans le domaine de la recherche du sens, dans la recherche de la vérité. Toute vérité doit être assumée, appropriée par le sujet qui réfléchit.

9) Amener ceux qui pensent/réfléchissent tout seuls à penser avec les autres (présents et absents, vivants et morts), ce qui présuppose qu'on les écoute avec la plus grande attention possible !

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