Mise en place d'ateliers philo : témoignage d'un professeur d'histoire et géographie

I) L'animation de DVDP (Discussion à Visées Démocratique et Philosophique)

Les deux séances ont été enregistrées à l'aide d'un IPAD. La prise de son a été de bonne qualité, j'ai téléchargé le logiciel Dictaphone afin d'enregistrer et d'exporter les données. Au préalable, les parents des élèves ont signé un papier m'autorisant à enregistrer et utiliser le contenu des débats pour réaliser le présent mémoire.

A) Sur les réseaux sociaux

En tant que professeur d'histoire-géographie-enseignement moral et civique, le cadre dans lequel j'allais observer une DVDP ne fut pas difficile à trouver, l'EMC se prêtant très bien à cette activité aux vertus civiques. Ne pouvant diviser ma classe en deux groupes, j'ai effectué les deux DVDP en classe entière (31 élèves) sur le niveau de 4e. Ayant trois classes sur ce niveau, mon choix de la classe qui participerait aux expérimentations reposait sur des contraintes matérielles et subjectives, à savoir sur quel créneau horaire je pourrai disposer de la salle de musique (qui me semblait adéquate pour ce type de débat) et quelle classe semblait la plus enthousiaste pour participer à cette expérience. Afin de tester le dispositif de la DVPD et d'étalonner la motivation des différentes classes, j'ai mis en place un débat qui portait sur le sujet "Jusqu'où peut-on aider les autres ?". Cette séance test m'a permis de me rendre compte que les élèves étaient très enthousiastes à l'idée de participer à ce type de débat. Un autre enseignement a porté sur les conditions matérielles : préparé dans la précipitation, ce débat s'est déroulé dans une configuration de classe "classique", ce qui n'est pas l'idéal pour favoriser l'expression et l'écoute de tous les élèves.

Une fois les détails matériels réglés (mise à disposition d'une salle sans table disposée en demi-cercle sur deux rangées), il m'a semblé logique de commencer par la DVDP portant sur "Comment gérer les réseaux sociaux" car, selon moi, elle était un préliminaire indispensable pour aborder le sujet "Croire et savoir". Les trois rôles (président, synthétiseur et reformulateur) ont vite trouvé preneur tout comme ceux des trois observateurs (à qui il était promis qu'ils auraient le rôle des élèves observés la prochaine fois, de façon à ce qu'ils appréhendent les qualités nécessaires pour remplir ce rôle). Au préalable, le descriptif de chacun des rôles a été précisé par le professeur, afin que les élèves aient conscience des attendus. Les règles de prise de parole (lever la main, ne pas parler en même temps...) ont également été rappelées. J'ai fait reformuler aux six élèves qui détenaient une fonction autre que participant leur rôle afin de m'assurer qu'ils avaient assimilé les exigences liées à leurs fonctions. Pendant les 57 minutes de débat, 22 élèves sur 28 ont pris la parole, ce qui est un taux plutôt élevé. Certains ont pris la parole à 10 reprises et plus. J'ai été un animateur relativement en retrait, intervenant seulement quand j'avais l'impression que les élèves avaient fait le tour du sujet. Je me suis appuyé à plusieurs reprises sur la fiche "Comment gérer sa présence et ses publications sur ses réseaux sociaux : Snapchat, Instagram, Facebook, Twitter etc. ." : alternativement pour des questions ouvertes (ex : "Qu'est-ce qu'un ami sur Facebook ?") mais aussi des études de cas ("Tu vois sur Facebook un message racontant quelque chose de grave et de sûrement faux sur Martin, un camarade de classe. Que fais-tu ?"). Cette alternance permettait de solliciter à la fois les élèves souhaitant développer une pensée complexe, mais aussi ceux qui avaient besoin de mobiliser un cas concret vécu ou dans lequel ils se reconnaissaient. Les élèves étant répartis sur deux rangées, j'ai remarqué une participation plus importante de ceux situés au premier rang : est-ce le placement qui détermine la participation ou est-ce que d'emblée ceux qui se mettent au premier rang ont plus l'intention de participer ? Je penche pour la seconde option, même s'il ne faut pas négliger le fait qu'être "caché" derrière ses camarades pousse moins à s'impliquer.

B) Sur Croire et savoir

La seconde DVDP a porté sur le sujet "Croire et savoir" et a eu lieu un mois et demi après la précédente. Malgré cette attente, les élèves se souvenaient qu'en tant qu'observateur, ils avaient la priorité pour occuper les fonctions de président, reformulateur et synthétiseur. Le débat mit un peu de temps à se lancer, j'ai donc pris la parole en questionnant les élèves sur la différence qu'ils faisaient entre les verbes "croire et savoir". Par la suite, la discussion s'est enclenchée de façon plus naturelle. Si j'ai pris plus souvent la parole à l'occasion de ce débat, le nombre de participants (22) fut exactement le même qu'à l'occasion du premier. 6 élèves avaient pris la parole 10 fois ou plus. Les réseaux de communication ont été plus dispersés qu'à l'occasion du premier débat, cela est sans doute lié au fait que j'avais séparé les élèves bavards.

II) L'observation de DVDP

J'ai observé deux fois la même classe de seconde de mon collègue au lycée de la Trinité à Béziers, mais dans deux configurations différentes : en demi-groupe et en classe entière. La première DVDP s'est déroulée le 6 mars en demi-groupe, dans une salle disposée en "U". La DVDP portait sur le sujet "Comment gérer ses réseaux sociaux", question écrite au tableau. Mon collègue avait au préalable présenté le cadre de la DVDP, ce qui facilita l'attribution des rôles. Seuls deux élèves ne prirent pas la parole. Trois élèves ont pris très fréquemment la parole (plus de 10 fois). L'avantage du dispositif en "U" m'a sauté aux yeux dans le sens où cela permet à tous les élèves d'être à égalité et donc de se sentir pleinement concerné et impliqué dans l'exercice.

La seconde DVDP s'est déroulée 15 jours plus tard, soit le 21 mars, cette fois-ci en classe entière (25 élèves). La DVDP s'est déroulée en configuration de salle "classique" (4 rangées de 4 tables) ce qui, à mon sens, a nui à la circulation de la parole. La DVDP portait cette fois-ci sur "Croire et savoir". Après un rappel des rôles et des règles, les rôles ont été distribués. Mon collègue avait au préalable noté toute une série de questions inspirées de la fiche "Croire et savoir" élaborée par Mr Tozzi. Tout comme les séances où j'étais animateur, celles-ci ont été enregistré par IPAD.

III) Analyse

A) En tant qu'animateur

Pour les deux DVDP observées, j'ai pu constater que les élèves ont du mal à prendre la parole en premier, d'où l'importance de reformuler le sujet afin d'impliquer la totalité des élèves sans laisser un moment de silence qui peut être pesant quand il dure trop longtemps. Ainsi, pour la première DVDP sur les réseaux sociaux, j'ai invité les élèves à expliquer le sens du verbe "gérer (ses réseaux sociaux)". Très vite les élèves ont su mobiliser leurs connaissances pour répondre à cette question et la discussion s'est enclenchée. Après une première reformulation, la présidente s'est saisie du débat en questionnant ses camarades sur les avantages et inconvénients des réseaux sociaux. En tant qu'animateur je suis régulièrement intervenu pour relancer la discussion que ce soit en rebondissant sur ce qui venait d'être dit ou en utilisant l'une des questions ou études de cas proposées par la fiche. J'ai trouvé utile d'alterner les études de cas proposées (exemple : "Tu vois sur Facebook un message racontant quelque chose de grave et de sûrement faux sur Martin, un camarade de classe. Que fais-tu ?") et les questions plus ouvertes sur la réflexion personnelle (exemple : Qu'est-ce que ta "vie privée" ?). Cette alternance permet de mobiliser tous les élèves, ceux qui sont plus à l'aise pour réfléchir à partir d'un cas concret comme ceux qui préfèrent élaborer une pensée à partir d'un énoncé plus théorique. Globalement on se rend compte que les élèves s'approprient rapidement le débat sans que l'intervention du professeur soit nécessaire. Je suis principalement intervenu pour solliciter le reformulateur. J'ai dû cependant plus intervenir pour le débat "Croire et savoir" afin de relancer la discussion, en raison de la nature plus technique de ce débat.

L'écoute est une qualité indispensable à la tenue d'un bon débat. Sans elle, il n'est pas possible de faire avancer la discussion, que ce soit pour contre-argumenter une opinion ou pour aller dans le même sens. Les expressions "pour rejoindre X" ou "comme disait Y" sont le baromètre du degré d'écoute des élèves. Certaines répétitions se produisent immanquablement mais elles sont intéressantes à double titre : elles démontrent qu'une opinion peut être partagée (ce qui favorise un sentiment de sensibilité commune) et elles dénotent la nécessité pour certains élèves d'exprimer leur opinion avec leurs mots propres. Ainsi, rares sont les élèves qui baissent la main : ils préfèrent reformuler une opinion qui vient d'être exprimée et qui leur parait proche afin, c'est mon hypothèse, de se sentir inclus dans le débat mais aussi, peut-être, d'y apporter une nuance manquante d'après eux. La controverse permet quant à elle d'apprendre à gérer les désaccords de façon cordiale en distinguant l'argument avancé et la personne qui l'a énoncé. Cette condition sine qua non de la liberté d'expression est donc un autre aspect positif de la DVDP.

Au moment du bilan, réalisé aussitôt après la discussion, les élèves ont été interrogés sur leur ressenti. Unanimement, les présidents ont reconnu qu'il fallait savoir se faire respecter et être attentif aux élèves qui souhaitent prendre la parole. Il est intéressant de souligner que les observateurs des présidents ne mettent pas en avant les mêmes qualités : selon eux, solliciter les élèves qui n'osent pas prendre la parole et la distribuer en respectant les règles édictées en début de DVDP (priorité à ceux qui n'ont pas parlé...) sont les qualités essentielles. Concernant le rôle de synthétiseur, ceux qui s'étaient vus confier ce rôle ont affirmé que ce rôle nécessitait une grande concentration, une charge de travail importante et une capacité d'écoute développée. Les observateurs des synthétiseurs ont eu du mal à évaluer ce rôle mais ont insisté sur l'attitude qui incombe à cette fonction : concentration et réactivité. Pour les synthétiseurs, ceux qui ont rempli ce rôle ont souligné les qualités nécessaires pour le remplir à bien : capacité d'empathie, mémoire et esprit d'analyse et de synthèse. Ceux qui ont été synthétiseurs ont apprécié ce rôle et souligné la nécessité de prendre des notes pour retrouver le fil de la discussion. Les observateurs ont mis en avant l'importance de ce rôle : quand certaines interventions n'ont pas été claires, la reformulation permet une meilleure compréhension de ce qui a été dit, car elle fait ressortir la cohérence des différentes prises de parole. Les observateurs ont par ailleurs souligné qu'il est nécessaire que le synthétiseur parle suffisamment fort. La grande majorité des participants a précisé avoir apprécié les DVDP. L'utilisation des pronoms personnels "on" et "il" révèle des choses intéressantes. En effet, l'utilisation du "on" par le/la synthétiseur marque un consensus dans lequel il/elle se reconnaît tandis que le "il" marque une prise de distance avec l'avis de l'énonciateur. D'une façon plus générale, j'ai remarqué que les élèves s'approprient assez vite le débat. Le rôle de président est déterminant pour imprimer du rythme au débat. J'ai noté que les élèves ont tendance à se tourner vers le professeur quand ils parlent, par respect mais surtout par habitude de voir le professeur comme le seul détenteur du savoir. J'ai incité les élèves à s'adresser à l'ensemble de leurs camarades, certains y sont parvenus, d'autres ont encore du mal à s'habituer à cette posture, beaucoup ayant besoin de recevoir l'approbation du professeur. C'est pourquoi j'ai régulièrement fait remarquer aux élèves qu'il fallait qu'ils s'adressent à l'ensemble de l'assemblée et non pas simplement au professeur. Entre les deux DVDP, j'ai pu remarquer une amélioration dans la compréhension et le respect des consignes de la part des élèves. D'une façon plus générale, je suis heureux que les élèves aient compris que la DVDP était une réflexion commune plus qu'une joute verbale.

B) En tant qu'observateur

L'intérêt d'alterner les fonctions animateur/observateur est de se rendre compte d'aspects qui passent inaperçus lorsque l'on anime. Ainsi, la plupart des bavardages que je considérais être sans rapport avec la discussion sont le fait d'élèves qui ne souhaitent pas prendre la parole devant le reste de leurs camarades et qui préfèrent échanger avec leur voisin au sujet de la DVDP. Cette prise en compte m'a permis d'inviter les élèves qui bavardaient à exprimer leur opinion à l'ensemble de l'assemblée. J'ai également pu distinguer deux types d'interventions : celles qui répondent à la question posée par l'animateur et celles qui rebondissent sur ce que vient de dire la personne précédente. L'avantage de ce second processus est qu'il démontre une écoute active de la part des élèves et cela facilite l'aspect démocratique et civique du débat : principe d'égalité du droit à la parole et prise en compte de la parole d'autrui. Le revers de ces prises de parole est que parfois on dérive vers un sujet éloigné du point de départ.

À l'occasion du second débat qui portait sur "Croire et savoir", plusieurs remarques m'ont sauté aux yeux, qu'il s'agisse de la forme ou du fond. Tout d'abord, la configuration de la salle (dans la largeur, quatre rangées de quatre) n'a pas favorisé l'implication de tous. Quand la parole était donnée à un élève sur les extrémités, le reste de la salle avait du mal à suivre, en raison de la distance sonore (volume trop faible) mais aussi visuelle (la parole permet beaucoup moins de fixer l'attention quand l'orateur n'est pas visible). Concernant le fond, j'ai pu remarquer la difficulté à utiliser le "je" pour ce second débat. Je considère que la peur d'être jugé est une explication - le "on" permettant d'être plus généraliste même s'il est utilisé pour expliquer un avis personnel. J'estime que la présidente a également été trop intrusive dans la forme de ces questions ("Tu y crois toi ? En quoi crois-tu le plus fort ?"), sachant que le sujet pouvait révéler des aspects très intimes touchant à toutes les sphères de croyance (religion, superstition...). Le président doit donc être choisi sur sa capacité à s'exprimer avec tact en mettant les participants à l'aise. Il doit aussi se sentir impliqué et intéressé par le débat (sans donner son opinion). J'ai en effet remarqué que la façon de poser les questions avait une influence importante sur l'ambiance : la présidente du premier débat était en effet plus enthousiaste que la seconde, ce qui a permis d'éviter de nombreux blancs. Les questions trop ouvertes ou pas assez précises ("Vous avez d'autres idées ? Qui veut parler de çela ?) ne débouchent que rarement sur des prises de parole spontanées car elles ne sont sans doute pas assez concrètes. De plus, elles génèrent souvent un flottement où le silence qui règne fait peser une certaine gêne, comme l'a analysé le sociologue David Le Breton :

Le silence est plutôt considéré comme un espace à remplir, de façon souvent boulimique, car il risque autrement de révéler ce que nous croyons être notre part d'ombre. Pour beaucoup, il devient insupportable de se retrouver seul avec les autres, ou avec soi (David Le Breton, 1997).

Au contraire, les questions plus simples et précises ("Verrait-on plus ses amis sans réseaux sociaux ?") permettent de déclencher rapidement une réaction qui elle-même débouche souvent sur une autre prise de parole qui permettra de gagner en profondeur de réflexion. En tant qu'observateur, j'ai remarqué à l'occasion du second débat que les filles semblaient attacher davantage d'importance à la religion que les garçons, plus enclins à utiliser des exemples partant du réel. En cas de flottement, l'animateur a un rôle clé à jouer afin de relancer le débat. Cela est également nécessaire lorsque ce dernier se concentre sur un détail de la discussion, ce qui éloigne du coeur du sujet et peut générer des tensions. C'est pourquoi il me paraît nécessaire de dire "Je ne suis pas d'accord avec l'argument de X" plutôt que "Je ne suis pas d'accord avec X". Dans le second cas, j'ai remarqué que les élèves se sentent plus personnellement visés et ont tendance à contre-argumenter de façon un peu trop passionnelle.

Lors de la seconde DVDP, mon collègue avait inscrit au tableau les questions du sujet. C'était selon moi une initiative pertinente car cela permettait un point de repère commun à tous les participants et elle servait de guide à la présidente au moment de relancer les débats. Le désavantage était que la présidente ne cherchait pas, à mon sens, à creuser la discussion et se référait trop systématiquement à ces questions sans chercher à rebondir sur ce que venaient de dire ses camarades. La moitié de la classe a participé au débat. Parmi les non participants, certains se sont néanmoins impliqués par une écoute active tandis que d'autres ne semblaient pas concernés par le débat.

Annexe : Verbatim.
Débat à visées démocratique et philosophique (4eD). Comment gérer les réseaux sociaux ?

Prof : - Comment gérer les réseaux sociaux (Blanc) Que veut dire gérer ?

P : - Gérer ça veut dire ne pas faire trop d'abus, ne pas être accro toute la journée, ne pas raconter toute sa vie dedans, pour pas raconter à chaque fois tous les faits et gestes qu'on fait, pas dire à chaque fois "oui je vais quelque part, je fais ci je fais ça".

(Blanc)

LP : - Après il y a le risque des cambriolages parce que par exemple on dit qu'on est en vacances heu du coup heu il y a certains cambrioleurs sur les réseaux sociaux qui voient que le propriétaire n'est pas là et heu ils peuvent aller cambrioler.

(Blanc)

Ca : -Bah ça veut dire organiser les réseaux sociaux par rapport à sa vie, ne pas dire tous les faits et gestes qu'on est en train de faire.

Prof : - On va demander à Co de reformuler les 3 1ères interventions.

Co : - Bah P elle a dit qu'il fallait faire attention à pas tout dire, fallait pas abuser, rester tout le temps dessus, pas dire tout ce qu'on faisait et bah par rapport à ça LP il a dit que fallait pas trop dire tout ce qu'on faisait parce que sinon on peut se faire cambrioler et Candice elle a dit un peu pareil que P, que fallait pas tout dire ce qu'on faisait.

Prof : -D'accord.

El : -Bah faut pas devenir accro et y aller tout le temps.

Fa : -Bah faut pas mettre de choses trop personnelles par ce qui si on met des photos dessus elles restent imprimées, même si on les efface il reste des traces.

(Blanc)

Mi (présidente) : -Quels sont les points positifs et négatifs ?

Am : - On peut communiquer.

An : - C'est bien (rires) c'est amusant.

No : - On peut suivre l'actualité.

Em : - On peut partager des passions et le négatif ben c'est tout ce que viennent de dire P.

Prof : -On va laisser Ch respirer et prendre le temps d'écrire. Co s'il te plaît, un résumé.

Co : - Bah on a surtout dit les points positifs, on peut communiquer avec les gens, tout ça heu An il a dit que c'était amusant heu je sais plus qui a dit que c'était bien pour suivre l'actualité heu bah No il a dit que c'était bien pour suivre l'actualité et Em a dit qu'on pouvait partager des passions et on a un peu commencé à voir les aspects négatifs.

Mi : -Toujours sur les points positifs. El

El : - Ce qui est bien c'est qu'on peut retrouver des personnes qu'on avait perdu de vue et qu'on peut recommence à parler avec elle.

Mi : - D'accord. LP.

LP : - C'est bien pour avoir une information rapide, c'est-à-dire si on veut une information elle circule rapidement.

Mi : - Al ?

Al : - On peut communiquer avec des gens qui sont à l'autre bout du monde

Prof : -Alors on va faire un point là, est-ce qu'on a des arguments qui se rejoignent, Co ?

Co : - Heu que on peut retrouver des personnes qu'on voyait plus, que c'est un circuit d'informations rapides donc on peut parler à des personnes qui sont à l'autre bout du monde.

Ma : - Sur les points négatifs et ben y a des gens qui peuvent pirater ou aussi écrire la même chose que nous.

Pi : - Aussi pour faut faire attention à ce qu'on met pour les photos parce que une personne par exemple peut mettre une photo sur le profil de quelqu'un d'autre et ça peut faire très mal par exemple dans la cour ça peut mener au harcèlement et la personne qui est touché ça peut faire très mal et...

Prof : - Alors là on a quel type d'arguments d'après toi Co ?

Co : - Négatif ?

Prof : - Négatif et donc on est sur l'aspect vie privée, ça veut dire la frontière vie privée vie publique avec les réseaux sociaux elle devient très floue.

To : -Il y a des fakes news aussi.

Mi : - Cai

Cai : -Y a des personnes qui arnaquent les autres.

Prof : - On peut reformuler les deux idées qui viennent d'être données car ce sont de nouveaux arguments

Co : - Alors il y a le problème des fakes news, on en a parlé en français ce sont des gens qui donnent de l'information pas vraies enfin, je sais pas comme ce que disait Tom sur les mauvaises informations et Caitlin disait qu'on pouvait se faire passer pour des et arnaquer des autres.

Prof : - Très bien et l'argument de... oui très bien, ça rejoint ça.

Mi : - Ch.

Ch : - Ben si quelqu'un met une photo et que y a quelqu'un d'autre qui veut pas bah il peut aller se plaindre et du coup y a le droit à l'image.

Mi : - d'accord, Pi.

Pi : - Pour rejoindre ce qu'a dit Cai y a certains sur les réseaux sociaux, y a des personnes qui prennent un compte pirate pour dire vous pouvez gagner de belles choses...

Prof : - Donc là on est sur le problème de la fraude, de l'usurpation, de la tentative de bah de faire des dommages financiers en fait.

Mi : - El ?

El : - Et aussi en point négatif parfois y a des gens ils se font passer pour d'autres.

Prof : - D'accord donc ça reprend ce qu'a dit Cai et quels sont les problèmes posés par ce type de heu de comportement ?

Mi : - Heu Can ?

Ca : - Bah on croit que se sont des vrais personnes qui ont fait ce compte mais alors que ben ce n'est pas le cas.

Prof : - D'accord, alors Co tu peux nous résumer ce qu'il vient d'être dit sur les problèmes causés par les faux profils ?

Co : - Ben que heu... il y a des gens qui se font passer pour d'autres pour faire payer les gens pour rien. Et aussi heu, la limite entre vie privée et publique est difficile à trouver.

Prof : - Très bien, exactement (blanc) si maintenant on parle des messages qui peuvent être blessant et visibles par tous, qu'est-ce que ça évoque chez vous ?

El : - On peut envoyer des messages blessant facilement, c'est ça qui pose problème.

Mi : - Ju ? Tu voulais pas dire quelque chose ? (flottement...) D'accord, Ma ?

Ma : - Ben aussi que ben c'est que disait El, des fois on peut s'envoyer des messages anonymes.

Mi : - Am.

Am : - Heu ça peut mener au harcèlement.

Pi : - Pour rejoindre Ma et Am en fait avec l'anonymat les gens se lâchent de plus en plus, par exemple "T'es nul" ou quelque chose d'autre de méchant et heu si c'est vraiment anonyme à la fin c'est du harcèlement comme le disait Am.

(Silence).

Prof : - An avait pris la parole ?

An : - Quand on est anonyme on peut dire tout ce qu'on veut.

Prof : - D'accord. Donc Co, tu peux nous synthétiser tout ce qui vient d'être dit ?

Co : - Bah par rapport à ce que les gens ben heu ils sont anonymes, du coup ils parlent juste derrière un clavier et ils disent des choses très blessantes et c'est plus facile parce que c'est des choses qu'ils diraient pas en vrai vraiment et heu y a de l'anonymat et ça pourrait partir en harcèlement.

Prof : - Effectivement.

Co : - La personne qui dit "T'es nul, t'es nul", au bout d'un moment l'autre personne elle va le croire.

Prof : - Effectivement, il y a cette protection de la virtualité qui fait que certains disent des choses qui sont encore plus blessantes du fait qu'il y a cette... qu'on peut pas répondre à l'interlocuteur et en plus tout le monde peut lire ces messages quand ils sont mis en ligne.

Mi : - Flo ?

Flo : - Y a aussi sur certains des réseaux sociaux on va dans les paramètres et on peut faire enfin on marque des mots et ça efface directement si y a un commentaire avec un de ces mots.

Prof : -D'accord donc y a des garde-fous, c'est-à-dire des protections pour essayer que voilà des messages insultants, blessants, ne restent pas en ligne trop longtemps.

Mia : -Mat, t'as rien à dire ?

(Blanc)

Prof : -Alors, si on prend une situation : vous lisez un message sur un réseau social quelconque racontant quelque chose d'assez grave sur quelqu'un que vous connaissez et vous savez pertinemment que c'est faux heu qu'est-ce qu ... comment vous réagiriez ?

Mi : -Ch ?

Ch : -Ben heu moi j'irai lui parler pour lui dire ben heu que c'est pas gentil.

Mi : -D'accord. Fa ?

Ju : -Mais pourquoi y a quelqu'un qui dit quelque chose de faux et après si on lui demande pourquoi elle écrit ça ben elle dit c'est pas vrai, j'ai jamais écrit ça ?

Prof : -D'accord donc là on revient sur l'argument de la protection de heu la protection via les réseaux sociaux c'est-à-dire que comme c'est virtuel on peut dire "ah mais c'est quelqu'un qui a piraté mon compte" etc., c'est un peu ça qu'a dit Ju.

Ma : -Alors je pense qu'il faut vérifier et je demanderai "Où c'est que tu as eu l'information ?" quelque chose comme ça pour voir si c'est venu vraiment d'elle ou de quelqu'un d'autre.

Mi : -Em.

Em : -Des fois si y a une personne qui dit quelque chose qu'on pense que c'est mal on peut la signaler ou la bloquer.

Mi : -Co, tu veux résumer ?

Co : Bah y a je crois que c'était Ch qui a dit que il fallait enfin qu'ils allaient parler avec les personnes enfin qu'il l'a dit ou sinon la personne qui reçoit, enfin pas qui reçoit mais dont ça parle pour avoir des informations sur où ils ont eu les informations et heu après on peut les signaler aussi.

Prof : - Effectivement.

(Flottement15 secondes)

Prof : -Si on élargit un peu le débat sur les réseaux sociaux, quelle est pour vous la définition d'un ami sur un réseau social ?

 : -Un ami c'est quelqu'un qu'on connaît dans la vraie vie et qu'on est sûr que bah c'est lui derrière l'écran. Il faut tester si c'est vraiment lui et bah si c'est pas lui bah faut...

Mi : -Lé ?

 : -C'est quelqu'un avec qui on peut discuter.

Mi : -No.

No : -C'est quelqu'un avec qui on a assez confiance.

Mi : -Can ?

Can : -C'est une personne qu'on côtoie la journée et qu'on sait que c'est cette personne derrière l'écran et pas une autre personne.

Mi : -Fl.

Fl : -Bah des fois les amis qu'on a c'est des amis d'amis et du coup bah des fois on leur a parlé qu'une seule fois.

Prof : -Alors on va laisser juste Cam respirer.

Co : -Bah y a deux trucs contraires, y en a qui disent qu'on côtoie des gens qu'on connaît, tout ça alors que y en à qui disent que c'est juste des gens qu'on a vu peut -être une fois dans notre vie, en fin des amis des mais y en a qui pensent que ça dépend.

Prof : -Bien alors on a eu plusieurs définitions, c'est bon Ca ? N'hésite pas à dire si tu as besoin d'aide ? Si tu as besoin de reformuler certains arguments ?

Mi : -Pi ?

Pi : -Bah ça veut pas dire ami dans la vraie vie être ami sur les réseaux sociaux. Les vrais amis on les voit à l'école alors qu'un ami sur les réseaux sociaux ça veut pas dire forcément qu'on est ami.

Em : -C'est une personne qu'on aime bien,qu'on sait qu'elle est fiable, à qui on peut donner des informations personnelles qu'on sait qu'elle ne les oubliera pas.

Mi : -El.

El : -Je n'ai rien à rajouter. (rires)

(Flottement)

Prof : -Alors est-ce que d'après vous c'est important (Mat, arrête tout de suite) c'est important d'avoir beaucoup d'amis ou d'abonnés sur les réseaux sociaux ?

Mi : -Ré ?

 : -Je pense que non parce que quand on a beaucoup d'amis ben on peut pas tous leur parler donc ça sert à rien.

Fab : -Non pas forcément parce qu'après on peut avoir la grosse tête.

 : -C'est pas parce qu'on a beaucoup d'amis qu'on est forcément bien entouré.

Prof : -Alors on va synthétiser ces trois avis.

Co : -Heu pour le non bah y en a qui pensent que c'est pas important heu parce que on peut pas tous leur parler ou sinon parce qu'on peut prendre la grosse tête ou que... (silence).

Prof : -Alors c'est que ça fait pas forcément le bonheur d'avoir un nombre incalculables d'amis ou d'abonnés.

Mi : -El.

El : -Bah moi je pense que si on dit "Non c'est pas bien d'avoir beaucoup d'amis" bah en vrai ça nous fait plaisir d'avoir beaucoup d'amis, on est content, donc oui.

Mi : -Ma.

Ma : -Moi je dirai non dans un sens parce qu'on n'en a pas besoin, mais après dans un autre sens oui parce que si on n'en a pas beaucoup ben y a des gens qui font venir nous critiquer par rapport à ça.

Mi : - Cai.

Ca : -Bah c'est pas vraiment très utile parce que c'est mieux d'avoir des vrais amis qu'on connaît que des amis qui sont virtuels.

Mi : -D'accord, Pi.

Pi : -Heu pour les abonnés aussi ceux qu'on a, si on en a beaucoup ça veut dire qu'on connaît beaucoup de gens. Faut mieux avoir des abonnés qu'on connaît que des abonnés qu'on ajoute pour avoir des abonnés.

Prof : -Y a Lé qui avait quelque chose à dire.

 : -C'était pour dire la même chose.

Prof : -Alors on va synthétiser là parce qu'il y a eu beaucoup d'informations.

Co : -Est-ce qu'on parle depuis tout le début de la conversation ? Bah alors on a dit bah avant pour certains c'était pas important parce qu'on pouvait pas tous leur parler, y en a après qui vont prendre la grosse tête, que ça fait pas le bonheur, que c'est mieux d'avoir des vrais amis qu'on connaît dans la vraie vie plutôt que dans le virtuel et puis c'est mieux de pouvoir les connaître que d'en avoir beaucoup, et après y en a qui ont dit bah ça fait plaisir d'en avoir beaucoup et heu que aussi, y en qui disent que si on n'en a pas beaucoup ils pourront nous critiquer par rapport à ça.

Prof : -Très bonne synthèse. On va passer à une autre question qui concerne la vie privée. En quoi... Comment vous pourriez la définir et en quoi elle est remise en question avec les réseaux sociaux ?

Mi : -Can ?

Can : -Ben des fois y a des personnes qui vont vérifier quel est ton passé, qu'est-ce que tu as fait.

Mia : -El.

El : -Est-ce que vous pouvez redire la question parce que j'ai pas compris.

Prof : -Qu'est-ce que pour vous la vie privée et en quoi elle est redéfinie avec l'apparition des réseaux sociaux.

Mi : - Lé.

 : - C'est ce que les autres ont pas besoin ou pas envie de savoir.

Mi : - Pi.

Pi : -ça reste à l'intérieur... pas à l'intérieur de nous mais dans la vie privée y a des choses qui sont vraiment très privées et d'autres choses où on peut le dire mais heu ... y a pas des trucs très graves.

Prof : -D'accord, alors petit résumé ?

Co : -Ben que la vie privée c'est des choses sur nous que tout le monde n'a pas besoin de savoir. Y a des choses qui sont très très privées et d'autres qui le sont moins mais qui sont quand même privées et qui doivent rester privées.

Prof : -D'accord. Ça va Ca ?

Mi : -No, tu voulais dire quelque chose ?

No : -Bah c'est ce qu'on veut pas dire.

Mi : -D'accord, Ré ?

 : -Sur les réseaux sociaux faut faire attention à sa vie privée parce que on a souvent envie de mettre beaucoup de choses sur heu enfin les réseaux sociaux parce que pour dire qu'on est là et tout ça mais heu... faut faire attention à pas trop en mettre sinon ça peut nous retomber dessus.

Mi : -Flo.

Flo : -Ben si on dévoile trop notre vie privée et qu'à un moment on dévoile plus rien de notre vie privée bah à la fin les gens ils vont se demander bah pourquoi on ne dévoile plus notre vie privée et bah ils vont s'énerver.

Prof : -Alors on va reformuler tout ça.

Co : -Bah heu ah a dit que la vie privée c'était ce qu'on voulait pas dire. Après ils ont dit que la vie privée fallait faire attention parce que y a des gens qui mettent beaucoup de choses et après aussi y a Flo qu'a dit que fallait faire attention parce que si on dévoilait beaucoup notre vie privée et qu'à un moment bah on se remettait en question bah les gens ils allaient se demander pourquoi.

Prof : -Très bien, très bon résumé.

Mi : -Ju.

Ju : -Des fois on dévoile notre vie privée à des gens qu'on croit qu'ils sont nos amis mais en fait ils font semblant d'être nos amis et après...

Prof : -Il y a ce sentiment d'être trahi quand parfois on se livre trop à une personne qui en fait ne mérite pas notre ....

Une élève : -Confiance.

Prof : -Heu confiance...

Mi : -An.

An : -Parfois y a des gens qui mettent beaucoup trop de leur vie privée et on s'en fiche un peu (rires).

Prof : -Alors là c'est un aspect important que souligne An, à savoir heu.... c'est bien de se protéger soi-même mais c'est bien aussi de ne pas empiéter sur la vie des autres en leur donnant des informations trop personnelles, ça peut mettre mal à l'aise heu etc., bon argument...

Mi : -El.

El : -Oui ben en fait je pense qu'il faut pas mettre tout en ligne sur notre vie privée parce que souvent y a des amis des amis des amis comme le disait Fl tout à l'heure et du coup ben les gens s'ils nous connaissent pas forcément donc ils s'en fichent un peu de notre vie...

Mi : -Pi.

Pi : -La vie privée, y a des personnes qui choisissent de la mettre publique et c'est un choix, c'est pas... on n'est pas obligé de tout mettre sur les réseaux....

Mi : -Ch.

Ch : Mais du coup si on a des gens qu'on connaît pas sur les réseaux et qu'on met notre vie privée heu ben du coup eux ils peuvent faire des choses mal alors que si on n'a que des gens qu'on connaît ben....

Prof : -Donc là on va reformuler les dernières interventions.

Co : -Ben alors y en a qui pensent que si on étale trop notre vie privé c'est risqué parce que ben ceux qu'on pensait qu'ils étaient nos amis ben en fait ils sont peut-être pas nos amis. Après y en qui disaient que ben si on mettait trop de choses ben les gens au bout d'un moment ils s'en fichent bah c'est pas intéressant pour eux et heu enfin des personnes choisissent de mettre leur vie privée publique ben voilà. Et heu il fallait faire attention aussi parce que si on a des gens heu si on a des heu des amis sur les réseaux sociaux qui sont pas vraiment nos amis ben après ils peuvent faire des choses pas bien avec les informations qu'on leur donne....

Prof : -Ok . Quelqu'un veut rebondir sur ce sujet de la vie privée ?

Mi : -Fl.

Fl : -Bah après la vie privée ben c'est bien de la garder bah mais y a des fois si on la dévoile c'est juste pour dire "Ouais j'ai une vie et vous vous en avez pas etc." (rires).

Mi : -LP.

LP : - J'ai rien à dire.

Mi : - D'accord. Ma ?

Ma : -Ben heu pour reprendre ce que disait Fl ben y a des gens qui forcément ils ont de l'argent et ils disent "Nous on voyage partout", ils montrent qu'ils peuvent faire plein de trucs alors qu'il y en a qui ne peuvent pas voyager ou investir dans des voyages... bah du coup les autres ça les rend tristes.

Mi : -Qu'est-ce qu'il y a LP (rires) ?

LP : -Y en a qui se sentent obligés de voyager pour poster des photos.

Mi : -Caitlin.

Cai : -Si on dévoile un truc privé à une personne à qui on ne fait pas vraiment confiance ben elle peut le dévoiler aux autres.

Mi : -Lé.

 : -Y a des gens qui prennent des photos de leur plat en permanence.

Fl : -Je rejoins LP quand il dit qu'on est obligé de voyager etc. y en a qui mettent juste un fond vert et après... (rires)

Prof : - Alors on va résumer ce qui vient d'être dit. Les garçons au fond !

Co : -Alors heu c'est bien de garder la vie privée parce que ben y en a qui mettent toute leur vie par exemple leurs voyages, leurs plats et ben ça peut je sais pas comment dire mais heu ils veulent se vanter et après si y en a qui le voient et qui par exemple peuvent pas le faire parce qu'ils ont pas les moyens ça les rend tristes parce que c'est pas très gentil pour eux... Après heu.... ça peut embêter nos proches si on prend tout en photo tout le temps...

Prof : -Ok c'est bien.

Mi : -Am, tu as quelque chose à ajouter ou pas ?

Am : -Non.

(Flottement).

Prof : -Alors autre question : comment jugez-vous votre gestion du temps passé sur les réseaux sociaux ? Est-ce que vous pensez que vous vous laissez déborder, que vous passez plus de temps que vous ne le souhaiteriez ou inversement est-ce que vous pensez que vous savez gérer ?

Mi : -Ré.

 : -Moi sur les réseaux sociaux, quand j'y vais c'est pour voir les messages mais j'y reste pas beaucoup de temps parce que... je regarde juste les messages que j'ai et je m'en vais. Je vérifie juste deux ou trois fois par jour.

Mi : -Flo.

Flo : -Bah en gros on n'y va que si on a des notifications parce que si on n'a pas de notifications bah on va se dire "Ben j'y vais mais pour quoi faire ?", alors que si on a une notification bah on y va pour quelque chose.

Mi : -Al, une première ? (rires) Ah non une deuxième !

Al : -Des fois on aimerait passer plus de temps sur les réseaux sociaux mais nos parents sont pas d'accord.

Prof : -Alors on va résumer ce qui a été dit avant d'écouter les autres.

Co : -Heu... Y en a qui disent qu'ils restent pas trop longtemps que juste bah par exemple quand il y a une notification bah ils y vont et qu'ils regardent la notification ou le message et après ils arrêtent, et après y en d'autres qui disent qu'ils voudraient y passer beaucoup plus de temps mais que du coup bah y a leurs parents qui les arrêtent pour pas qu'ils passent trop de temps.

Prof : -Bien.

Mi : -No.

No : -Des fois j'y vais quand je m'ennuie.

Mi : -El.

El : -Bah on départ on se dit "Ouais je ne vais pas y passer beaucoup de temps" mais en fait, bah moi en tout cas, moi je vois de nouveaux trucs puis d'autres nouveaux trucs et après je regarde tout et j'y reste longtemps et mes parents me disent que c'est pas bien.

Mi : -An tu voulais dire quelque chose ?

An : -Heu moi parfois j'y vais pour voir ce qu'ils ont mis les autres et des fois c'est pas agréable à regarder (rires).

Mi : -Co, tu peux synthétiser ?

Co : -Oui.

Prof : - Silence !

Co : -Heu y en a qui disent que ça leur sert à combler l'ennui, c'est No qui a dit ça. Après heu y a Elisa qui a dit que elle se dit je vais passer 5 mn sur les réseaux sociaux et puis elle voit un truc puis un autre truc et au final elle y passe trop de temps et elle se fait gronder après heu y a An qu'a dit que y en a qui mettent des trucs pénibles à regarder.

Mi : - Ale.

Ale : -Mais y en a quand même ils en ont besoin pour leur métier (flottement).

Mi : -LP.

LP : -Y en a qui sont obligés d'envoyer des snaps réguliers parce qu'ils font des flammes et ils se sentent obligés de continuer sinon après leur flamme rétrécit et c'est comme si ils avaient perdu quelqu'un je trouve (flottement).

Prof : -No, si tu veux prendre la parole tu lèves la main. Ju, pareil, même remarque.

Mi : - Nic.

Ni : -Non rien.

Prof : -Y a Ma qui va avoir une crampe au bras si tu ne l'interroges pas (rires).

Ma : -Heu... (hésitation) Ah oui ! Des fois ben moi j' y reste trop longtemps et moi je trouve c'est pas bien d'y rester trop longtemps parce qu'on aurait pu faire beaucoup d'autres choses, sortir ou du moins heu regarder un film ou être avec sa famille au lieu de rester tout seul dans son coin sur les réseaux sociaux (flottement).

Mi : -Flo.

Flo : -Bah pour rejoindre LP sur les flammes etc. et ben quand on arrive à un mode sans flamme ben on le met sur notre story et pour voir qu'on a parlé pour dire "Ouais je parle avec des gens, des amis et tout ça". Des fois on le voit de jour.

Mi : -Col, tu synthétises ?

Col : -Oui , ben y en a qui en ont besoin pour leur métier après Ma a dit que heu elle essaye de réguler son temps mais que y a des fois où elle déborde et où elle reste trop longtemps et que c'est dommage parce qu'on peut faire plein d'autres trucs enfin on peut parler avec sa famille, sortir, regarder un film, faire plein de trucs et du coup on y passe trop de temps dans notre coin, bon voilà, après ben y a LP et Flo qui ont parlé que y a des gens qui font les flammes et heu que c'est un peu pour se dire nous qu'on a des amis tout ça...

Prof : -Très bien.

Mi : -Al ?

Al : -Y en a qui apportent tellement d'importance aux flammes que quand ils partent en voyage ils demandent à des gens de s'occuper de leur compte.

Mi : -PA ? Tri ? Pi ?

Pi : -Et aussi le problème c'est quand on passe trop de temps ben on en a marre, à la fin il se passe plus rien.

Prof : -Alors comment on appelle ce phénomène d'être obsédé par son image, d'être accro...

Plusieurs élèves : -Narcissisme !

Prof : -Exactement. On se calme. Ensuite sur le ... autre sujet... les réseaux sociaux sont souvent une mémoire déformant de notre vie, c'est-à-dire qu'on va mettre que des choses positives et heu voilà des photos de voyages, de soirées sympathiques, de visites au musée, de match de foot etc., alors que la vie elle est pas faite que de choses positives, en quoi c'est problématique de voir beaucoup de choses positives sur son fil d'actualité ?

Mi : -LP.

LP : -Y a des pronostiqueurs aussi.

Elèves : -De quoi ? Mais non ça on s'en fiche.

Prof : -Alors on essaye de répondre à la question.

LP : -Les pronostiqueurs en fait...

Prof : -Non LP, on n'est pas trop dans le débat là.

(Rires)

Mi : -Flo.

Flo : -Bah heu j'ai oublié. (rires).

Mi : -Pi.

Pi : -Et heu un moment si tout le monde met que des choses positives peut-être que sa vie elle est pas bien, elle est peut-être triste. Elle met des photos positives pour dire que sa vie elle est bien alors que si ça se trouve elle est triste.

Prof : -Phénomène de compensation peut-être ? Bonne hypothèse.

Mi : - Bas.

Bas : -Bah après la personne elle peut prendre trop confiance en elle...

Mi : -Tu veux synthétiser ?

Col : -Heu y en qui disent qu'ils ont besoin de mettre des photos positives parce que ben ils pensent que leur vie elle est pas bien et du coup de mettre des photos positives ça leur ben, ils sont contents. Et après... je sais plus ce qu'il a dit Bas.

Prof : -Alors Bas tu peux nous rafraîchir la mémoire ?

Bas : -Mettre des photos bien ça nous donne confiance en nous.

Prof : -Ok. Ré ?

 : -Heu quand on met que des choses positives sur les réseaux sociaux le problème c'est que c'est attirant parce que on voit que des choses positives et on va être content de notre vie quoi, alors qu'il y a peut-être des choses négatives derrière.

Mi : -Ro ? Tu n'as pas parlé ?

Ro : -Non.

Mi : -D'accord. Cai.

Cai : -Ben si on met que choses positives les gens ils vont penser que notre vie elle est parfaite comparée à la leur.

(Flottement)

Mi : -Flo.

Flo : -Ben en fait je rejoins Cai, si eux ils disent que leur vie elle est génialissime que ben ils sont riches etc. et que nous en fait on est bah on est comme tout le monde bah on va croire que on est plus nul qu'eux et du coup on va se dire que eux ils ont une vie trop géniale et tout donc je veux trop leur ressembler et du coup bah tu leur ressembles pas du tout.

Mi : - Eli ?

Eli : -Bah je pense que c'est bien de mettre des choses positives parce que les gens qui mettent des choses négatives on voit leur story ça va casser l'ambiance, faut mettre des trucs positifs quoi, je sais pas sinon ça casse l'ambiance.

Mi : -Chl, tu veux ajouter quelque chose ?

Chl : -Non, non.

Mi : -Col, tu veux synthétiser ?

Col : -Alors, on disait que mettre des choses positives on peut prendre trop confiance en nous heu et que du coup après si y a trop de choses positives on va voir que derrière y a peut-être des trucs mauvais et que aussi les gens qui vont voir les photos ou les trucs qu'on met ils vont penser que nous on a une vie parfaite et que la leur elle est un peu nul alors que si on met que des choses positives bah derrière y a peut-être des trucs négatifs et en même temps Eli a dit qu'on n'allait pas mettre des trucs négatifs sur les réseaux sociaux parce que sinon elle a dit que ça cassait l'ambiance...

Prof : -Très bien. Dernier thème, est-ce que vous avez déjà rencontré des problèmes de toutes sortes sur les réseaux sociaux ? Dans la mesure de ce que vous voulez partager, ceux qui se sentent de voilà, de dire ce qui s'est passé concrètement, faites le.

Mi : -Fab.

Fab : -Bah c'était mon grand frère il était tombé sur un faux compte d'un youtubeur et il lui a pris plus de 60€.

Mi : -D'accord. Ré.

 : -Ben moi j'en vois souvent, les trucs où les gens ils peuvent dire des choses anonymes sur des personnes et heu des fois y a plein de messages qui sont pas super sympa et on sait pas qui c'est...

Mi : -Lé.

 : -Ben des fois tu vas envoyer un truc privé à une personne et en fait tu te trompes de destinataire et après cette personne elle se sert de cet élément de ta vie privée, elle se moque de toi, elle te harcèle...

Mi : -Flo.

Flo : -Des fois t'as des comptes, quand c'est sur snap surtout, en fait quand tu heu... quand tu ouvres ta session pour aller sur snap ben heu des fois ils te redemandent le code, ils te redemandent ton identifiant etc. mais tu sais pas si c'est juste parce que c'est un contrôle de routine ou si c'est quelqu'un qui est venu sur ton compte...

Mi : - Eli.

Eli : -Ben en fait c'est ce qu'on disait tout à l'heure, ils créent des comptes et ils mettent le pseudo de nous et ils disent que c'est eux puis ils ajoutent des photos de nous tout ça.

Mi : -Col, tu veux synthétiser ?

Col : -Ben y a Fa qui disait que son frère s'était fait voler de l'argent à cause d'un faux compte. Et heu aussi sur snap y a une mode on met des trucs et en fait ben les gens en anonyme ils disent des trucs et heu comme c'est anonyme y a des gens qui disent des trucs bah heu "T'es nul, t'es moche", des trucs comme ça et bah c'est pas très bien, après y a Léa qui a dit qu'on pouvait se tromper de destinataire et après la personne se moquait parce qu'on lui a dit un truc qu'on voulait pas forcément dire ou que voilà. Heu après aussi, des fois enfin j'ai pas trop compris ce qu'a dit Flo...

Flo : -En fait des fois sur des comptes, quand on va ouvrir notre session sur snap, il nous demande notre mot de passe ou notre identifiant du coup tu sais pas si pour un contrôle de routine ou si c'est quelqu'un qui est venu sur ton compte.

Col : -D'accord, voilà. Après El a dit que y avait des gens qui créaient des faux comptes en remettant les photos de la personne.

Mi : - Eli.

El : -Et aussi parfois y a des concours des trucs comme ça où ils te disent "Ouais tu vas gagner un téléphone gratuit" et ça c'est énervant parce que c'est tout le temps !

(Flottement, réactions).

Prof : -On se calme.

Mi : -Pi.

Pi : -Et aussi par exemple y a des personnes qui te demandent je sais pas je donne un nom au hasard "entre Florence et Gertrude" (rires) et après la personne elle dit "Gertrude" et la personne à la fin elle dit "ah ben tu préfères elle et pas moi" donc ça peut faire des disputes et créer des problèmes.

Prof : -Alors.. .Tu veux bien reformuler s'il te plaît Col.

Col : -Ben y en a qui créent un faux compte et après ils disent que "Vous allez gagner un téléphone" faut juste envoyer l'adresse mais bon les gens ils sont pas en fin bête à ce point pour donner leur adresse à n'importe qui. Et après aussi par rapport aux sondages anonymes, ben y a des gens qui demandent "Tu préfères qui entre telle personne et telle personne ?" et ben la personne qu'a pas été choisie elle va se vexer et ça peut couper des amitiés et du coup c'est dommage.

Mi: -Il peut aussi y avoir du harcèlement.

Col : -Oui c'est vrai.

Prof : -Alors attention...

Col : -Toi tu parles pas !

Prof : -Est-ce que d'autres personnes souhaitent s'exprimer sur ce sujet en général ? (Flottement). Mi, tu peux interroger nominalement ceux qui n'ont pas parlé.

Mi : -Yanis ?

(Rires)

Mia : -Nic ?

Nic : - Des fois on peut se faire pirater les comptes des réseaux sociaux et après ben ils ont accès à toute notre vie privée et ils en font ce qu'ils veulent.

(Flottement).

Mi : - Flo.

Flo: - En fait les réseaux sociaux c'est bien mais à la fois c'est pas bien (rires) mais du coup on sait jamais si on dévoile trop notre vie, si on dit qu'elle est très bien, si on dit qu'elle est nulle, on sait jamais où se placer, voilà.

Mi : - Ré.

 : - Ben c'est pratique pour pouvoir parler avec tout le monde, mais c'est dangereux quand même parce que on peut pas... en fin faut pas trop mettre sa vie, ça peut être dangereux.

(Flottement)

Mi : - Ceux qui n'ont pas parlé...To ?

(Rires)

Mi : -Ro ?

Ro : -C'est qui qui a inventé les réseaux sociaux ?

Prof : -Alors c'est Mark Zuckerberg avec Facebook en 2007 qui a été vraiment le premier réseau social et moi par exemple ma génération quand j'avais... Silence ! Quand j'avais votre âge ça n'existait pas... Donc heu, c'est très récent, très récent. Et c'est les Américains, essentiellement en Californie, dans la Silicon Valley, qui ont inventé ce type d'outils.

Mi : -Ant ?

(Flottement)

Ant: -Y a des gens qui sont accros et en une journée ils mettent toute leur vie, ce qui ne sert strictement à rien, c'est pas intéressant. Moi je mets un snap par semaine.

Mi : -LP ?

LP : -Après y a beaucoup de monde qui mettent des trucs drôles et puis y a beaucoup de pub aussi mais en échange des pubs ils gagnent parfois de l'argent ou autre chose.

(Flottement).

Mi : -Flo.

Flo : -Ben des fois c'est énervant parce que y en qui mettent "Oui allez vous abonnez à ce compte, tel truc etc." mais on le connaît pas on sait même pas qui c'est et eux-mêmes peut-être qu'ils connaissent même pas la personne et du coup bah ça sert à rien parce qu'on va pas l'ajouter à part pour avoir plus d'amis mais ça sert à rien.

Mi : -Bas ? No ?

Col : -On peut résumer là ? Parce que là j'ai un peu du mal. Au tout début on a dit que on pouvait se faire pirater et que du coup ça ... la personne qui piratait elle avait toute la vie privée de la personne, après on a beaucoup dit que y avait des points positifs, que c'était pratique, que c'était divertissant tout ça, mais qu'en même temps c'est pas très bien parce que c'est dangereux, y a plein de risques... On a dit que le premier réseau social il avait été créé en 2007, heu y en a qui sont accros et c'est pas bien, et après y a des gens qui font des pubs à d'autres gens, ils disent "Allez vous abonner à" alors que on le connaît pas.

Prof : -Très bien. Alors les 4 qui lèvent la main.

Mi : -Ju.

Ju : -Parfois, quand y en a qui font des pubs ben du coup ça nous permet de retrouver des amis qu'on avait au primaire, ben du coup je trouve que quand même c'est bien.

Mi : -Pi.

Pi : -He ben par exemple la personne qui pirate elle peut dire du mal de la personne piraté, elle peut dire "Oui elle est méchante" des trucs comme ça, "Elle vous dit n'importe quoi"..

Mi : -Bas.

Bas : -Après y a des personnes qui envoient des vidéos à des inconnus, moi ça m'est déjà arrivé de recevoir une vidéo de quelqu'un qui faisait (inaudible) dégoût des élèves.

Mi : -LP.

LP : -Pour retrouver les amis du primaire y a des sites spécialisés.

Mi : -Eli.

Eli : -Ben des fois y a des gens ils reçoivent des menaces genre "Je vais te tuer" mais on n'y croit pas.

(Flottement).

Prof : -Dernière intervention

Mi : -An.

An : - C'est pratique pour s'échanger des informations sur l'école, les devoirs à faire.

(Flottement).

Prof : - Alors on va reformuler les deux ou trois dernières interventions en guise de conclusion.

Col : -Alors y a qui dise, Ju elle a dit que les pubs par rapport à ce qu'on disait tout à l'heure c'était bien parce que des fois on peut retrouver des gens qu'on a perdu de vue, des gens du primaire etc. qu'on aimerait retrouver mais LP il a dit que y avait des sites pour ça. Y en a qui, ah oui, heu par rapport au piratage les gens après comme ils ont toute notre vie privée ils disent du mal, ils disent n'importe quoi, qu'ils vont tuer leurs amis, ils disent plein de trucs par exemple bah je sais pas "Elle vous ment" alors que c'est pas du tout vrai. Après heu y a Bas qui a dit qu'on peut recevoir des vidéos choquantes. Et après par contre An il a dit que c'était bien parce que c'est pratique pour s'échanger les devoirs ou autre.

Prof : -Très bien, merci on va faire un petit compte-rendu des observateurs. Pi qu'est-ce que tu as observé sur Mi ?

Pi : -Alors déjà Mi elle est très bien parce qu'elle n'hésite pas à dire à la personne "Est-ce que tu veux parler" et aussi elle fait bien respecter le silence et elle dit toujours à Co "Est-ce que tu veux synthétiser ?".

Prof : -Très bien je confirme, rôle de présidente très bien exécuté. Can ?

Can : -Ben je trouve qu'elle a bien fait son travail après c'était dur de tout écrire et même si des fois elle était un peu perdue par rapport à la synthétisation ben je trouve qu'elle a bien fait son travail, elle a bien su organiser.

Prof : -Mar.

Mar : -Ben moi je trouve que Col elle a bien reformulé parce que des fois y en a certains qu'on comprenait pas trop et après y avait juste un truc, elle parlait pas assez fort.

Col : -Je suis malade (rires).

Prof : -Alors maintenant on va demander à vous qui avaient vécu ce débat de manière très active, qu'est-ce que vous en ressortez ? Mi ?

Mi : -Ben c'était bien, y avait beaucoup de personnes qui ont parlé, y en avait 22 sur 28, donc c'est bien. Heu après c'étaient souvent les mêmes qui parlaient, Pi t'as parlé 13 fois, Flo 11, Eli 11, c'était toujours les mêmes mais sinon y en avaient qui ont parlé 2 fois, 4 fois, une fois et c'était bien.

Prof : -D'accord. Et quelles qualités exigent ton rôle ?

Mi (amusée) : -Faut se faire respecter par les autres ! Parce que quand les autres ils parlent ben c'est dur de se faire respecter et que les autres aussi ils se font respecter pendant qu'ils ont leur temps de parole.

Prof : -Très bien. Ro ?

Ro : -Est-ce que on peut gagner de l'argent en faisant des vidéos ?

Prof : -Oui bien sûr, sur Youtube y a des professionnels qui vivent de ça. Il faut que les vidés soient vues beaucoup de fois.

Prof : -Col, ton sentiment ?

Col : -Bah moi je trouvais que c'était bien enfin parce que c'était assez dur parce que les gens des fois ils disaient des trucs et on ne comprenait pas forcément, même moi...

Prof : - ... d'où l'importance de ce rôle.

Col : -Du coup voilà et après ben moi j'ai noté beaucoup sinon j'oubliais et après sinon je trouvais c'était bien parce que en fin y avait personne qui parlait pour rien dire, ils disaient tous un truc qui servait... Le seul inconvénient c'est qu'on peut pas prendre la parole.

Prof : -Effectivement, ça apprend la frustration. Et quelles sont les qualités pour remplir ce rôle ?

Col : -L'écoute.

Prof : -Très bien, et Cam, ton ressenti ?

Cam : -C'était dur parce qu'y avait beaucoup de choses à marquer. L'écoute est nécessaire pour être un bon synthétiseur.