Informations et publications

I) Informations

Réunions et colloques

Durant le mois de mai 2009, l'UNESCO a mis le dialogue philosophique à l'honneur en organisant, trois conférences régionales en Asie et dans le monde arabe. Une première conférence de haut niveau s'est tenue en Tunisie les 11 et 12 mai derniers sur le thème "L'enseignement de la philosophie dans le monde arabe". La deuxième rencontre, intitulée "L'enseignement de la philosophie dans la région Asie-Pacifique", s'est tenue les 25 et 26 mai 2009 à Manille (Philippines). Et enfin, une troisième rencontre portant sur "Le dialogue philosophique interrégional Asie-Monde Arabe" a été organisée du 28 au 30 mai à Bangkok (Thaïlande). La conférence de Tunis, qui s'est tenue les 11 et 12 mai derniers, a réuni des ministres de l'éducation, des professeurs de philosophie et des experts qui ont abordé les principaux défis auxquels la région se trouve confrontée dans le domaine de l'enseignement de la philosophie. Ils devaient également dégager des perspectives d'action afin que cette discipline soit intégrée dans les programmes où elle n'existe pas encore. Au cours de différentes sessions, les participants ont ainsi discuté de l'expérience régionale en matière d'apprentissage de la philosophie par des enfants scolarisés en écoles primaires, ainsi que del'enseignement de la philosophie aux autres niveaux.

Les 25 et 26 mai, une autre conférence portant sur "L'enseignement de la philosophie dans la région Asie-Pacifique", a été organisée à Manille (Philippines) par le Ministère de l'Éducation des Philippines, le Bureau de l'adjoint au Président philippin et la Commission de l'UNESCO des Philippines. Cette conférence a permis d'examiner la formulation de politiques dans le domaine de l'enseignement de la philosophie aux niveaux national et régional, afin d'aboutir à une éducation de qualité. Dans cette perspective, les principaux défis, auxquels la région Asie-Pacifique est confrontée, ont été abordés tels que : la place qui doit être accordée à la philosophie dans les programmes d'enseignement primaire et secondaire ; la valeur ajoutée de la recherche philosophique pour l'éducation morale ; la question fondamentale de la formation des professeurs de philosophie ; le développement de contenus culturellement appropriés et de méthodes s'inspirant de la riche tradition philosophique de l'Asie et du Pacifique ; et la question de la nécessaire interaction entre enseignement de la philosophie dans le secondaire et le supérieur.

Plus d'informations sur la réunion de Manille (en anglais) : http://www.unescobkk.org/rushsap/philosophyteaching/

L'étude "La Philosophie, une École de la Liberté", publiée par l'UNESCO en 2007, qui dresse un état des lieux de l'enseignement de la philosophie dans le monde, a également été utilisée lors des deux conférences régionales de Tunis et Manille. Cette étude, basée sur les résultats d'une enquête menée à l'échelle mondiale, établit l'état de l'enseignement de la philosophie à tous les niveaux d'enseignement que ce soit dans le cadre de l'éducation formelle ou informelle.

À la suite de ces deux conférences, un "Plan d'action" a été adopté par les participants, afin d'engager les pays dans la formulation de politiques pour l'introduction et le renforcement de l'enseignement de la philosophie dans les programmes scolaires. A la fin du mois, le dialogue philosophique interrégional Asie-Monde Arabe, lancé en 2004, s'est tenu à Bangkok (Thaïlande) du 28 au 30 mai. Cette rencontre visait à renforcer la compréhension mutuelle entre philosophes de différentes régions, ainsi que la connaissance, au niveau local, régional et international de la richesse des traditions philosophiques des différentes régions du monde.

Le dialogue est essentiel pour développer une meilleure compréhension non seulement des autres, mais aussi de nous-mêmes. Actuellement, l'enseignement de la philosophie dans presque toutes les régions du monde comprend des éléments de base où prédominent les philosophes occidentaux et les travaux publiés dans des langues occidentales. Afin de renforcer la connaissance aux niveaux local, régional et mondial de la richesse des traditions philosophiques des différentes régions du monde, le Programme de philosophie du Secteur des sciences sociales et humaines de l'UNESCO a lancé, depuis 2004, des programmes interrégionaux de dialogue philosophique.

Plus d'informations sur la réunion de Bangkok (en anglais) :

http://www.unescobkk.org/rushsap/asia-arab-inter-regional-philoso/

Compte rendu du colloque national sur l'enseignement de la philosophie : Enseigner la philosophie, faire de la philosophie (mars 2009).

C'est M. Poirier, doyen de l'Inspection Générale de philosophie, qui a organisé ce colloque. Il y avait presque dix ans qu'aucune rencontre n'avait eu lieu entre les professeurs de philosophie. Dans un contexte de réforme du lycée, c'était une occasion pour que les professeurs de philosophie puissent se rencontrer et travailler ensemble, sortir de leur isolement, comparer, et confronter si nécessaire leurs démarches et leurs conceptions du métier. Une façon aussi de tester la possibilité d'échanges sereins et pacifiés, dix ans après le long conflit concernant les nouveaux programmes

Le colloque a réuni quelques trois cents professeurs de philosophie. Les comptes-rendus des ateliers et des conférences sont en ligne.

L'objet du colloque était double. D'abord il s'agissait de montrer que l'enseignement de la philosophie peut être renouvelé par des approches contemporaines, et qu'il ne doit pas y avoir de frontière entre la recherche scientifique et l'enseignement. D'où une série de conférences d'un haut niveau sur quelques notions du programme ("la conscience", "l'universel et le singulier", "communauté et société", "la démonstration", "science et philosophie"). Il aurait été utile pratiquement que les intervenants indiquent ce qui, de leur point de vue de spécialistes, devrait être enseigné en Terminale.

Au delà, et fondamentalement, l'objectif était de faire voir que dans les différentes manières de faire de la philosophie, et quels que soient les lieux où l'on en fait et les publics auxquels on s'adresse, "il y a une "communauté théorique entre tous ceux qui enseignent la philosophie et en font". Manière d'abolir toute frontière entre faire de la philosophie et enseigner la philosophie.

Cependant c'est le caractère très théorique de cette communauté qui a interrogé. En effet si on peut souhaiter que les professeurs du secondaire aient accès au plus haut niveau de recherche universitaire, et puissent en nourrir leurs réflexions, et pourquoi pas leurs cours, il paraît difficile de déclarer que ce qui se fait en lycée est identique à ce qui se fait à l'université, et a fortiori dans les publications scientifiques, ou qu'il n'y a que des différences de degrés entre ces différentes activités. En effet les professeurs de Terminale qui ont pu, dans certains ateliers au moins, discuter entre eux de leurs pratiques et du contenu de leurs cours, ont eu de la difficulté à faire le lien entre les conférences très pointues et un programme généraliste et très étendu. L'évidence qui frappait les professeurs du secondaire présents était que ce qu'ils faisaient n'était justement pas de même nature, et qu'il faut bien des médiations pour que ce qui est commun soit visible.

Sans doute faudrait-il non pas un colloque isolé, mais un véritable travail commun dans la durée, pour que l'enseignement universitaire et l'enseignement secondaire de la philosophie puissent véritablement s'enrichir l'un l'autre, avec leurs spécificités et leurs différences, et qu'on n'en reste pas à l'affirmation de leur identité. Certains des ateliers ont pu être l'occasion d'amorcer un tel travail.

M. Poirier a conclu le colloque par le souhait que l'enseignement de la philosophie "ne refuse pas de changer sa manière d'être", et évoque en exemple la possibilité d'introduire de la philosophie dans les classes de première.

Des Journées d'étude de l'ACIREPH ont eu lieu les 24 et 25 octobre à Paris sur l'évaluation des élèves de classe terminale.

Voici quelques unes des hypothèses et des pistes qui ont été travaillées :

1ère piste : évaluer, une entreprise difficile.... et douloureuse !

- Une des premières difficultés rencontrée dans la pratique de l'évaluation vient de ce qu'on évalue toujours en même temps notre activité et celle des élèves. Difficulté sans doute structurelle et irréductible de l'évaluation du travail d'un élève par son professeur : le travail de l'élève dépend aussi de celui du professeur que nous sommes. Nous avons donné le sujet, proposé les consignes de travail et les conseils de méthode, fait le cours sur lequel l'élève devait s'appuyer. Nous partageons sans doute cette difficulté avec nos collèges d'autres disciplines : l'enseignant-évaluateur est toujours en quelque sorte juge et partie. Mais ce fait irréductible prend une ampleur d'autant plus importante que l'institution laisse entière liberté au professeur quant aux moyens d'atteindre les objectifs qu'elle fixe ! Et les professeurs de philosophie sont de ce point de vue particulièrement bien servis !

- Même quand l'élève que je corrige n'est pas le mien, le problème est reconduit. Dans la copie, c'est "la profession" qui est là. C'est le programme, l'esprit, les normes, les épreuves de la discipline qui sont là, tout autant que le travail particulier de cet élève-là. On n'a donc pas affaire à un "objet" extérieur, entièrement objectivable, qu'il suffirait de mesurer avec des instruments eux aussi objectivés, pour l'évaluer. On voit bien en commission d'harmonisation que le problème est moins parfois de se mettre d'accord sur la valeur objective d'une copie que sur les règles et finalités du métier.

- Enfin ce qu'on évalue est d'autant moins un "objet" que c'est le résultat d'un processus de pensée. A la visibilité du résultat (la copie, l'exercice fait, la réponse à une question) s'oppose l'opacité des processus que l'élève a mis en oeuvre pour le produire. Comment savoir (peut-on même le savoir ?) ce qui n'a pas été pertinent dans le processus, pour quelles raisons ça ne l'a pas été, et aussi, comment déceler une pertinence dans le processus qui pourtant ne se "voit" pas dans le résultat ? Comment alors proposer des conseils pour améliorer les choses, dans une perspective de formation ?

- Symétriquement, pour l'élève, la note n'est-elle pas le visible, et les raisons pour lesquelles il a cette note, l'opaque ? Nombreux sont les malentendus sur la note obtenue et les raisons de cette note. Combien d'élèves ne lisent pas nos annotations en marge parce que seule la note leur apparaît et leur importe ? Comment recentrer leur attention sur l'acquisition de compétences, sur le souci et sur les moyens de progresser, quand ils considèrent, de manière assez cohérente d'ailleurs avec l'ensemble du système scolaire, que la note est le salaire de leur travail ?

2ème piste : remettre l'évaluation à sa place.

- Qu'est-ce qu'évaluer ? On évalue une distance, les dangers ou les risques dans lesquels on se lance, l'influence (éventuelle) du protestantisme sur le développement du capitalisme, le temps qu'il faudra pour aller à la gare, les forces de l'ennemi, le rapport de forces, la maturité d'un fruit. Ces cas d'usage spontané du verbe suggèrent qu'évaluer n'est donc pas exactement mesurer, mais prononcer un jugement hypothétique en termes d'importance. Toute évaluation implique un engagement. C'est la suite des événements, les faits ultérieurs qui confirment ou infirment l'évaluation. Il s'avère qu'on a bien ou mal évalué, sous-évalué ou surévalué. On évalue dans le cadre d'une action générale, pour envisager les conditions d'une certaine opération. Mais on n'évalue pas pour évaluer. Or l'univers scolaire peut donner cette impression d'évaluation reine, absolue, "catégorique" dans les deux sens du mot, ayant sa fin en soi, et présentée, comme dit Philippe de Lara, "non comme un choix de valeurs mais comme le bon sens et la rationalité mêmes". On peut donc s'interroger sur la valeur de notre évaluation et sa finalité.

- L'évaluation confronte l'enseignant et l'élève à des normes qui les dépassent : normes langagières, normes propres de l'activité intellectuelle, normes spécifiques des épreuves de philosophie telles que l'institution les définit. Qu'elles les dépassent, au sens où ils n'en sont pas les auteurs et au sens où elles s'imposent également à tous, est nécessaire. Le problème est plutôt celui du rapport à ces normes, tant du côté de l'enseignant que du côté de l'élève : de la stricte soumission au rejet pur et simple, toute la gamme des attitudes peut être parcourue par le sujet qui agit et qui pense. Concrètement, cela signifie que dans notre façon d'enseigner les contenus et les méthodes de notre discipline, et dans notre façon d'évaluer le travail de nos élèves, nous sommes nécessairement confrontés à cet écart entre les normes et les faits. Comment en faire un objet de travail dans la classe plutôt qu'un obstacle qu'il faudrait éliminer, surmonter ? Comment faire du travail d'évaluation une dimension de l'apprentissage lui-même, et non pas une "tâche" dévolue au seul enseignant ?

3ème piste : évaluer quoi ?

- La philosophie, discipline enseignée en Terminale et donc totalement surdéterminée par l'évaluation finale du bac, est en même temps celle où ce qui est évalué est le moins explicitement défini par le programme. Dire ce qu'on évalue c'est dire ce qu'on enseigne. Inversement, bac oblige, on enseigne en fonction de ce qui sera évalué. Or, en classe de philosophie, on évalue les produits scolaires complexes (et mal définis) que sont la dissertation et le commentaire de texte. Ne pourrait-on pas réduire les problèmes de l'évaluation en se demandant ce qui est vraiment évaluable en classe de philosophie ?

- Ce sont toujours des compétences qu'on évalue. Même quand on dit qu'on évalue des connaissances, on évalue la capacité de l'élève à comprendre, restituer, utiliser, mobiliser ces connaissances. La question alors est double : d'une part, il faut identifier ces compétences, distinguer celles qui sont transversales, propres à tout travail intellectuel, de celles qui sont spécifiques à la discipline ; d'autre part, il faut penser et organiser les apprentissages susceptibles de les faire acquérir. Là encore, l'évaluation est indissociable de l'apprentissage, mais aussi des choix que fera l'enseignant.

- S'il faut enseigner aux élèves à faire une dissertation et une explication de texte, comment articuler cette compétence globale avec des compétences partielles ? Par exemple, faire une distinction conceptuelle, poser un problème, mettre des thèses en débat, trouver le plan d'un texte, analyser un concept etc. ? La compétence globale est-elle l'addition des compétences partielles ? A trop vouloir décomposer les tâches, ne risque-t-on pas de perdre le sens global de l'exercice ? A trop vouloir segmenter le travail, ne risque-t-on pas au contraire de l'entraver ?

4ème piste : évaluer autrement ?

- Ce qui précède amène nécessairement à s'interroger sur les finalités de notre enseignement et sur les épreuves de Bac. Sommes-nous en mesure de proposer d'autres modalités de l'évaluation "certificative" que la dissertation et l'explication de texte ? Faut-il le faire ? Ou bien est-ce le programme qu'il faut modifier, de façon à le déterminer davantage en termes de problèmes à traiter, ce qui pourrait rendre les épreuves actuelles plus "faisables" ? Si nous devions définir les objectifs et les contenus de l'enseignement de la philosophie, pourrions-nous trouver des modalités d'évaluation satisfaisantes ?

- Le recours aux notes chiffrées est-il inévitable ? En dehors de la note, ne peut-on pas envisager d'autres moyens pour évaluer nos élèves ? Si une compétence doit être acquise, l'évaluation pourrait se réduire à la validation ou non de cet acquis. Cela est-il possible dans le cadre de l'enseignement de la philosophie ? Cela est-il souhaitable ?

- Peut-on envisager une progressivité des apprentissages en philosophie ? Comment ? Peut-on baliser cette progression avec des exercices adaptés ? Pourrait-on ne demander aux élèves que des exercices dont ils sont effectivement capables et dans lesquels on n'évalue que ce qu'on enseigne ? Est-ce souhaitable ?

Under the auspices of the Austrian Commission for UNESCO, the ACPC (Austrian Center of Philosophy with Children) organizes the International Conference : "Creativity - Thinking - Philosophy"

October 15 - 18, 2009 in Graz/Austria

Creativity and thinking are the two main foci of this international conference of Philosophy with Children. Creative, critical, social and caring thinking are fundamental skills which are critical both for our cognitive and personal development, and for the well-being of every human being.

It is important to get involved in philosophical inquiry in every aspect of life; to think in a reflective way and to practise creative problem-solving. Philosophical inquiry enriches our speaking and acting, the implementation of knowledge in our everyday life, our art, science, technical science and society. Because it is so basic to our development, it is necessary to foster these skills early on with small children and to then deepen them through lifelong learning. Creativity is an anthropologically basic character trait of human beings and essential for the self-reformation of society, including the reformation of science and culture. The relation of creativity and thinking means openness as well as critical reflection.

How can we foster creativity and self-reflective thinking in schools? Which approaches, methodologies, strategies, and possibilities do we see offered through our educational system? How do we understand the relation between individual and collective creativity? What contribution can philosophy make for the future of a knowledge-based society?

The Austrian Centre of Philosophy with Children organised a yearly conference - a conference that has already become a tradition - with the aim of exchanging philosophical ideas and theories grounded in interdisciplinary and intercultural perspectives with reference to new research projects and practical approaches. This year's conference will examine the role of creativity and thinking in children's development of life skills.

The congress offers papers and reports from international experts, an overview about the current state in research, exciting debates and a wide range of project presentations. It provides an important intercultural and interdisciplinary forum were academic discussions and exchanges of personal experiences can take place. The program offers the approximately 200 participants from 18 countries, among them 24 speakers, an eventful conference.

The themes of the conference cover the following fields: Creativity and thinking. Virtual worlds- creativity and imagination. Lifelong learning. Citizenship and democracy. Transculturality and transdisciplinarity. Philosophy and ethics in school. Culture, integration and education. Pluralistic dimensions of philosophy with children.

Contact: kinderphilosophie@aon.at

Formation

- Edwige Chirouter va animer un stage pour le premier degré : "Littérature et instruction civique et morale. Mettre en place des débats réflexifs à visée philosophique à partir du programme de littérature de jeunesse". 2 jours en avril (présentation des enjeux, des dispositifs, des albums, préparations de séquences) + 2 jours en mai (retour sur la pratique, analyses, bilan). 15 stagiaires, tous volontaires, cycle 2 et 3.

- Une session de formation s'est tenue du 26 au 30 octobre 2009 à la Maison de la philosophie, 29 rue de la digue, 31300 Toulouse (Contact : philo@alderan-philo.org site : www.alderan-philo.org), sur le thème "Education citoyenne des jeunes par la pratique de la philosophie en communauté de recherche", animée par Michel Sasseville.

Rappelons que Michel Sasseville enseigne la philosophie à l'Université Laval (Québec), où il est responsable du programme de formation en philosophie avec les enfants. Il assure un cours à distance sur internet, qui a été primé au Canada pour son caractère pédagogique innovant. Il intervient en divers pays du monde, France, Belgique, Suisse, Tchéquie... pour des conférences et formations en se référant à Matthew Lipman et Margaret Sharp qui, dès la fin des années 60, ont préconisé la pratique de la philosophie pour enfants "en communauté de recherche", et à l'expérience déjà très riche du Québec, en matière de philo pour enfants, d'éducation à la violence et à la citoyenneté.

Il a réalisé une série d'émissions télévisées qui sont disponibles sous la forme d'un DVD : "Des enfants philosophent", consultable au centre de documentation de la Maison de la philosophie, ou qu'on peut acheter à l'Université Laval.

Site à consulter : http://www.fp.ulaval.ca/philoenfant

Les objectifs de la session étaient : 1 - Apprendre à animer une communauté de recherche philosophique avec les enfants et les adolescents. 2 - Apprendre à observer une discussion philosophique. 3 - Saisir comment la pratique de la philosophie avec les enfants et les adolescents est un moyen pour l'éducation à la citoyenneté et la prévention de la violence. Les stagiaires étaient mis en situation de communauté de recherche et rapidement conduits à animer en équipe un moment de réflexion philosophique, où les différences s'exprimaient, comme les échos, dans le respect des personnes, après un temps de préparation, avec des outils, et un accompagnement . Des outils pédagogiques (grilles, textes, films... etc.) ont été présentés et utilisés comme supports de réflexion ou aide à la mise en oeuvre de projets créatifs divers.

- L'INSTITUT DE PRATIQUES PHILOSOPHIQUES a organisé une session de formation sur "le questionnement philosophique les 3 et 4 octobre 2009, avec plusieurs ateliers : Atelier avec Laurence Bouchet, professeur de philosophie : représentations spontanées et élaboration d'une pensée commune par le débat philosophique. En partant d'une question, comment élaborer ensemble un cheminement philosophique en passant par des définitions de concepts, une recherche de problématique et une proposition de réponse. Atelier avec Oscar Brenifier, philosophe praticien : les concepts esthétiques. Comment produire, évaluer et analyser divers concepts esthétiques à partir d'oeuvres picturales présentées. Atelier avec Alexandre Georgandas, professeur de philosophie : le jeu de rôle. À partir d'une question, élaborer des pistes de réponses philosophiques en passant par le prisme d'un personnage ou d'une fonction donné. Atelier avec Heykel Houas, docteur en mathématiques, sur le questionnement socratique. Identifier les questions types dans les dialogues de Socrate, afin de les cataloguer, de définir leur objet et de comprendre la méthode qui en découle. Atelier avec Bruno Magret, philosophe praticien : Le questionnement et la maïeutique. À partir du texte "Hippias mineur" de Platon, identifier des formes déductives et pratiquer des exercices logiques, puis s'exercer au questionnement en petits groupes.

Le prochain séminaire sur le questionnement philosophique aura lieu les 23 et 24 janvier 2009 (en français), et un, en anglais, les 6 et 7 février. Ils se tiendront tous les deux à Argenteuil (Val d'Oise).

Pour tout renseignement, contacter Isabelle Millon :i.millon@club-internet.fr

Site Web : www.brenifier.com (textes et des vidéos sur la pratique philosophique)

II) Publications

On trouvera sur le site de l'ACIREPH une rubrique très intéressante : "HISTOIRE DE L'ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE", avec des archives, documents et témoignages sur cette histoire parfois très mouvementée. Par exemple"Acte 2 : 1985-1990" sur http://www.acireph.org/acte_2_252.htm

Michel Piquemal, auteur de littérature de jeunesse (notamment les deux ouvrages sur les Philofables, très utilisés par les instituteurs,), et directeur de plusieurs collections, inaugure chez Albin Michel une nouvelle collection"Piccolophilo", au dessin vif et enjoué, qui raconte, sous forme d'histoires, les questions et raisonnements quotidiens d'un enfant de cinq ans. En fin d'ouvrage, "l'atelier philo de Piccolo" aborde différemment les questions soulevées dans l'histoire et permet des échanges en famille. Les premiers ouvrages : "C'est pas juste" une réflexion sur le désir et la loi), et Achète-moi la moto rouge (une réflexion sur les excès de la consommation).

Contact : anne-celine.drach@albin-michel.fr

Philéas et Autobule (et les citoyens de 6-12 ans)

Dossiers de réflexion pour les enfants de l'école primaire

N° 15 : "C'est pour ton bien".

N° 16 : "Total respect".

N° 17 : "Pauvre riche".

Site : www.phileasetautobule.be

Philosophie Magazine

N° 29 - Encart sur Rousseau. Dossier : "Le courage aujourd'hui".

N° 30 - Encart sur les cyniques. Dossier : "Existe-t-il un esprit français ?".

N° 31 - Encart sur Lou Andréas Salomé. Dossier :"L'âme et le corps".

N° 32 - Encart sur Lao-Tseu. Dossier sur : "Quitter l'Occident".

N° 33 - Encart sur Wittgenstein. Dossier : "Le scandale de l'inégalité".

N° 34 - Encart sur Thomas Hobbes. Dossier : "A-t-on raison d'avoir peur ?".

Bruno Jay, professeur de philosophie, vient de publier aux Editions du Cheval Vert, dans la Collection Les mythes philosophiques, deux albums magnifiquement illustrés à l'intention des enfants à partir de 6 -7 ans :

- La caverne de Platon. L'allégorie de la caverne de Platon est le plus célèbre récit mythique de l'histoire de la philosophie. Elle est une parabole de la philosophie elle-même, présentée comme effort pour s'affranchir des préjugés qui nous empêchent de vivre en hommes libres.

Elle fait partie de ces histoires auxquelles les enfants "portent une attention extrême", comme le dit lui-même Platon (Le Politique, 268d).

- Ce que vit ER quand ses yeux se fermèrent. Le mythe d'Er vient clore l'oeuvre maîtresse de Platon, La République. Foisonnant d'images, il donne à penser (et à rêver) sur le sens de nos vies, c'est-à-dire, finalement, sur la justice et la liberté.

Site : www.editionsduchealvert.fr/

Marie Agostini, doctorante à l'Université d'Aix-Marseille en philosophie avec les enfants, publie, dans les Editions Rouge Safran : Maléfique manuscrit ! (Illustration de Laurent André).

Résumé et présentation du roman.

Alors que sa classe visite le Préau des Accoules, à Marseille, Lou Valesca, une adolescente au caractère bien trempé, découvre le cadavre d'un homme : un certain Moreau, professeur d'histoire. Celui-ci semble avoir consacré ses recherches à un manuscrit inédit du XVIème siècle. La découverte de ce manuscrit serait-elle le mobile du meurtre ? Ses amis, Chloé, petite scientifique en herbe, et Arthur, amateur d'histoire au coeur tendre, décident d'aider Lou à élucider ce meurtre. Leur enquête les conduit à s'intéresser à l'histoire de la Provence et, plus précisément, à la période de la Renaissance. Le manuscrit aurait été écrit par Nostradamus et relaterait sa découverte d'une plante qui, savamment concoctée, donnerait le pouvoir de lire l'avenir. Etait-ce cette découverte qui permit à l'alchimiste de faire ses célèbres prédictions ? Mais reste à trouver la preuve qui identifiera indéniablement l'assassin. Au cours de cette enquête, les trois amis seront amenés à engager plusieurs réflexions philosophiques, notamment sur l'écriture lorsqu'ils aborderont le mythe de Theut de Platon pendant le cours de Mme Clément, leur professeur de français, sur l'histoire, avec Mme Grandet, mais aussi sur la morale, la liberté et la tolérance.

Aux côtés du livre Gaston, le petit garçon qui se posait des questions, et de la collection des "Questions des tout petits", Bayard Presse, dans Pomme d'Api, publie depuis deux ans pour les enfants de 3 à 5 ans une rubrique "Les p'tits philosophes", rédigée par J.-C. Pettier. Les 24 thèmes jusque là abordés sont reliés désormais dans un seul ouvrage, du même nom.

Contact : agnes.bappel@bayard-presse.com

Laurence Vanin-Verna, philosophe, vient de lancer chez les éditions Ellipses une nouvelle collection Philopourtous, très accessible comme son nom l'indique. Les cinq premiers ouvrages sont : Pourquoi philosopher ?; Le Dieu des philosophes ; Voir et penser ; L'homme bouleversé ; Pourquoi le politique ?.

Consulter le site : http://blog-ellipses.typepad.fr/philopourtous

Professeur de philosophie, Thibaut de Saint Maurice veut créer chez ses lecteurs un lien avec la philosophie. Dans cette perspective, il s'appuie sur les séries télé les plus à la mode. D'où son ouvrage : "Philosophie en séries" (Edition Ellipse) ?

C'est un projet, dit l'auteur, qui est né lors d'un cours où les élèves n'étaient plus très attentifs, en fin de journée. D'où l'idée de recourir à l'exemple du Dr House. Ca fonctionnait ! Le procédé n'a pas été utilisé dans chaque cours, pour ne pas lasser... Les séries américaines sont actuellement les programmes les plus regardés de la télévision, c'est une réalité culturelle immédiate. D'où l'idée de partir du plus "populaire", pour faire de la philosophie. Le côté fictif de la série ne pose pas problème dans la mesure où les personnages ont une cohérence, ils expriment quelque chose, obéissent à une logique... Les meilleures de ces séries ont du succès parce que les personnages et leurs histoires reposent sur des grands problèmes existentiels.

La série se révèle pratique en tant que cadre pour la réflexion, parce qu'on peut facilement entrer dans son univers.

Il prend l'exemple de Prison Break : on est dans la prison de Fox River. Il y a un règlement, des horaires à respecter, on ne fait pas ce qu'on veut... La prison est un univers de déterminismes. La différence entre une cause active et une cause passive chez Spinoza, c'est complexe. Mais comme l'exemple de Scofield permet de comprendre ce que c'est qu'une cause active, on peut aborder le texte avec les bonnes idées en tête.

Thierry Aymes, professeur de philosophie et musicien, que nous connaissions par son CD Philosong et sa démarche Philoscène (voir le précédent Diotime), poursuit sa démarche de popularisation de la philosophie pour les élèves. Cette fois-ci ce ne sont pas des notions au programme de classe terminale qui sont mises en chansons, mais des concepts appartenant à la pensée de tel ou tel philosophe. C'est ainsi que des textes sont déjà écrits sur : le "Visage" chez Lévinas ; la "Monade" chez Leibniz ; le "On" chez Heidegger ; le "je-ne-sais-quoi et le presque-rien" chez Jankélévitch ; le "Cogito" chez Descartes ; l'"Inceste" chez Lévy-Strauss ; le "Conatus" chez Spinoza ; l'"L'Eternel retour" chez Nietzsche ; l'"Oedipe" chez Freud ; le "Salaud" chez Sartre etc.

50% des bénéfices générés par la vente des CD seront reversés à une "cause humanitaire" ; des chanteurs et acteurs célèbres vont participer à cette initiative.

Pour en savoir plus, voir le site : www.philosong.fr

L'inspection générale de philosophie vient de publier un rapport instructif :

"L'État de l'Enseignement de la Philosophie en France en 2007-2008".

On peut y lire notamment : " L'enseignement philosophique se trouve ainsi à la croisée des chemins. Vraisemblablement il se perdra si, en son attachement à une imago de lui-même, il refuse de changer sa manière d'être, c'est-à-dire sa manière d'enseigner.

On ne doit pas se cacher que l'enseignement de la philosophie a fleuri dans le contexte particulièrement élitiste du lycée général du milieu du XXème siècle, tout en se proclamant universel.

Il a aujourd'hui, maintenant que la plus grande partie des jeunes doit accéder au lycée, à relever le défi d'un tel élargissement, et il en est tout-à-fait capable. Quelles que soient les difficultés qui en ont résulté, l'extension aux séries technologiques, dans les années 80, allait dans ce sens, et c'est pourquoi il faut s'attacher plus que jamais à venir à bout des difficultés qui affectent l'enseignement de la philosophie dans cette voie.

C'est pour les mêmes raisons, également, qu'il faut sans doute réussir aujourd'hui l'entrée en 1ère. En finir ainsi avec l'enfermement non seulement dans les séries générales, mais aussi dans la classe terminale. Les plus belles années de l'enseignement de la philosophie sont devant lui, les plus belles pages restent à écrire."

Ressources en ligne

- Site philo de l'académie d'AMIENS  : il y a de nombreux sites académiques mais celui là est très complet, bien fait et permet de retrouver les autres... On y trouve de nombreuses ressources en ligne (information institutionnelle, dossiers, rubrique pédagogique, annuaire de sites WEb et d'associations de philo, etc.).

- Blogs / sites de classe de philo

Aidandiaye: blog de Aida N'Diaye

Apprendre la philosophie : blog de Didier Moulinier.

Coldo-Philo : blog de Frédéric Grolleau.

Conatus : blog de Benoît Schnekenburger.

Eyssete : site de Cédric Eyssette

Filousophe : blog de Laurence Boucher.

Hansen Loves blog et La philosophie au bac, blogs de Laurence Hansen-Love.

Harrystaut : blog de Harry Staut.

J'adore la philo : blog de Clémence.

Jérôme Lèbre site perso : site de Jérôme Lèbre.

le Labyrinthe : blog de Jérôme Coudurier-Abaléa.

Philex  : blog de "Skepsis".

phila online : site de "philia".

Philolog : blog de Simone Manon.

le Prof2filo : blog de Francis Métivier.

Reduplikation : site de Stéphane Vial

Site compagnon des cours de François Jourde : site de François Jourde

Sur la rive : blog de Sebastien Mallet.

Tumulti e ordini : blog de Thierry Ménissier.

le Web pédagogique philosophie : blog de Catherine Lallemand.