Le paysage philosophique français se donne à voir comme un ensemble de polémiques, et de nombreuses expérimentations.
Sur le front de la classe terminale, c'est la guerre. L'Association des Professeurs de Philosophie de l'enseignement public conteste radicalement le programme des séries générales proposé par le groupe d'Alain Renaut, et boycotte les nouveaux manuels. Le ministère a reculé, rendant les questions d'actualité, rebaptisées questions d'approfondissement, facultatives.
Un nouveau groupe d'experts a été désigné pour proposer un programme pour les séries technologiques : terrain encore plus sensible, concentrant les plus grandes difficultés à enseigner la philosophie de manière traditionnelle.
Soutenant le programme Renaut, l'ACIREPH (Association pour la création d'instituts de recherche pour l'enseignement philosophique) a tenu les 27 et 28 octobre 2001 à Paris un colloque passionnant, confrontant les pratiques réelles de terrain pour faire face.
En marge de ces polémiques, se développent de nombreuses pratiques de réflexivité à l'école primaire, et maintenant au collège. C'est ce nouveau terrain dont nous rendons compte dans ce numéro. Un deuxième colloque aura lieu sur ces expériences au CRDP de Rennes les 22 et 23 mai 2002.
La preuve que la philosophie engage sur les terrains de la formation et de la cité l'avenir de la démocratie, c'est le débat actuel (politique puisque le parlement s'en est emparé), qui se déroule en Belgique, pour savoir si l'on introduit la philosophie comme discipline dans l'enseignement secondaire...
La rédaction